Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
J'ai tout lu d'une traite. Je n'ai qu'un mot à te dire, Bravo ! Ton écriture est tellement belle, l'histoire l'est aussi, très émouvante entre Hélène et Nicolas et la bande. Vraiment un petit bijou à lire !!!! Je demanderai bien la suite. Merci de partager ça avec nous.
nicohel- Grand maître AB
-
Nombre de messages : 5754
Age : 43
Couple préféré : José-Béné. Hélène et Nicolas.
Date d'inscription : 03/11/2010
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Une petite suite pour Noël !!! Toujours un immense merci à vous, j’espère que vous avez passé de très bonnes fêtes. Bonne lecture !
P.S : si vous connaissez d’autres sites/forum qui acceptent les fanfictions, je suis preneuse !!! Encore Bonnes Fêtes !
Il regarde son meilleur ami faire les cents pas. Tourner et re-tourner. S’arrêter, passer sa main dans ses cheveux frisés. Le regarder, le juger. Reprendre ses ronds infinis.
_Bon, ça y est t’as fini ? Il demande au bout d’une minute de cercles redondants.
L’autre s’arrête de tourner, regarde son ami de toujours, avance vers lui.
_Putain, j’arrive pas à comprendre, pourquoi t’es allé lui dire ça… qu’est-ce que t’avais besoin d’aller lui raconter qu’Hélène était revenue avec un bébé ?
_C’est bon José…
_Non, Non c’est pas bon, c’est une vipère cette gonzesse ! Une très belle vipère, mais ça reste un foutu serpent.
Nicolas ne dit rien, fronce les sourcils se demande si son ami a raison.
_Et là tu sais ce que tu viens de lui offrir ? Continue le restaurateur.
_Dis moi ?
_Une brèche…
_Une brèche pour quoi exactement ? Demande le photographe.
_Une brèche pour qu’elle revienne foutre la merde. Et encore je dis une brèche, c’est une putain de crevasse oui !!!
_T’as perdu la tête mon pauvre vieux. Elle sait très bien que ce qu’il peut y avoir entre Hélène et moi, elle m’a même avoué qu’elle s’inclinait, qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas lutter…
_Ouais bien sûr, et moi je suis le Pape ! C’est une malade cette fille. Tu le sais, je le sais, et la moitié de la planète doit le savoir !!
José se calme, puis reprend.
_Et tu sais ce qui va se passer maintenant ?
Nicolas soupire en se dirigeant vers l’évier pour y déposer leurs tasses de cafés vides.
_Non, mais si tu pouvais me le dire vide car j’ai promis à Hélène de la rejoindre chez le médecin.
_Ce qui va se passer mon Pépère c’est qu’elle va trouver la faille cette folle. Elle va trouver quelque chose pour tout faire foirer et t’avoir juste pour elle !
_Et en quoi Ayden, pourrait être cette faille ? Continue le photographe en attrapant sa veste et faisant signe à son ami de se diriger vers la porte de la péniche.
_Bah ça je sais pas encore… J’ai pas le cerveau d’un fou furieux moi ! Tiens par contre si tu demandes Laly ou Olga, elles sauront peut-être, elles ! Il termine en riant. Entraine son pote dans son rire puis une fois sur les berges se retourne vers lui.
_Non, mais sérieux Nico, tu fais gaffe avec Ingrid…
L’autre soupire, puis pose une main sur l’épaule de son meilleur ami.
_Promis.
_Parce que… c’était cool ce matin et hier soir… Et enfin tu vois quoi…
Cette fois Nico sourit vraiment.
_Je vois mon poulet, je vois…
Ils se sourient, un peu nostalgiques mais toujours confiants, qu’importe quels défis les attendent, ils seront prêt, il seront unis, ils seront.
Quand il arrive elle est sur le perron du cabinet médical, les sourcils froncés, les dents serrées, les yeux rougis. Dans ces bras Ayden hurle des sanglots qui ne semblent pas vouloir se taire, elle tente de le bercer, caresse son cou de ses lèvres mais rien ne semble pouvoir y faire, l’enfant hurle et ses yeux à elle, s’emplissent de larmes.
Il trottine les derniers mètres vers elle, quand elle le voit, elle se précipite à sa rencontre.
_Qu’est ce qu’il se passe ? Il demande en déposant un rapide baiser sur la joue d’Hélène avant d’essayer d’attraper le regard du petit garçon.
_Le médecin a pu nous prendre plus tôt et comme il est toujours un peu sensible au décalage horaire je me suis dit qu’en sortant en avance, je pourrai réussir à lui faire faire une sieste. On lui a fait les deux vaccins, et le médecin a dit que c’était une réaction tout à fait normale, mais ça va faire bientôt vingt minutes qu’il hurle comme ça… et j’ai essayé, j’ai tout essayé, mais, rien n’y fait, je ne sais pas… J’y arrive pas Nicolas… J’y arrive pas.
Lui, attrape la larme qui roule doucement sur la joue de celle qu’il aime un peu plus chaque jour, surtout à cet instant, dans cette détresse sincère qu’elle partage avec lui.
_Hey, hey… tout va bien, tu te débrouilles très bien… Il commence.
_Non… Elle bredouille, sa tête baissée.
_Mais bien sûr que si… Il assure en lui relevant le menton.
Elle le regarde dans les yeux, cherche le mensonge ne trouve que de l’amour.
_Et puis personne n’aime se faire titiller à répétition par des aiguilles. Demande à Christian, lui aussi il a pleuré comme un bébé la dernière fois !
À ça, elle sourit. Lui en profite pour tendre les bras vers le garçonnet.
Elle hésite.
_Il doit sentir que t’es stressée, du coup il stresse aussi et c’est un cycle sans fin. Promis je te le rends. Il sourit.
Elle rit un peu, puis lui donne Ayden, avant de s’essuyer doucement les yeux.
_Merci, elle murmure avant de déposer un baiser à la commissure de ses lèvres.
_Avec plaisir… Assure le photographe, avant de s’adresser au petit garçon dans ses bras.
_Alors Champion, on se calme un peu ?
Ayden, le regarde, le corps toujours secoué de hoquets, restes des sanglots, puis finalement trouve son pouce, le met dans sa bouche et dépose sa tête près du cœur de son porteur.
Hélène le regarde, un peu envieuse, mais rassurée. Il la voit lève les sourcils, attend un compliment, un baiser, elle croise ses yeux, secoue la tête puis en se retournant :
_Charmeur !
Il rit et la suit.
Quand ils rentrent dans la maison, elle est vide, Nicolas monte directement dans la chambre pour y déposer le petit garçon endormi, tandis qu’Hélène leur prépare un café. Soudain la porte d’entrée claque, puis les voix de Laly et Christian résonnent.
_Je n’en peux plus de ce camion !
_Ca va Laly, y a plus grave quand même ?
_Plus grave ? Plus grave ? Ah bah oui évidemment y a plus grave, mais là en l’occurrence c’était pressé, je suis certaine que j’avais les bons numéros pour ce tiercé, je l’ai vu, Christian ! Okay ?! Et maintenant puisque Môsieur John veut garder son antiquité débile, je ne serai jamais à l’heure pour la course ! Alors oui y a plus grave, mais j’ai le droit de m’énerver, tu vois !
Hélène regarde la scène se jouer le sourire aux lèvres.
_Et bien ma Laly qu’est-ce qu’il t’arrive ?
_Je suis amoureuse d’un être égoïste Hélène ! Voilà ce qu’il m’arrive ! Elle explique à grands gestes.
_Égoïste ? Demande son amie, les sourcils levés.
_Le camion de John nous a lâché alors qu’on était en route pour l’hippodrome… Explique Christian.
_En route pour la fortune, oui !!! Interrompt Laly.
_Et comme tu le vois Laly, prend la chose assez difficilement.
_Non, mais je veux dire c’est totalement injuste ! Moi je suis toujours là pour lui, je lui donne de mon temps, de mon attention… Je lui donne mon corps, ce sublime corps, et là je lui demande une chose, une toute petite chose, ridicule et il est pas capable d’aller jusqu’au bout !
La chanteuse, cache son rire dans un raclement de gorge avant de se diriger vers la brésilienne.
_Ca va aller ma Laly, je suis sure que t’en verra d’autres, de chiffres dans tes visions.
_Ouais bah j’espère…
_Et il est où John là ? Demande Hélène en se tournant vers Christian.
_Chez le garagiste, avec Fanny, je me suis dévoué pour ramener la tigresse… Il explique en souriant. Avant de demander.
_Et Nico ?
_Ici même, mon pote! Répond le guitariste en s’approchant de ses amis. C’était quoi tous ces cris.
_Tu veux pas savoir…
_Je te raconterai plus tard…
Lancent en même temps Hélène et Christian.
Nicolas les regarde, les sourcils froncés, puis décide de passer à autre chose.
_Vous savez qui rentre manger, histoire qu’on prépare un truc ?
_Béné et José devaient revenir, donc je pense qu’il y aura Olga avec eux. Les enfants restent au Collège, Jimmy avaient un rendez-vous pour acheter des kayaks et Jeanne est chez Rudy… Du coup on sera sept… Confirme Christian.
_Parfait ! Lance Hélène en se dirigeant vers la cuisine.
_Bah je vais t’aider, ça va me soulager de planter un couteau dans quelque chose qui n’est pas John ! Dit Laly en la suivant.
Christian et Nico partagent un regard, un peu inquiet, un peu moqueur, très amusé.
_Dire qu’un jour ça sera la grand-mère de tes enfants… Balance Nicolas en se dirigeant vers le salon.
_La ferme… Papa Nico !
Le photographe s’écroule dans un fauteuil, son pote fait de même, ils partagent un silence, mais déjà des voitures dérapent sur le gravier, annonçant le reste de la tribu. Ils soupirent, la porte s’ouvre claque, il y a le José râleur et la Béné conciliante, Olga qui met un peu de piment dans le tout, Laly qui raconte de nouveau son histoire, en ajoutant à chaque fois des détails exubérants, José qui fuit la cuisine, une bouteille de vin à la main. Il retrouve ses potes, pas un ne dit un mot, ils se regardent, se comprennent, la bouteille est débouchée, les verres remplis, ils trinquent. Tout va bien.
____________¬¬¬¬¬¬¬¬________________________________________________________________________________________
C’est un matin de Novembre, quelques jours seulement après le calme retrouvé, après l’amitié de nouveau vouée.
Il est tôt, très tôt, dehors la gelée n’a pas fondu et le vent souffle, violent, bruyant. C’est José qui ouvre la porte. Derrière la femme est belle. D’un certain âge mais avec une grande classe, les cheveux tirés en arrière, le regard vert émeraude, froid, sérieux, transperçant. Elle est grande, et rentre sans y être invité.
_Heu, Bonjour ?… Lance José, un peu perdu.
_Madame Delpierre. Répond la visite, tendant une main sévère vers le restaurateur.
Il l’a saisit et quelque chose dans son ventre se tord.
_Je suis là pour m’entretenir avec Mademoiselle Girard.
_A sept heures trente du matin ? Demande José, incrédule.
_Il semblerait que son cas soit une urgence.
_Son cas ?
Il ne peut pas en demander plus, dans les escaliers le reste de la tribu descend, Hélène en tête, Ayden dans les bras.
_Bonjour ? Elle dit en s’avançant vers la femme.
_Mademoiselle Hélène Girard, je présume ?
_Tout à fait.
_Madame Delpierre, je m’occupe de votre cas, concernant la garde du jeune Ayden Whittle.
_Mais c’était Monsieur Kojac qui avait en main mon dossier. Il m’avait d’ailleurs dit que tout était en ordre, il ne restait que la visite de contrô…
_C’est moi désormais qui suis votre dossier et j’ai dû réparer les nombreuses négligences de mon collègue…
A ces mots, à son ton, la tribu se rapproche d’Hélène, soucieuse, ils la protègent. José fait un geste discret à Jeanne, lui demandant d’appeler Nicolas resté sur la péniche.
_Des négligences ? Demande la chanteuse.
L’autre sort de sous son bras un immense dossier rouge, l’ouvre en retire quatre feuilles.
_Il n’y aura pas de visite Mademoiselle, par contre, je vais vous demander de préparer un sac avec les affaires de l’enfant. Vous n’êtes à ce jour plus habilitée à en avoir la garde.
Ce qui suit n’est pas un silence. C’est une apnée. Une faille temporelle où plus personne ne bouge, plus personne de pense. Puis :
_C’est n’importe quoi cette histoire ! S’enflamme Olga.
_Pas du tout, c’est très sérieux et je vous prierais de le faire dans les plus brefs délais car j’ai d’autres visites qui m’attendent.
Hélène tremble, de peur, de colère, de tristesse, ravale ses larmes s’avance encore plus près de cette statue de glace.
_Pourquoi ? Elle grogne entre ses dents.
L’autre sourit, glaciale, presque meurtrière, lui montre les feuilles qu’elle a sorti.
_Vous vivez, Madame, avec des gens dont le casier judiciaire est loin d’être vierge. Le saviez-vous ?
Le silence est de nouveau là. José et Jeanne partagent un regard, la dernière approuvant d’un signe de tête. Il va arriver.
Puis à la porteuse de mauvaises nouvelles d’enchainer.
_Détention et prise de stupéfiants, attaque à main armée, cambriolage, agressions répétées, usage de faux… et la liste se poursuit. Vous pensez vraiment qu’on laisserait un enfant évoluer dans un tel environnement ? Vous pensez que l’Etat français ne fait pas son travail, Madame ?
Hélène ne dit rien, stupéfaite.
_Aussi je vous le demande une dernière fois Madame, si vous pouviez aller me chercher un sac avec le nécessaire afin de rendre cet enfant à nos services. Sinon je crains que cette conversation ne doive se terminer au sein d’un commissariat, et si au vu de la liste que je viens de vous énoncer cela semble être une habitude pour vous et vos petits camarades, j’aimerais pour ma part m’éviter le voyage et la paperasse !
Les deux femmes se regardent un moment, l’une les yeux pleins de feux et de venin, l’autre emplis de larmes.
Elle sait qu’elle a perdu.
Elle ne peut rien faire.
Mais derrière elle, la révolte gronde.
_Vous ne pouvez pas faire ça, c’est nous que ça concerne ces casiers judiciaires, pas Hélène ! Lance Chloé.
_Et puis il y a toujours eu des circonstances atténuantes. Poursuit José.
_Vous ne prendrez pas cet enfant… Continue Jeanne.
_Pas tant qu’on sera là… Affirme Jimmy.
Et comme un seul homme, le cercle se forme autour d’Hélène et d’Ayden, qui semblant apprécier la chorégraphie laisse échapper un rire.
Hélène lui sourit, embrasse sa joue, se rassure, mais le serpent à d’autres tours.
_Comme vous voudrez… Elle dit avant de se dirigez vers la porte et de l’ouvrir à nouveau.
_Messieurs, il semblerait que j’ai besoin de vous après tout. Derrière elle quatre gendarmes arrivent, certains penauds, d’autres prêts à en débattre.
Autour d’Hélène des regards sont échangés, l’inquiétude est partout, elle, la future ex-mère comprend qu’il n’y a pas d’échappatoire.
Elle sert fort le petit garçon contre sa poitrine, regarde ses amis, leur sourit, casse leur cercle et se dirige vers sa chambre.
La suite se traduit en éclats de voix, en pleurs d’enfants du plus petit au plus grands, il y a des cris, des insultes, des sanglots, des pardons, des je t’aime, il y a le déchirement, la peine, la douleur, le chaos. Il y a la porte qui claque, le silence.
Eux meurtris, Elle au sol.
La porte qui grince de nouveau, qui claque encore, Il est là, il le sont tous, Il la prend dans ses bras, les voitures écorchent le gravier puis s’en vont loin.
Les pleurs de cet enfant qui n’est plus à eux résonnent encore. Forts. Assourdissants.
Et le vide.
A suivre.
P.S : si vous connaissez d’autres sites/forum qui acceptent les fanfictions, je suis preneuse !!! Encore Bonnes Fêtes !
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.Il regarde son meilleur ami faire les cents pas. Tourner et re-tourner. S’arrêter, passer sa main dans ses cheveux frisés. Le regarder, le juger. Reprendre ses ronds infinis.
_Bon, ça y est t’as fini ? Il demande au bout d’une minute de cercles redondants.
L’autre s’arrête de tourner, regarde son ami de toujours, avance vers lui.
_Putain, j’arrive pas à comprendre, pourquoi t’es allé lui dire ça… qu’est-ce que t’avais besoin d’aller lui raconter qu’Hélène était revenue avec un bébé ?
_C’est bon José…
_Non, Non c’est pas bon, c’est une vipère cette gonzesse ! Une très belle vipère, mais ça reste un foutu serpent.
Nicolas ne dit rien, fronce les sourcils se demande si son ami a raison.
_Et là tu sais ce que tu viens de lui offrir ? Continue le restaurateur.
_Dis moi ?
_Une brèche…
_Une brèche pour quoi exactement ? Demande le photographe.
_Une brèche pour qu’elle revienne foutre la merde. Et encore je dis une brèche, c’est une putain de crevasse oui !!!
_T’as perdu la tête mon pauvre vieux. Elle sait très bien que ce qu’il peut y avoir entre Hélène et moi, elle m’a même avoué qu’elle s’inclinait, qu’elle savait qu’elle ne pouvait pas lutter…
_Ouais bien sûr, et moi je suis le Pape ! C’est une malade cette fille. Tu le sais, je le sais, et la moitié de la planète doit le savoir !!
José se calme, puis reprend.
_Et tu sais ce qui va se passer maintenant ?
Nicolas soupire en se dirigeant vers l’évier pour y déposer leurs tasses de cafés vides.
_Non, mais si tu pouvais me le dire vide car j’ai promis à Hélène de la rejoindre chez le médecin.
_Ce qui va se passer mon Pépère c’est qu’elle va trouver la faille cette folle. Elle va trouver quelque chose pour tout faire foirer et t’avoir juste pour elle !
_Et en quoi Ayden, pourrait être cette faille ? Continue le photographe en attrapant sa veste et faisant signe à son ami de se diriger vers la porte de la péniche.
_Bah ça je sais pas encore… J’ai pas le cerveau d’un fou furieux moi ! Tiens par contre si tu demandes Laly ou Olga, elles sauront peut-être, elles ! Il termine en riant. Entraine son pote dans son rire puis une fois sur les berges se retourne vers lui.
_Non, mais sérieux Nico, tu fais gaffe avec Ingrid…
L’autre soupire, puis pose une main sur l’épaule de son meilleur ami.
_Promis.
_Parce que… c’était cool ce matin et hier soir… Et enfin tu vois quoi…
Cette fois Nico sourit vraiment.
_Je vois mon poulet, je vois…
Ils se sourient, un peu nostalgiques mais toujours confiants, qu’importe quels défis les attendent, ils seront prêt, il seront unis, ils seront.
Quand il arrive elle est sur le perron du cabinet médical, les sourcils froncés, les dents serrées, les yeux rougis. Dans ces bras Ayden hurle des sanglots qui ne semblent pas vouloir se taire, elle tente de le bercer, caresse son cou de ses lèvres mais rien ne semble pouvoir y faire, l’enfant hurle et ses yeux à elle, s’emplissent de larmes.
Il trottine les derniers mètres vers elle, quand elle le voit, elle se précipite à sa rencontre.
_Qu’est ce qu’il se passe ? Il demande en déposant un rapide baiser sur la joue d’Hélène avant d’essayer d’attraper le regard du petit garçon.
_Le médecin a pu nous prendre plus tôt et comme il est toujours un peu sensible au décalage horaire je me suis dit qu’en sortant en avance, je pourrai réussir à lui faire faire une sieste. On lui a fait les deux vaccins, et le médecin a dit que c’était une réaction tout à fait normale, mais ça va faire bientôt vingt minutes qu’il hurle comme ça… et j’ai essayé, j’ai tout essayé, mais, rien n’y fait, je ne sais pas… J’y arrive pas Nicolas… J’y arrive pas.
Lui, attrape la larme qui roule doucement sur la joue de celle qu’il aime un peu plus chaque jour, surtout à cet instant, dans cette détresse sincère qu’elle partage avec lui.
_Hey, hey… tout va bien, tu te débrouilles très bien… Il commence.
_Non… Elle bredouille, sa tête baissée.
_Mais bien sûr que si… Il assure en lui relevant le menton.
Elle le regarde dans les yeux, cherche le mensonge ne trouve que de l’amour.
_Et puis personne n’aime se faire titiller à répétition par des aiguilles. Demande à Christian, lui aussi il a pleuré comme un bébé la dernière fois !
À ça, elle sourit. Lui en profite pour tendre les bras vers le garçonnet.
Elle hésite.
_Il doit sentir que t’es stressée, du coup il stresse aussi et c’est un cycle sans fin. Promis je te le rends. Il sourit.
Elle rit un peu, puis lui donne Ayden, avant de s’essuyer doucement les yeux.
_Merci, elle murmure avant de déposer un baiser à la commissure de ses lèvres.
_Avec plaisir… Assure le photographe, avant de s’adresser au petit garçon dans ses bras.
_Alors Champion, on se calme un peu ?
Ayden, le regarde, le corps toujours secoué de hoquets, restes des sanglots, puis finalement trouve son pouce, le met dans sa bouche et dépose sa tête près du cœur de son porteur.
Hélène le regarde, un peu envieuse, mais rassurée. Il la voit lève les sourcils, attend un compliment, un baiser, elle croise ses yeux, secoue la tête puis en se retournant :
_Charmeur !
Il rit et la suit.
Quand ils rentrent dans la maison, elle est vide, Nicolas monte directement dans la chambre pour y déposer le petit garçon endormi, tandis qu’Hélène leur prépare un café. Soudain la porte d’entrée claque, puis les voix de Laly et Christian résonnent.
_Je n’en peux plus de ce camion !
_Ca va Laly, y a plus grave quand même ?
_Plus grave ? Plus grave ? Ah bah oui évidemment y a plus grave, mais là en l’occurrence c’était pressé, je suis certaine que j’avais les bons numéros pour ce tiercé, je l’ai vu, Christian ! Okay ?! Et maintenant puisque Môsieur John veut garder son antiquité débile, je ne serai jamais à l’heure pour la course ! Alors oui y a plus grave, mais j’ai le droit de m’énerver, tu vois !
Hélène regarde la scène se jouer le sourire aux lèvres.
_Et bien ma Laly qu’est-ce qu’il t’arrive ?
_Je suis amoureuse d’un être égoïste Hélène ! Voilà ce qu’il m’arrive ! Elle explique à grands gestes.
_Égoïste ? Demande son amie, les sourcils levés.
_Le camion de John nous a lâché alors qu’on était en route pour l’hippodrome… Explique Christian.
_En route pour la fortune, oui !!! Interrompt Laly.
_Et comme tu le vois Laly, prend la chose assez difficilement.
_Non, mais je veux dire c’est totalement injuste ! Moi je suis toujours là pour lui, je lui donne de mon temps, de mon attention… Je lui donne mon corps, ce sublime corps, et là je lui demande une chose, une toute petite chose, ridicule et il est pas capable d’aller jusqu’au bout !
La chanteuse, cache son rire dans un raclement de gorge avant de se diriger vers la brésilienne.
_Ca va aller ma Laly, je suis sure que t’en verra d’autres, de chiffres dans tes visions.
_Ouais bah j’espère…
_Et il est où John là ? Demande Hélène en se tournant vers Christian.
_Chez le garagiste, avec Fanny, je me suis dévoué pour ramener la tigresse… Il explique en souriant. Avant de demander.
_Et Nico ?
_Ici même, mon pote! Répond le guitariste en s’approchant de ses amis. C’était quoi tous ces cris.
_Tu veux pas savoir…
_Je te raconterai plus tard…
Lancent en même temps Hélène et Christian.
Nicolas les regarde, les sourcils froncés, puis décide de passer à autre chose.
_Vous savez qui rentre manger, histoire qu’on prépare un truc ?
_Béné et José devaient revenir, donc je pense qu’il y aura Olga avec eux. Les enfants restent au Collège, Jimmy avaient un rendez-vous pour acheter des kayaks et Jeanne est chez Rudy… Du coup on sera sept… Confirme Christian.
_Parfait ! Lance Hélène en se dirigeant vers la cuisine.
_Bah je vais t’aider, ça va me soulager de planter un couteau dans quelque chose qui n’est pas John ! Dit Laly en la suivant.
Christian et Nico partagent un regard, un peu inquiet, un peu moqueur, très amusé.
_Dire qu’un jour ça sera la grand-mère de tes enfants… Balance Nicolas en se dirigeant vers le salon.
_La ferme… Papa Nico !
Le photographe s’écroule dans un fauteuil, son pote fait de même, ils partagent un silence, mais déjà des voitures dérapent sur le gravier, annonçant le reste de la tribu. Ils soupirent, la porte s’ouvre claque, il y a le José râleur et la Béné conciliante, Olga qui met un peu de piment dans le tout, Laly qui raconte de nouveau son histoire, en ajoutant à chaque fois des détails exubérants, José qui fuit la cuisine, une bouteille de vin à la main. Il retrouve ses potes, pas un ne dit un mot, ils se regardent, se comprennent, la bouteille est débouchée, les verres remplis, ils trinquent. Tout va bien.
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C’est un matin de Novembre, quelques jours seulement après le calme retrouvé, après l’amitié de nouveau vouée.
Il est tôt, très tôt, dehors la gelée n’a pas fondu et le vent souffle, violent, bruyant. C’est José qui ouvre la porte. Derrière la femme est belle. D’un certain âge mais avec une grande classe, les cheveux tirés en arrière, le regard vert émeraude, froid, sérieux, transperçant. Elle est grande, et rentre sans y être invité.
_Heu, Bonjour ?… Lance José, un peu perdu.
_Madame Delpierre. Répond la visite, tendant une main sévère vers le restaurateur.
Il l’a saisit et quelque chose dans son ventre se tord.
_Je suis là pour m’entretenir avec Mademoiselle Girard.
_A sept heures trente du matin ? Demande José, incrédule.
_Il semblerait que son cas soit une urgence.
_Son cas ?
Il ne peut pas en demander plus, dans les escaliers le reste de la tribu descend, Hélène en tête, Ayden dans les bras.
_Bonjour ? Elle dit en s’avançant vers la femme.
_Mademoiselle Hélène Girard, je présume ?
_Tout à fait.
_Madame Delpierre, je m’occupe de votre cas, concernant la garde du jeune Ayden Whittle.
_Mais c’était Monsieur Kojac qui avait en main mon dossier. Il m’avait d’ailleurs dit que tout était en ordre, il ne restait que la visite de contrô…
_C’est moi désormais qui suis votre dossier et j’ai dû réparer les nombreuses négligences de mon collègue…
A ces mots, à son ton, la tribu se rapproche d’Hélène, soucieuse, ils la protègent. José fait un geste discret à Jeanne, lui demandant d’appeler Nicolas resté sur la péniche.
_Des négligences ? Demande la chanteuse.
L’autre sort de sous son bras un immense dossier rouge, l’ouvre en retire quatre feuilles.
_Il n’y aura pas de visite Mademoiselle, par contre, je vais vous demander de préparer un sac avec les affaires de l’enfant. Vous n’êtes à ce jour plus habilitée à en avoir la garde.
Ce qui suit n’est pas un silence. C’est une apnée. Une faille temporelle où plus personne ne bouge, plus personne de pense. Puis :
_C’est n’importe quoi cette histoire ! S’enflamme Olga.
_Pas du tout, c’est très sérieux et je vous prierais de le faire dans les plus brefs délais car j’ai d’autres visites qui m’attendent.
Hélène tremble, de peur, de colère, de tristesse, ravale ses larmes s’avance encore plus près de cette statue de glace.
_Pourquoi ? Elle grogne entre ses dents.
L’autre sourit, glaciale, presque meurtrière, lui montre les feuilles qu’elle a sorti.
_Vous vivez, Madame, avec des gens dont le casier judiciaire est loin d’être vierge. Le saviez-vous ?
Le silence est de nouveau là. José et Jeanne partagent un regard, la dernière approuvant d’un signe de tête. Il va arriver.
Puis à la porteuse de mauvaises nouvelles d’enchainer.
_Détention et prise de stupéfiants, attaque à main armée, cambriolage, agressions répétées, usage de faux… et la liste se poursuit. Vous pensez vraiment qu’on laisserait un enfant évoluer dans un tel environnement ? Vous pensez que l’Etat français ne fait pas son travail, Madame ?
Hélène ne dit rien, stupéfaite.
_Aussi je vous le demande une dernière fois Madame, si vous pouviez aller me chercher un sac avec le nécessaire afin de rendre cet enfant à nos services. Sinon je crains que cette conversation ne doive se terminer au sein d’un commissariat, et si au vu de la liste que je viens de vous énoncer cela semble être une habitude pour vous et vos petits camarades, j’aimerais pour ma part m’éviter le voyage et la paperasse !
Les deux femmes se regardent un moment, l’une les yeux pleins de feux et de venin, l’autre emplis de larmes.
Elle sait qu’elle a perdu.
Elle ne peut rien faire.
Mais derrière elle, la révolte gronde.
_Vous ne pouvez pas faire ça, c’est nous que ça concerne ces casiers judiciaires, pas Hélène ! Lance Chloé.
_Et puis il y a toujours eu des circonstances atténuantes. Poursuit José.
_Vous ne prendrez pas cet enfant… Continue Jeanne.
_Pas tant qu’on sera là… Affirme Jimmy.
Et comme un seul homme, le cercle se forme autour d’Hélène et d’Ayden, qui semblant apprécier la chorégraphie laisse échapper un rire.
Hélène lui sourit, embrasse sa joue, se rassure, mais le serpent à d’autres tours.
_Comme vous voudrez… Elle dit avant de se dirigez vers la porte et de l’ouvrir à nouveau.
_Messieurs, il semblerait que j’ai besoin de vous après tout. Derrière elle quatre gendarmes arrivent, certains penauds, d’autres prêts à en débattre.
Autour d’Hélène des regards sont échangés, l’inquiétude est partout, elle, la future ex-mère comprend qu’il n’y a pas d’échappatoire.
Elle sert fort le petit garçon contre sa poitrine, regarde ses amis, leur sourit, casse leur cercle et se dirige vers sa chambre.
La suite se traduit en éclats de voix, en pleurs d’enfants du plus petit au plus grands, il y a des cris, des insultes, des sanglots, des pardons, des je t’aime, il y a le déchirement, la peine, la douleur, le chaos. Il y a la porte qui claque, le silence.
Eux meurtris, Elle au sol.
La porte qui grince de nouveau, qui claque encore, Il est là, il le sont tous, Il la prend dans ses bras, les voitures écorchent le gravier puis s’en vont loin.
Les pleurs de cet enfant qui n’est plus à eux résonnent encore. Forts. Assourdissants.
Et le vide.
A suivre.
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Olala le déchirement t'es cruelle toi ^^
Tt ca a cause d'Ingrid j'aime pas
J'espère qu'elle recupera le petit rapidement
Hâte de voir des scènes entre nico et Hélène
Merci pr cette suite
Tt ca a cause d'Ingrid j'aime pas
J'espère qu'elle recupera le petit rapidement
Hâte de voir des scènes entre nico et Hélène
Merci pr cette suite
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
wouahou trop dur cette suite , ce n'est pas un bon cadeau de noël dis donc comment va réagir Nico ? vivement la suite ...
Sylvie- ABdien confirmé
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Je me réjouissais de ce cadeau de Noël mais au fur et à mesure de ma lecture,je me décompose ! 🙁
L'autre garce de Ingrid n'aura pas mis longtemps à mettre en pratique ses combines machiavéliques.
Pauvre Hélène et surtout pauvre petit coeur séparé de sa maman.
J'aime beaucoup la façon dont Nicolas rassure Hélène et calme Ayden.
La bande qui tente d'aider Hélène par tous les moyens en vain ,on les reconnaît bien là.
J'espère que la situation va vite s'arranger. Je lui creverais bien les yeux à la Ingrid et la dame des services sociaux glaciale à en mourir !!!
Merci pour cette suite bien triste mais tjrs aussi palpitante et joyeux Noël !
L'autre garce de Ingrid n'aura pas mis longtemps à mettre en pratique ses combines machiavéliques.
Pauvre Hélène et surtout pauvre petit coeur séparé de sa maman.
J'aime beaucoup la façon dont Nicolas rassure Hélène et calme Ayden.
La bande qui tente d'aider Hélène par tous les moyens en vain ,on les reconnaît bien là.
J'espère que la situation va vite s'arranger. Je lui creverais bien les yeux à la Ingrid et la dame des services sociaux glaciale à en mourir !!!
Merci pour cette suite bien triste mais tjrs aussi palpitante et joyeux Noël !
sandrineL- Grand maître AB
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Chapitre triste, j'espére qu'Hèléne rècupèrera le petit garçon de manière dèfinitive cette fois. C'est beai de voir la bande fairebloc pour elle.
Nia64- Incoll-AB
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Merci à vous pour vos commentaires, ne vous inquiétez pas je suis une fan des Happy End… Voilà une longue suite dans laquelle j’espère avoir fait justice aux nombreux personnages et aux liens qui les unissent…
Bonne lecture et merci encore !!!
11.
Le problème avec l’absence, c’est ça constance. C’est le fait qu’elle ne s’arrête jamais. C’est dans l’absence que le mot présence prend toute sa force.
Car elle rôde, toujours, sans bruit, parfois elle s’estompe puis revient. Dans une histoire qu’on raconte, dans un geste que l’on fait, dans un rire, dans un souvenir. Et rien ne peut la tarir, sauf le retour de l’être qui vous manque.
Et voilà qu’il ne reviendrait pas.
Bientôt une semaine que la porte avait claqué sur ce qui avait été son plus beau cadeau et rien.
Un vide abyssal.
Sans nouvelle.
Sans espoir.
Sans.
Même ses yeux n’avaient plus de larmes. Ils étaient secs, vides eux aussi. Son cœur aurait pu suivre le même chemin, se rassir presque et se dire que finalement, elle n’avait pas le droit au bonheur, mais Il était là, il était resté, l’avait portée, l’avait soutenue, lui et tous les autres. Evidemment l’ambiance restait pesante, les murmures fréquents, les larmes tenaces, mais ils étaient là, avec elle, autour d’elle et ce fait simple et sincère apaisé son cœur, comme le goût d’une chantilly sur un dessert trop acide.
La voilà d’ailleurs sa main qui se pose doucement contre sa hanche, ses lèvres qui viennent se perdre contre sa nuque, caressent doucement le derrière de son oreille.
Elle sourit. Vraiment. Attrape sa main, se retourne.
_Je t’aime. Elle dit.
Il est surpris. Ce n’est pas la première fois qu’elle lui fait cette déclaration, bien au contraire, mais elle n’avait pas utilisé ces mots depuis son retour d’Afrique du Sud.
_Vraiment ? Il questionne, un peu bête, très troublé.
Elle rit, puis se retient quand l’absence vient de nouveau lui piquer le cœur.
_Vraiment… elle avoue, en laissant une de ses mains caresser la barbe naissante du photographe.
Il la regarde, un peu comme si il la voyait pour la première fois. Elle est belle, très belle. Malgré la douleur et la peine qui assombrissent le pétillement de ses yeux, elle est douce et tendre, et amoureuse.
Il le voit.
Comme au premier jour. Dans ce garage pourri, trop petit et trop bruyant. Elle le regarde comme s’il était le monde.
Sait-elle seulement qu’elle est son Univers ?
_Moi aussi je t’aime, et plus encore… Il dit au bout d’un moment.
Elle rit de nouveau.
_Ça veut dire quoi «et plus encore » ?
_Ça veut dire qu’il n’y a que toi, qu’il n’y a toujours eu que toi, et qu’il n’y aura que toi…
Elle se relève d’un coup, un sourire en coin caché dans les yeux.
Elle le regarde, amusée, soucieuse, et un peu excitée.
_C’est une demande Monsieur Vernier ?
Cette fois si c’est lui qui se relève, amusé. Il s’approche d’elle, de ses lèvres.
_Et si s’en est une Mademoiselle Girard, que vas-tu faire ?
_Non, non, c’est trop facile, soit s’en est une et tu l’as formule comme il faut, soit tu es un trouillard.
_Un trouillard ?! Moi ?
_Une poule mouillée, même… Elle rigole doucement.
Il se penche vers elle, dépose un baiser rapide sur ses lèvres, puis se lève. Glisse sur Sophie la girafe, jure, leurs deux cœurs se serrent à l’unisson, mais lui n’oublie pas sa mission.
Il se dirige vers la commode coincée dans l’angle de la chambre, ouvre un tiroir, sort une paire de chaussettes vraiment moches, la déroule et en retire une boite de velours bleu.
Elle ne rit plus. Lui sourit plus fort en se rapprochant de son premier amour.
_Je sais que j’aurais dû faire ça il y a des siècles, mais… Hélène est-ce que tu veux bien m’épouser, s’il te plait ?
Derrière la porte, il y a un cri immense, un cri de joie qui la fait sursauter avant de la faire rire.
_Je n’ai pas dit « oui » Laly !! Elle hurle en direction de la porte close.
_Tu vas le faire, je l’ai vu en buvant mon thé ce matin ! Répond son amie sans ouvrir la porte.
Nicolas regarde l’échange, la boite toujours à la main, avant de lever les sourcils, une unique question dans les yeux.
Hélène comprend. Enlève délicatement la boite des mains de son amant, la pose sur la table de nuit, avant de se glisser entre ses bras.
_Oui, Monsieur Vernier, je veux bien devenir votre épouse dévouée…
Il l’embrasse, elle lui donne sa passion et dans le couloir.
_JOOOSSSSÉÉ !!! J’avais raison, j’ai donc la priorité pour devenir Marraine d’Ayden !
Les futurs mariés rigolent, s’embrassent, n’entendent pas la réponse du sud américain.
_Tu crois qu’il pourra porter mon nom aussi ? Il questionne, les yeux pleins d’espoir.
Elle comprend.
_Sans aucun doute.
Et l’absence s’estompe à force d’espoir.
Elle le trouve près du ruisseau, perdu dans ses pensées, jetant quelques pierres dans l’eau courante. Elle pose une main sur son épaule, il sursaute, la regarde, sourit.
_Hey…
_Hey toi-même… Qu’est-ce que tu fais là ? Demande Jeanne en s’asseyant aux côtés de son ancien amant.
_Une besoin de réfléchir… Il soupire.
Elle fronce les sourcils se demande :
_À cause du mariage ?
_Quoi ?! Non !... Pas du tout ! Jamais…
Elle sourit un peu devant son indignation.
_Je n’ai jamais été plus sur de moi concernant ce mariage. Il dit, certain. Puis la regardant se ravise un peu, timide.
_Désolé…
_C’est du passé, je comprends et puis c’est Hélène. Sourit Jeanne.
_C’est Hélène… Il avoue, en souriant.
_Alors pourquoi cet exil ?
Il soupire de nouveau.
_Je crois savoir qui est derrière le désastre de la garde d’Ayden. Avoue Nicolas.
_Ingrid… Affirme Jeanne.
Le photographe la regarde, puis secoue la tête.
_Évidemment…
_Et tu sais ce que tu vas faire à propos d’elle ?
_J’ai essayé de l’appeler, mais rien, boite vocale, et elle n’est plus au bar non plus.
Il se prend la tête dans les mains, grogne.
_Putain, j’ai été con, j’aurais jamais dû lui raconter pour Hélène et Ayden, José avait raison. Si ça se trouve elle s’est barrée avec lui, cette folle. Dans un pays sans extradition…
_Ayden n’est pas avec elle… assure Jeanne.
Il la regarde surpris.
_Il est dans un foyer près de Montreuil.
_Comment ?...
_J’ai encore quelques bonnes sources qui m’aiment bien. Elle sourit.
_Il va bien ?
C’est elle qui soupire.
_Pas trop. Ils n’ont pas l’habitude de gérer des enfants si petits, et il a dû comprendre… il pleure, ne s’alimente pas…
Elle s’arrête, voit les poings de Nicolas, se serrer. Puis il se lève dans un bon.
_Il faut aller le chercher.
_Ah oui et comment tu vas faire ? Lance Jeanne à sa suite.
_Tu n’as aucune autorité parentale sur lui, Nico. Aucun de nous n’en a.
_Je vais trouver un truc, mais on ne peut pas le laisser là-bas, pas encore !!!
Il accélère, arrive aux abords de la maison, crie.
_Hélène ! Oh Hélène !
_Nico… Tu crois pas que…
Mais déjà, la porte s’ouvre, laissant apparaître Hélène, José, Jimmy et Bénédicte.
_Pourquoi tu hurles comme ça ? Demande la chanteuse.
_Jeanne sait où se trouve Ayden, il faut qu’on aille le chercher.
_Quoi ! Mais comment ? Il est où ?
Les questions s’enchainent, sans réponse, Nicolas fouillant déjà dans ses poches à la recherche de ses clefs.
_Nico, t’es sûr que c’est raisonnable, vous ne devriez pas plutôt attendre que l’avocat vous rappelle ? Demande Jimmy en se rapprochant de Jeanne.
_Ça fait une semaine qu’on attend qu’il nous rappelle ce crétin et pendant ce temps notre bébé est coincé dans un foyer pourri…
Les autres sourient un peu en entendant ses paroles.
_Quoi ? Demande Nicolas, devant leurs expressions mi- soucieuses, mi- heureuses.
_Rien, rien, mon pote. Bon il est où le môme ?
_Dans un foyer à Montreuil.
_Okay, j’appelle Christian et John, plus on est, mieux c’est ! Dit José en se dirigeant de nouveau vers la maison.
_Ramène mes clefs et grouille s’il te plait.
_T’es sûr que c’est la bonne solution, Nicolas ? Demande Hélène en avançant vers lui.
Il soupire, prend ses mains dans les siennes.
_C’est la seule solution…on peut pas le laisser là-bas Hélène, pas après…
Il ne finit pas, elle comprend, laisse un baiser sur ses lèvres, heureuse d’avoir fait le choix de partager sa folie avec cet homme. Ce père.
Derrière eux, une grosse berline noire fait crier le gravier.
_Wow, ils ont finalement réussi à vendre l’album live de John, les Greyson, ou ils ont touché un héritage ? Demande Béné en voyant la voiture.
Mais ce n’est ni John, ni Christian qui descend de la Mercedes.
_Peter ? Lâche Hélène, en se dégageant de Nicolas, pour aller à la rencontre du milliardaire.
_Hey ! Lance Peter en la prenant dans ses bras, avant de déposer un baiser sur sa joue. Comment va la plus belle ? Il demande, puis voyant Bénédicte et Jeanne. Je voulais dire, les plus belles !
Les filles rient, puis viennent l’embrasser à leur tour.
_Salut Peter. Offre Jimmy en lui tendant la main.
_Jimmy. Il répond en serrant sa main avant de se tourner vers Nicolas.
Les deux se toisent un instant, Hélène un peu en recul, au milieu des deux hommes. Puis finalement dans un même élan, ils esquissent un sourire ponctué par une franche poignée de main.
_Je ne peux pas vraiment détester quelqu’un qui a les mêmes goûts que moi. Sourit Nicolas.
_Et qui en plus perd à chaque fois… Répond Peter amusé.
_Désolé…
_Pas besoin. Puis s’approchant du photographe, il lui murmure à l’oreille. Elle a l’air beaucoup plus heureuse.
Nicolas hoche la tête, le regard sérieux, les deux hommes se font une promesse muette. Pour elle, ils seront là, toujours.
_Bon alors, pourquoi ce comité d’accueil, et où est le petit monstre de mignonnerie que tu as ramené ? Demande finalement l’homme d’affaire.
Il y a un silence, brisé par José et la porte qu’il laisse claquer derrière lui.
_John et Chris arrivent, Olga et Laly restent avec les enfants, on peut y aller quand vous voulez… Il s’arrête remarque le nouvel arrivant.
_Salut Peter…
_Salut José… Vous partez où?
Des regards sont échangés, finalement c’est Hélène qui lui avoue leur mission.
_Les services sociaux sont venus cherchés Ayden il y a une semaine…
_Quoi ? Mais tout était réglé ! Les papiers, les autorisations, et puis c’était Dimitri qui avait le dossier…
_Il a été remplacé par une certaine Delpierre. Interrompt Jeanne.
_Delpierre ? Réfléchit Peter.
_Tu l’as connaît ? Demande José.
_Peut-être… Mais pourquoi, ils l’ont pris c’était quoi leur raison première.
_Nos casiers judiciaires apparemment… Continue le restaurateur.
_Mais c’est n’importe quoi…
_On pense que c’est Ingrid qui est derrière tout ça. Avoue Nicolas, n’osant pas croiser le regard d’Hélène.
_Ingrid ? Demandent en même temps Hélène et Peter.
_Pourquoi Ingrid ? Insiste la chanteuse, en captant les yeux de son fiancé.
_Cet imbécile, lui a dit pour Ayden… Lance José, un peu en colère.
_Mais quand ?
_Elle est venue sur la péniche, la semaine dernière, persuadée que elle et moi c’était encore possible, et comme toutes ses combines n’ont menées à rien, elle s’est doutée qu’il y avait quelque chose… Alors je lui ai dit que tu étais revenue… Avec Ayden.
_Nico… Soupire Béné.
_Quoi ? Je pensais pas qu’elle était aussi tordue pour faire un coup pareil. Surtout à Hélène. S’emporte Nicolas, avant de regarder sa meilleure amie.
_Je suis désolée Hélène, j’ai essayé de l’appeler, elle ne répond pas, et je ne peux pas vraiment être certain que c’est elle, mais j’ai cette intuition…
La jeune femme le regarde, voit son regard se flouer, traduisant sa peine et ses regrets.
_ C’est bon, tu l’as dit toi-même, tu ne pouvais pas savoir… Elle le rassure en attrapant sa main.
_Bon okay, et maintenant il est où Ayden ? Demande Peter.
_Dans un foyer à Montreuil. Répond Jeanne.
_On allait justement le récupérer. Poursuit José.
_Sans autorisation ? Questionne le milliardaire. On vous l’a enlevé pour cause de casiers un peu trop chargés et vous vous décidez d’aller le récupérer sans aucune autorisation officielle. Heu, vous voyez pas un truc qui cloche là ?
_On peut pas le laisser là-bas Peter… Soupire Nicolas.
_Je sais bien, crois-moi, j’ai vu où il a passé les premiers mois de sa vie, mais il faut le faire bien Nicolas, sinon, vous n’aurez plus aucune chance.
Il y a un silence dans la bande, puis.
_Okay, qu’est-ce que tu proposes ? Demande Hélène.
Peter lui sourit.
_D’abords un grand café, parce que j’ai très mal dormi, ensuite Jeanne va faire jouer ses relations et moi les miennes, Nicolas, tu connais certainement encore du monde à Montreuil non ?
Le photographe approuve, se demandant comment l’homme d’affaire peut en savoir autant sur ses réseaux.
_Parfait ! Ils peuvent nous servir aussi. Et Hélène, si tu pouvais appeler Philippe Daubigné, je suis certain qu’il sera nous éclairer sur les agissements de cette vipère d’Ingrid.
Tous approuvent et se dirigent de nouveau vers la maison.
_Franchement mon pote, moi aussi j’aime bien l’action avant tout, mais faut bien avouer que parfois les relations…
_Ça aide… termine Nicolas.
_Ça aide ! Approuve José.
Ils auraient dû se douter qu’elle serait là. C’est quand le bateau coule que les rats sortent de leur cachette.
_Vous ne pourrez pas le récupérer. Elle lance venimeuse, méchante.
_Dégage Ingrid. Dit José en s’approchant d’elle.
_J’ai tout verrouillé, tout est au rouge, la ville entière connaît vos travers, vos trucs de bande débile !
_On t’a dit de dégager. Cette fois c’est Jimmy qui parle.
_Pourquoi Ingrid ? Demande Hélène.
La brune regarde la blonde, sans remord, sans regret.
_Il ne fallait pas que tu reviennes. Avant toi… Même Jeanne, j’aurais pu la battre, mais toi… Il n’y avait que toi, partout, tout le temps… Dans chacun de ses souvenirs, chacun de ses regrets, tous ces « et si » qui me barraient la route… Tu aurait dû rester en Afrique… tu aurais un fils maintenant…
Hélène s’avance, menaçante.
_J’ai un fils, Ingrid. Il est à moi, il le sera toujours… Et toi, toi tu n’es rien, pour personne, tu es seule. Tu as toujours été seule, n’est-ce pas Emilie ? C’est comme ça que tu as rencontré Madame Delpierre. Comme toi elle avait cette envie de pouvoir, et elle t’a trouvé toi, elle t’a inculqué la méchanceté, elle t’a prise sous son aile. Et de manigances en manigances tu es devenue aussi méchante qu’elle… Je suis triste pour toi Ingrid. Parce que tu resteras seule, toute seule. Toujours.
Et sans un mot, sans même la bousculer, elle s’en va vers les portes du foyer des « Eclaireurs du Monde »
_Comment ? Demande Ingrid.
Nicolas s’approche à son tour.
_Ce qui est bien quand on a une « bande » c’est qu’on a beaucoup d’atouts, et que nous nos atouts on les choisit…
Puis il suit Hélène.
_Du coup c’est pas la peine d’appeler Tonio, ou Carole Delpierre, ils ont avoué… Ah et ils ont quelques bleus aussi… Poursuit Jeanne avant de partir elle aussi.
Le reste de la tribu la suit, sans un regard pour Ingrid sauf José qui s’arrête devant elle, pour lui offrir un immense sourire.
_Bonne vie moche. Il dit.
Finalement la maquerelle se retrouve seule avec l’homme qu’elle n’avait pas encore vu.
_Alors ils t’ont eu toi aussi… Elle lance en regardant Peter.
_Non, non, ils ne m’ont pas eu… ils m’ont choisi…
_Et tu les crois sincères, après ce que tu leur as fait ?
_Que veux-tu ? Soit ils sont trop naïfs, soit je suis trop chanceux, toujours est-il que je suis plutôt heureux…
_Comment tu as fait ? Elle demande.
_On sait tous les deux que la falsification de papiers n’a jamais été le fort de Tonio. Et puis moi aussi j’ai trainé dans les cercles diaboliques du petit Paris Ingrid et je suis certain que tu connais le penchant de Carole pour les jeunes milliardaires aux dents longues…
_Salaud…
Peter rit.
_Non, ça c’était avant. Je suis un repenti maintenant. Et un repenti heureux !
_Je trouverai un moyen. Elle grince entre ses dents.
_Ah, non, non, non… Il ne faudrait pas car tu vois la voiture là-bas…
Elle se retourne, remarque l’Audi grise chromée, vitres teintées, sans plaque d’immatriculation.
_Et bien les gentlemen qui se trouvent à l’intérieur sont recherchés dans trois pays de l’Est, et pas parce qu’ils ont chanté faux dans les chœurs de l’Armée Rouge...
Il l’embrasse sur la joue, puis s’en va rejoindre les autres, souriant. Il a la main sur la porte quand il se retourne une dernière fois, le sourire plus grand.
_Adieu Ingrid.
Puis la porte claque.
Elle est seule ;
Encore.
Quand elle se réveille, elle est heureuse. Il est là. Ils sont là.
Ayden dort, moins soucieux que la veille, il est coincé entre leurs deux corps chauds, une de ses mains tenant fermement l’index de Nicolas.
Elle l’aime.
Plus fort encore qu’hier.
Il le sent ouvre les yeux.
_Bonjour Madame Vernier.
Elle rit.
_Je ne crois pas Monsieur Girard.
_Beurk, j’ai l’impression d’être ton père. Grimace Nicolas.
_Et bien, c’est quoi cette tête, il va être déçu lui qui t’apprécie tant. Elle rigole.
_C’est pas contre Roger, mais vu ce que j’ai envie de faire, je préférai ne pas avoir l’image de ton père dans ma tête.
_Tu sais que ton fils est juste là, endormi, innocent…
Il rit, avant d’embrasser le front d’Ayden.
_Mon fils…
_Bientôt… Assure Hélène.
_Avant le mariage ? Demande Nicolas.
_J’espère. Elle sourit avant de l’embrasser avec passion.
_Je vais le mettre dans son lit et après je m’occupe de toi, future Madame Vernier…
_Comme tu voudras futur Monsieur Gi…
Il happe sa phrase d’un autre baiser, avant de soulever Ayden et de lui dire.
_Plus ce nom là, s’il te plait.
Elle laisse échapper un éclat de rire et dans les bras de son amant le garçonnet se réveille.
D’abord apeuré, puis reconnaissant les bras qui le portent et se sachant loin du refuge imposé ces derniers jours, il se calme, trouve son pouce mais semble ne pas vouloir se rendormir.
_C’est une conspiration… Soupire Nicolas, serrant le petit garçon un plus fort contre lui. Tu vas finir fils unique mon pote !
Hélène se mord la lèvre pour ne pas sourire, puis sort du lit.
_De toutes façons, j’avais faim… Elle dit en attrapant sa robe de chambre.
_Mais moi aussi, j’avais faim… Lance Nicolas derrière elle, en la regardant descendre les escaliers.
_Trop d’informations, ma poule, beaucoup, beaucoup trop d’informations… Sourit José en descendant à son tour.
Le photographe le regarde partir, puis à Ayden.
_Il est jaloux…
Avant de se diriger finalement vers la cuisine, le tumulte, la joie, et le manque d’absence…
A suivre.
Bonne lecture et merci encore !!!
11.
Le problème avec l’absence, c’est ça constance. C’est le fait qu’elle ne s’arrête jamais. C’est dans l’absence que le mot présence prend toute sa force.
Car elle rôde, toujours, sans bruit, parfois elle s’estompe puis revient. Dans une histoire qu’on raconte, dans un geste que l’on fait, dans un rire, dans un souvenir. Et rien ne peut la tarir, sauf le retour de l’être qui vous manque.
Et voilà qu’il ne reviendrait pas.
Bientôt une semaine que la porte avait claqué sur ce qui avait été son plus beau cadeau et rien.
Un vide abyssal.
Sans nouvelle.
Sans espoir.
Sans.
Même ses yeux n’avaient plus de larmes. Ils étaient secs, vides eux aussi. Son cœur aurait pu suivre le même chemin, se rassir presque et se dire que finalement, elle n’avait pas le droit au bonheur, mais Il était là, il était resté, l’avait portée, l’avait soutenue, lui et tous les autres. Evidemment l’ambiance restait pesante, les murmures fréquents, les larmes tenaces, mais ils étaient là, avec elle, autour d’elle et ce fait simple et sincère apaisé son cœur, comme le goût d’une chantilly sur un dessert trop acide.
La voilà d’ailleurs sa main qui se pose doucement contre sa hanche, ses lèvres qui viennent se perdre contre sa nuque, caressent doucement le derrière de son oreille.
Elle sourit. Vraiment. Attrape sa main, se retourne.
_Je t’aime. Elle dit.
Il est surpris. Ce n’est pas la première fois qu’elle lui fait cette déclaration, bien au contraire, mais elle n’avait pas utilisé ces mots depuis son retour d’Afrique du Sud.
_Vraiment ? Il questionne, un peu bête, très troublé.
Elle rit, puis se retient quand l’absence vient de nouveau lui piquer le cœur.
_Vraiment… elle avoue, en laissant une de ses mains caresser la barbe naissante du photographe.
Il la regarde, un peu comme si il la voyait pour la première fois. Elle est belle, très belle. Malgré la douleur et la peine qui assombrissent le pétillement de ses yeux, elle est douce et tendre, et amoureuse.
Il le voit.
Comme au premier jour. Dans ce garage pourri, trop petit et trop bruyant. Elle le regarde comme s’il était le monde.
Sait-elle seulement qu’elle est son Univers ?
_Moi aussi je t’aime, et plus encore… Il dit au bout d’un moment.
Elle rit de nouveau.
_Ça veut dire quoi «et plus encore » ?
_Ça veut dire qu’il n’y a que toi, qu’il n’y a toujours eu que toi, et qu’il n’y aura que toi…
Elle se relève d’un coup, un sourire en coin caché dans les yeux.
Elle le regarde, amusée, soucieuse, et un peu excitée.
_C’est une demande Monsieur Vernier ?
Cette fois si c’est lui qui se relève, amusé. Il s’approche d’elle, de ses lèvres.
_Et si s’en est une Mademoiselle Girard, que vas-tu faire ?
_Non, non, c’est trop facile, soit s’en est une et tu l’as formule comme il faut, soit tu es un trouillard.
_Un trouillard ?! Moi ?
_Une poule mouillée, même… Elle rigole doucement.
Il se penche vers elle, dépose un baiser rapide sur ses lèvres, puis se lève. Glisse sur Sophie la girafe, jure, leurs deux cœurs se serrent à l’unisson, mais lui n’oublie pas sa mission.
Il se dirige vers la commode coincée dans l’angle de la chambre, ouvre un tiroir, sort une paire de chaussettes vraiment moches, la déroule et en retire une boite de velours bleu.
Elle ne rit plus. Lui sourit plus fort en se rapprochant de son premier amour.
_Je sais que j’aurais dû faire ça il y a des siècles, mais… Hélène est-ce que tu veux bien m’épouser, s’il te plait ?
Derrière la porte, il y a un cri immense, un cri de joie qui la fait sursauter avant de la faire rire.
_Je n’ai pas dit « oui » Laly !! Elle hurle en direction de la porte close.
_Tu vas le faire, je l’ai vu en buvant mon thé ce matin ! Répond son amie sans ouvrir la porte.
Nicolas regarde l’échange, la boite toujours à la main, avant de lever les sourcils, une unique question dans les yeux.
Hélène comprend. Enlève délicatement la boite des mains de son amant, la pose sur la table de nuit, avant de se glisser entre ses bras.
_Oui, Monsieur Vernier, je veux bien devenir votre épouse dévouée…
Il l’embrasse, elle lui donne sa passion et dans le couloir.
_JOOOSSSSÉÉ !!! J’avais raison, j’ai donc la priorité pour devenir Marraine d’Ayden !
Les futurs mariés rigolent, s’embrassent, n’entendent pas la réponse du sud américain.
_Tu crois qu’il pourra porter mon nom aussi ? Il questionne, les yeux pleins d’espoir.
Elle comprend.
_Sans aucun doute.
Et l’absence s’estompe à force d’espoir.
Elle le trouve près du ruisseau, perdu dans ses pensées, jetant quelques pierres dans l’eau courante. Elle pose une main sur son épaule, il sursaute, la regarde, sourit.
_Hey…
_Hey toi-même… Qu’est-ce que tu fais là ? Demande Jeanne en s’asseyant aux côtés de son ancien amant.
_Une besoin de réfléchir… Il soupire.
Elle fronce les sourcils se demande :
_À cause du mariage ?
_Quoi ?! Non !... Pas du tout ! Jamais…
Elle sourit un peu devant son indignation.
_Je n’ai jamais été plus sur de moi concernant ce mariage. Il dit, certain. Puis la regardant se ravise un peu, timide.
_Désolé…
_C’est du passé, je comprends et puis c’est Hélène. Sourit Jeanne.
_C’est Hélène… Il avoue, en souriant.
_Alors pourquoi cet exil ?
Il soupire de nouveau.
_Je crois savoir qui est derrière le désastre de la garde d’Ayden. Avoue Nicolas.
_Ingrid… Affirme Jeanne.
Le photographe la regarde, puis secoue la tête.
_Évidemment…
_Et tu sais ce que tu vas faire à propos d’elle ?
_J’ai essayé de l’appeler, mais rien, boite vocale, et elle n’est plus au bar non plus.
Il se prend la tête dans les mains, grogne.
_Putain, j’ai été con, j’aurais jamais dû lui raconter pour Hélène et Ayden, José avait raison. Si ça se trouve elle s’est barrée avec lui, cette folle. Dans un pays sans extradition…
_Ayden n’est pas avec elle… assure Jeanne.
Il la regarde surpris.
_Il est dans un foyer près de Montreuil.
_Comment ?...
_J’ai encore quelques bonnes sources qui m’aiment bien. Elle sourit.
_Il va bien ?
C’est elle qui soupire.
_Pas trop. Ils n’ont pas l’habitude de gérer des enfants si petits, et il a dû comprendre… il pleure, ne s’alimente pas…
Elle s’arrête, voit les poings de Nicolas, se serrer. Puis il se lève dans un bon.
_Il faut aller le chercher.
_Ah oui et comment tu vas faire ? Lance Jeanne à sa suite.
_Tu n’as aucune autorité parentale sur lui, Nico. Aucun de nous n’en a.
_Je vais trouver un truc, mais on ne peut pas le laisser là-bas, pas encore !!!
Il accélère, arrive aux abords de la maison, crie.
_Hélène ! Oh Hélène !
_Nico… Tu crois pas que…
Mais déjà, la porte s’ouvre, laissant apparaître Hélène, José, Jimmy et Bénédicte.
_Pourquoi tu hurles comme ça ? Demande la chanteuse.
_Jeanne sait où se trouve Ayden, il faut qu’on aille le chercher.
_Quoi ! Mais comment ? Il est où ?
Les questions s’enchainent, sans réponse, Nicolas fouillant déjà dans ses poches à la recherche de ses clefs.
_Nico, t’es sûr que c’est raisonnable, vous ne devriez pas plutôt attendre que l’avocat vous rappelle ? Demande Jimmy en se rapprochant de Jeanne.
_Ça fait une semaine qu’on attend qu’il nous rappelle ce crétin et pendant ce temps notre bébé est coincé dans un foyer pourri…
Les autres sourient un peu en entendant ses paroles.
_Quoi ? Demande Nicolas, devant leurs expressions mi- soucieuses, mi- heureuses.
_Rien, rien, mon pote. Bon il est où le môme ?
_Dans un foyer à Montreuil.
_Okay, j’appelle Christian et John, plus on est, mieux c’est ! Dit José en se dirigeant de nouveau vers la maison.
_Ramène mes clefs et grouille s’il te plait.
_T’es sûr que c’est la bonne solution, Nicolas ? Demande Hélène en avançant vers lui.
Il soupire, prend ses mains dans les siennes.
_C’est la seule solution…on peut pas le laisser là-bas Hélène, pas après…
Il ne finit pas, elle comprend, laisse un baiser sur ses lèvres, heureuse d’avoir fait le choix de partager sa folie avec cet homme. Ce père.
Derrière eux, une grosse berline noire fait crier le gravier.
_Wow, ils ont finalement réussi à vendre l’album live de John, les Greyson, ou ils ont touché un héritage ? Demande Béné en voyant la voiture.
Mais ce n’est ni John, ni Christian qui descend de la Mercedes.
_Peter ? Lâche Hélène, en se dégageant de Nicolas, pour aller à la rencontre du milliardaire.
_Hey ! Lance Peter en la prenant dans ses bras, avant de déposer un baiser sur sa joue. Comment va la plus belle ? Il demande, puis voyant Bénédicte et Jeanne. Je voulais dire, les plus belles !
Les filles rient, puis viennent l’embrasser à leur tour.
_Salut Peter. Offre Jimmy en lui tendant la main.
_Jimmy. Il répond en serrant sa main avant de se tourner vers Nicolas.
Les deux se toisent un instant, Hélène un peu en recul, au milieu des deux hommes. Puis finalement dans un même élan, ils esquissent un sourire ponctué par une franche poignée de main.
_Je ne peux pas vraiment détester quelqu’un qui a les mêmes goûts que moi. Sourit Nicolas.
_Et qui en plus perd à chaque fois… Répond Peter amusé.
_Désolé…
_Pas besoin. Puis s’approchant du photographe, il lui murmure à l’oreille. Elle a l’air beaucoup plus heureuse.
Nicolas hoche la tête, le regard sérieux, les deux hommes se font une promesse muette. Pour elle, ils seront là, toujours.
_Bon alors, pourquoi ce comité d’accueil, et où est le petit monstre de mignonnerie que tu as ramené ? Demande finalement l’homme d’affaire.
Il y a un silence, brisé par José et la porte qu’il laisse claquer derrière lui.
_John et Chris arrivent, Olga et Laly restent avec les enfants, on peut y aller quand vous voulez… Il s’arrête remarque le nouvel arrivant.
_Salut Peter…
_Salut José… Vous partez où?
Des regards sont échangés, finalement c’est Hélène qui lui avoue leur mission.
_Les services sociaux sont venus cherchés Ayden il y a une semaine…
_Quoi ? Mais tout était réglé ! Les papiers, les autorisations, et puis c’était Dimitri qui avait le dossier…
_Il a été remplacé par une certaine Delpierre. Interrompt Jeanne.
_Delpierre ? Réfléchit Peter.
_Tu l’as connaît ? Demande José.
_Peut-être… Mais pourquoi, ils l’ont pris c’était quoi leur raison première.
_Nos casiers judiciaires apparemment… Continue le restaurateur.
_Mais c’est n’importe quoi…
_On pense que c’est Ingrid qui est derrière tout ça. Avoue Nicolas, n’osant pas croiser le regard d’Hélène.
_Ingrid ? Demandent en même temps Hélène et Peter.
_Pourquoi Ingrid ? Insiste la chanteuse, en captant les yeux de son fiancé.
_Cet imbécile, lui a dit pour Ayden… Lance José, un peu en colère.
_Mais quand ?
_Elle est venue sur la péniche, la semaine dernière, persuadée que elle et moi c’était encore possible, et comme toutes ses combines n’ont menées à rien, elle s’est doutée qu’il y avait quelque chose… Alors je lui ai dit que tu étais revenue… Avec Ayden.
_Nico… Soupire Béné.
_Quoi ? Je pensais pas qu’elle était aussi tordue pour faire un coup pareil. Surtout à Hélène. S’emporte Nicolas, avant de regarder sa meilleure amie.
_Je suis désolée Hélène, j’ai essayé de l’appeler, elle ne répond pas, et je ne peux pas vraiment être certain que c’est elle, mais j’ai cette intuition…
La jeune femme le regarde, voit son regard se flouer, traduisant sa peine et ses regrets.
_ C’est bon, tu l’as dit toi-même, tu ne pouvais pas savoir… Elle le rassure en attrapant sa main.
_Bon okay, et maintenant il est où Ayden ? Demande Peter.
_Dans un foyer à Montreuil. Répond Jeanne.
_On allait justement le récupérer. Poursuit José.
_Sans autorisation ? Questionne le milliardaire. On vous l’a enlevé pour cause de casiers un peu trop chargés et vous vous décidez d’aller le récupérer sans aucune autorisation officielle. Heu, vous voyez pas un truc qui cloche là ?
_On peut pas le laisser là-bas Peter… Soupire Nicolas.
_Je sais bien, crois-moi, j’ai vu où il a passé les premiers mois de sa vie, mais il faut le faire bien Nicolas, sinon, vous n’aurez plus aucune chance.
Il y a un silence dans la bande, puis.
_Okay, qu’est-ce que tu proposes ? Demande Hélène.
Peter lui sourit.
_D’abords un grand café, parce que j’ai très mal dormi, ensuite Jeanne va faire jouer ses relations et moi les miennes, Nicolas, tu connais certainement encore du monde à Montreuil non ?
Le photographe approuve, se demandant comment l’homme d’affaire peut en savoir autant sur ses réseaux.
_Parfait ! Ils peuvent nous servir aussi. Et Hélène, si tu pouvais appeler Philippe Daubigné, je suis certain qu’il sera nous éclairer sur les agissements de cette vipère d’Ingrid.
Tous approuvent et se dirigent de nouveau vers la maison.
_Franchement mon pote, moi aussi j’aime bien l’action avant tout, mais faut bien avouer que parfois les relations…
_Ça aide… termine Nicolas.
_Ça aide ! Approuve José.
Ils auraient dû se douter qu’elle serait là. C’est quand le bateau coule que les rats sortent de leur cachette.
_Vous ne pourrez pas le récupérer. Elle lance venimeuse, méchante.
_Dégage Ingrid. Dit José en s’approchant d’elle.
_J’ai tout verrouillé, tout est au rouge, la ville entière connaît vos travers, vos trucs de bande débile !
_On t’a dit de dégager. Cette fois c’est Jimmy qui parle.
_Pourquoi Ingrid ? Demande Hélène.
La brune regarde la blonde, sans remord, sans regret.
_Il ne fallait pas que tu reviennes. Avant toi… Même Jeanne, j’aurais pu la battre, mais toi… Il n’y avait que toi, partout, tout le temps… Dans chacun de ses souvenirs, chacun de ses regrets, tous ces « et si » qui me barraient la route… Tu aurait dû rester en Afrique… tu aurais un fils maintenant…
Hélène s’avance, menaçante.
_J’ai un fils, Ingrid. Il est à moi, il le sera toujours… Et toi, toi tu n’es rien, pour personne, tu es seule. Tu as toujours été seule, n’est-ce pas Emilie ? C’est comme ça que tu as rencontré Madame Delpierre. Comme toi elle avait cette envie de pouvoir, et elle t’a trouvé toi, elle t’a inculqué la méchanceté, elle t’a prise sous son aile. Et de manigances en manigances tu es devenue aussi méchante qu’elle… Je suis triste pour toi Ingrid. Parce que tu resteras seule, toute seule. Toujours.
Et sans un mot, sans même la bousculer, elle s’en va vers les portes du foyer des « Eclaireurs du Monde »
_Comment ? Demande Ingrid.
Nicolas s’approche à son tour.
_Ce qui est bien quand on a une « bande » c’est qu’on a beaucoup d’atouts, et que nous nos atouts on les choisit…
Puis il suit Hélène.
_Du coup c’est pas la peine d’appeler Tonio, ou Carole Delpierre, ils ont avoué… Ah et ils ont quelques bleus aussi… Poursuit Jeanne avant de partir elle aussi.
Le reste de la tribu la suit, sans un regard pour Ingrid sauf José qui s’arrête devant elle, pour lui offrir un immense sourire.
_Bonne vie moche. Il dit.
Finalement la maquerelle se retrouve seule avec l’homme qu’elle n’avait pas encore vu.
_Alors ils t’ont eu toi aussi… Elle lance en regardant Peter.
_Non, non, ils ne m’ont pas eu… ils m’ont choisi…
_Et tu les crois sincères, après ce que tu leur as fait ?
_Que veux-tu ? Soit ils sont trop naïfs, soit je suis trop chanceux, toujours est-il que je suis plutôt heureux…
_Comment tu as fait ? Elle demande.
_On sait tous les deux que la falsification de papiers n’a jamais été le fort de Tonio. Et puis moi aussi j’ai trainé dans les cercles diaboliques du petit Paris Ingrid et je suis certain que tu connais le penchant de Carole pour les jeunes milliardaires aux dents longues…
_Salaud…
Peter rit.
_Non, ça c’était avant. Je suis un repenti maintenant. Et un repenti heureux !
_Je trouverai un moyen. Elle grince entre ses dents.
_Ah, non, non, non… Il ne faudrait pas car tu vois la voiture là-bas…
Elle se retourne, remarque l’Audi grise chromée, vitres teintées, sans plaque d’immatriculation.
_Et bien les gentlemen qui se trouvent à l’intérieur sont recherchés dans trois pays de l’Est, et pas parce qu’ils ont chanté faux dans les chœurs de l’Armée Rouge...
Il l’embrasse sur la joue, puis s’en va rejoindre les autres, souriant. Il a la main sur la porte quand il se retourne une dernière fois, le sourire plus grand.
_Adieu Ingrid.
Puis la porte claque.
Elle est seule ;
Encore.
Quand elle se réveille, elle est heureuse. Il est là. Ils sont là.
Ayden dort, moins soucieux que la veille, il est coincé entre leurs deux corps chauds, une de ses mains tenant fermement l’index de Nicolas.
Elle l’aime.
Plus fort encore qu’hier.
Il le sent ouvre les yeux.
_Bonjour Madame Vernier.
Elle rit.
_Je ne crois pas Monsieur Girard.
_Beurk, j’ai l’impression d’être ton père. Grimace Nicolas.
_Et bien, c’est quoi cette tête, il va être déçu lui qui t’apprécie tant. Elle rigole.
_C’est pas contre Roger, mais vu ce que j’ai envie de faire, je préférai ne pas avoir l’image de ton père dans ma tête.
_Tu sais que ton fils est juste là, endormi, innocent…
Il rit, avant d’embrasser le front d’Ayden.
_Mon fils…
_Bientôt… Assure Hélène.
_Avant le mariage ? Demande Nicolas.
_J’espère. Elle sourit avant de l’embrasser avec passion.
_Je vais le mettre dans son lit et après je m’occupe de toi, future Madame Vernier…
_Comme tu voudras futur Monsieur Gi…
Il happe sa phrase d’un autre baiser, avant de soulever Ayden et de lui dire.
_Plus ce nom là, s’il te plait.
Elle laisse échapper un éclat de rire et dans les bras de son amant le garçonnet se réveille.
D’abord apeuré, puis reconnaissant les bras qui le portent et se sachant loin du refuge imposé ces derniers jours, il se calme, trouve son pouce mais semble ne pas vouloir se rendormir.
_C’est une conspiration… Soupire Nicolas, serrant le petit garçon un plus fort contre lui. Tu vas finir fils unique mon pote !
Hélène se mord la lèvre pour ne pas sourire, puis sort du lit.
_De toutes façons, j’avais faim… Elle dit en attrapant sa robe de chambre.
_Mais moi aussi, j’avais faim… Lance Nicolas derrière elle, en la regardant descendre les escaliers.
_Trop d’informations, ma poule, beaucoup, beaucoup trop d’informations… Sourit José en descendant à son tour.
Le photographe le regarde partir, puis à Ayden.
_Il est jaloux…
Avant de se diriger finalement vers la cuisine, le tumulte, la joie, et le manque d’absence…
A suivre.
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Dècivdement je suis fan de ton style d'ècriture à la fois concis et fluide. Encore un magnifique chapitre que tu nous offres aux moults pèripèties avec la demade en mariage de Nico, l'arrivèe de Peter et Hn qui ont semble t'il enfin la garde de leur fils.
Dernière édition par Nia64 le Jeu 29 Déc 2016 - 9:33, édité 1 fois
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Whaou !!! quelle suite !!!!!!!!!! on a de tout !!!!!!!!!! et le bonheur va crescendo ! j'adore !!!!!!
la demande en mariage de Nicolas ! (j'ai beaucoup ri avec Laly qui fait la curieuse )
le soutien de Nicolas et toute la bande ! l'arrivée de Peter et Ingrid et sa bande de nases démasqués ! je jubile ! Hélène qui se lâche et dit ses 4 vérités à la vipère est juste parfait !!!!!!!!! (j'aime cette Hélène !!!! )
et la cerise sur le gâteau les retrouvailles avec leur bébé !!!!!!
j'aime tellement ton style et surtout cette pointe d'humour dans ton écriture qui la rend encore plus agréable à lire !
tout y est !!!!!!!!! Bravo et encore merci pour ce beau moment de lecture, tu es vraiment très douée !
la demande en mariage de Nicolas ! (j'ai beaucoup ri avec Laly qui fait la curieuse )
le soutien de Nicolas et toute la bande ! l'arrivée de Peter et Ingrid et sa bande de nases démasqués ! je jubile ! Hélène qui se lâche et dit ses 4 vérités à la vipère est juste parfait !!!!!!!!! (j'aime cette Hélène !!!! )
et la cerise sur le gâteau les retrouvailles avec leur bébé !!!!!!
j'aime tellement ton style et surtout cette pointe d'humour dans ton écriture qui la rend encore plus agréable à lire !
tout y est !!!!!!!!! Bravo et encore merci pour ce beau moment de lecture, tu es vraiment très douée !
sandrineL- Grand maître AB
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Oh ils ont récupéré le petit ouais 😀
La demande en mariage jsuis fan
Ingrid HS pour de bon j'espère
J'adore le dernier chapitre trop mignon
La demande en mariage jsuis fan
Ingrid HS pour de bon j'espère
J'adore le dernier chapitre trop mignon
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Wouahou quel chapitre !!!! je me régale toujours autant à te lire ,bravo pour ton talent !!! Je te le dis à chaque fois mais "vite la suite !!!" . Cette fic est vraiment géniale !!
Sylvie- ABdien confirmé
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
J'adore ton écriture ! C'est vraiment top!
H&N- ABdien confirmé
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Voilà l’ultime chapitre de cette fiction (un épilogue est prévu !!) Merci à toutes d’avoir suivi cette première histoire, celles qui sont là depuis le début et celles qui ont rejoint le voyage.
Merci pour votre soutien, vos commentaires et vos réactions.
Très bonne année 2017 ! Qu’elle vous apporte de la joie, du bonheur de l’aventure et des rires.
Bonne avant dernière lecture !
Elle sait toujours quand il neige. Cette senteur qui vous enveloppe, un peu lourde, un peu fraiche, mais qui peint un sourire sur vos lèvres.
Elle se lève, tire les épais rideaux et admire le jardin blanchi. Dans les escaliers les pas pressés de Diego et Léa, l’informe que eux aussi ont découvert le paysage magique de cette matinée de décembre.
Elle regarde l’homme qui partage sa vie depuis un an (et quelques dizaines de plus), toujours endormi de tout son long, les cheveux ébouriffés, un petit souffle sur les lèvres. Elle sourit encore.
Dans la pièce voisine, une petite voix l’appelle, de ce nom qu’elle adore. « Maman »
_Hey Trésor. Elle dit en s’approchant du lit de son fils.
Il lui sourit quand il la voit et lève déjà les bras vers elle, lui assure qu’il ne se rendormira pas.
_Il a neigé mon cœur…
Elle ne sait pas s’il comprend, mais il rit ça lui suffit.
Elle l’embrasse au creux du cou, lui enfile ses chaussons, passe devant son mari, dépose un baiser sur le sommet de son crâne, avant de filer prendre son petit déjeuner.
Un an et des poussières qu’elle était revenue sur Paris, avec dans ses bagages ce petit être sans lequel elle n’imaginait pas vivre aujourd’hui. Pourtant officiellement il n’était toujours pas son fils. Elle en avait la garde, en était la tutrice légale, Nicolas également mais les papiers d’adoption n’étaient toujours pas en leur possession.
Carole Delpierre, bien que manipulée et manipulatrice avait tout de même soulevé des questions valables auprès de l’administration en charge du dossier d’Ayden et il avait fallu apporter les preuves qu’il grandirait dans un environnement stable, aimant et bienveillant.
Ils avaient cru qu’une fois les visites de contrôles passées, les choses s’accéléraient, ils avaient même retardé leur mariage en espérant pouvoir présenter leur fils avec leurs deux noms accolés au reste du monde, mais l’attente persistait.
Alors ils avaient opté pour une petite cérémonie, entre amis, en attendant de pouvoir fêter le dernier arrivant de la tribu avec tous les honneurs.
Et voilà qu’on était déjà la veille de Noël et dans la maison l’excitation et l’effervescence étaient à leur comble. Il faut dire que pas mal de monde était attendu. La bande à elle seule se composait de douze personnes, à cela se rajouteraient Sébastien et sa fille, Johanna, Eve, John, Fanny, Chloé, Antoine et enfin Rudy. Il n’était pas encore neuf heures du matin que déjà les fourneaux brulaient à feux vifs et que mille senteurs se dégageaient de toutes parts de l’immense bâtisse.
L’odeur boisée de l’immense sapin, celle sucrée du pain d’épice et des clémentines, celle alléchante de la dinde et des pommes de terres et celles indescriptibles qui mélangeaient les saveurs et les savoir-faire de tous. Du Brésil à la Russie, du Paris à Love Island en passant par Stockholm, des saveurs qui voyagent et qui font voyager.
Dans ses bras le petit garçon s’agace de son immobilité et demande à descendre, elle s’assure que les portes « baby-proof » sont bien en place avant de le libérer de son étreinte et de le laisser gambader à sa guise. Il n’a pas posé un pied parterre que déjà il file vers la cuisine, se dandinant dans son pyjama rouge et vert, couvert de sucres d’orges.
_Garnement en approche ! Elle crie, en direction de la cuisine.
Une seconde, une deuxième puis.
_Bien reçu ! Lui répond Béné en riant. Elle entend le rire d’Ayden, les grimaces d’Olga et décide de succomber à la tentation de fouler la première neige.
Elle enfile à la va-vite des bottes trop grandes qui ne sont pas les siennes, un manteau trop lourd et trop poilu avant d’ouvrir la porte et de se délecter de l’air froid qui lui fouette le visage.
Elle ferme les yeux, inspire longuement puis expire. Profite du calme matinal, de l’absence de circulation et du silence des oiseaux.
Elle n’a pas encore rouvert les yeux qu’une boule de neige s’éclate contre sa gorge.
Elle hurle, tandis que les deux fautifs s’esclaffent.
Elle les regarde, ne dit rien, sourit en se rapprochant.
_Vous avez pris votre petit déjeuner ? Elle leur demande.
Léa et Diego se regardent, se demandant quelle peut être la stratégie de vengeance de la jeune femme.
_Pas encore… Répond Diego, méfiant.
_Mmm… vous préférez attaquer en fourbes ceux qui viennent chercher un peu de paix... Continue la chanteuse, toujours en avançant vers les deux enfants.
Ces derniers reculent doucement.
_Tu connais Laly dans une cuisine Hélène, nous aussi on voulait un peu la paix… Avoue Léa.
_Enfin en attendant que John se décide à arriver… Affirme Diego en partageant un sourire avec sa complice.
Ils reculent encore un peu, se stoppant quand Hélène fait de même.
_Très bien, je vous propose un marché…
_Lequel ?
_Si bataille de boule de neige il doit y avoir dans la journée vous serez obligatoirement dans mon équipe…
_Et qu’est ce qu’on y gagne ? Demande Léa.
_Je m’occupe de Laly pour que vous puissiez prendre un petit déjeuner tranquille.
Les deux amis se regardent, communiquent sans mot, puis dans un même mouvement avance leurs mains vers Hélène.
_Marché conclu ! Ils lancent à l’unisson.
La chanteuse serre leurs mains, un sourire en coin, avance encore un peu vers eux, pose une main sur chacune de leurs épaules et sans force les pousse en arrière.
Les enfants buttent contre la petite haie, juste derrière leurs genoux, basculent en arrière et se retrouvent étaler dans la neige.
_Le dernier arrivé, débarrasse ! Lance Hélène avant de courir de nouveau vers la maison, laissant derrière elle, des enfants vexés mais heureux.
Elle est essoufflée et souriante quand elle arrive dans la cuisine, débarrassée de ses bottes et son manteau.
Laly remue quelque chose dans une immense casserole en râlant après une quelconque épice. Olga la regarde en souriant, Bénédicte prépare le petit déjeuner des enfants emportant bols et céréales vers le salon. Ne voyant pas Ayden, elle se décide à suivre sa meilleure amie dans la pièce voisine.
José est là, versant café et jus d’orange autour de la table, Chloé semble envoyer des textos à ce qu’elle devine être Antoine ou Fanny, Jimmy et Jeanne s’occupe de couper des tartines, pendant que Nicolas, Ayden sur les genoux semble se moquer de Christian.
_Ca va arriver plus vite que tu ne le croies ma poule… Il lance à son l’attention du batteur.
_Tu rigoles, Fanny c’est une gamine encore, elle en voudra pas avant au moins cinq ans. Assure Christian.
Chloé lève la tête de son portable, les regarde en souriant et pianote de nouveau sur son écran tactile.
_Tu sais que c’est un peu bizarre de traiter sa femme de gamine. Intervient José.
_Déjà c’est pas ma femme, pas encore. Et t’as très bien compris ce que je voulais dire José. Elle a des choses à vivre avant de vouloir un moufflet.
_Elle peut-être, mais toi mon pote il serait peut-être temps de t’y mettre tu crois pas ? Poursuit Nicolas.
_Grave, ça serait dommage de pas pouvoir profiter de tes enfants parce que tu vis en maison de retraite… Enchérit José.
_Vous allez le laisser tranquille tous les deux. Dit Bénédicte en posant les derniers bols sur la table.
_Voilà, écoutez la voix de la sagesse, merci Béné. C’est quoi votre problème à vous les gars ? Vous bossez en secret pour Blédina ou quoi ?
Pour seule réponse les deux autres rient, avant de prendre une gorgée de café.
C’est Chloé qui la première, voit Hélène arriver.
_Hey, t’étais où ? Elle demande.
_En train de fouler les premières neiges, mais je me suis faite attaquée par des rebelles cachés… Elle explique en se frottant les mains, tout en avançant vers Nicolas.
_Non, non n’y pense même pas… La prévient le photographe.
_Quoi ? Elle demande innocente, souriant à Ayden.
_Ma’… Lance le petit garçon.
_Oui mon Trésor…
_Je suppose que n’y Léa, ni Diego, n’avaient de gants ? Questionne Jimmy en souriant.
_Pas de gants et en plus j’ai eu ma vengeance ! Assure Hélène.
Béné sourit, puis ouvre la fenêtre.
_On rentre les Yétis, c’est l’heure du petit déj’ !!
Un « on arrive » essoufflé, lui répond avant qu’elle ne referme les carreaux.
_Hélène… Prévient Nicolas.
_Juste une minute… Elle demande.
_Pas question, j’ai déjà le droit aux pieds gelés…
_Ah tu vois que c’est chiant les pieds gelés ! Intervient José en regardant Bénédicte.
_Oui, enfin c’est peut-être pas la peine d’en faire un drame, comme tu sais si bien les faire. Répond sa femme.
_C’est chiant et désagréable !! Enchérit le restaurateur.
_Mais pour nous aussi c’est chiant et désagréable ces petits ronflements que vous laissez échapper ! rigole Jeanne.
_HÉLÈNE ! Hurle Nicolas quand cette dernière réussit finalement à glisser ses mains gelées sous le pull de son époux.
Il se lève en grimaçant, Ayden en bouclier, ce dernier riant à gorge déployée.
_’Core, Ma, ‘core, ‘core …
_Tu vois c’est ton fils qui me demande. Rit la chanteuse.
Nicolas la regarde les yeux plissés, les sourcils haussés. Elle abdique.
_Très bien, je vais me les réchauffer autour de mon bol de café… Elle assure en s’approchant pour lui voler un baiser qu’il lui rend.
_Pas ‘core ? Demande Ayden en regardant ses parents.
Hélène le sort des bras du guitariste avant de le serrer.
_Désolée mon cœur, mais ton père ne veut plus me servir de bouillote !
_Et il a raison ! Lance José.
_Cinq minutes, les garçons, c’est quand même pas… Interrompt Bénédicte.
_SI ! Assure José, en se resservant du café. On est des être fragiles, sensibles.
Les filles rient, Christian secoue la tête.
_En tous cas, utiliser son fils comme bouclier, c’est moche. Dit le batteur en mordant dans sa tartine.
_Tu verras quand t’en aura un… Répond Nico, narquois.
Son pote secoue la tête.
_Je te dis que c’est pas prêt d’arriver !
Et Chloé de rire.
_Bah va falloir que tu te mettes d’accord avec Fanny, parce que elle, ça la dérangerait pas. Dit-elle en montrant la réponse au SMS qu’elle a reçu.
_D’ici la fin de l’année !?! Crie Christian en voyant la réponse. Mais…
Il ne finit pas sa phrase, les autres rient, la porte claque, les enfants entrent et dans la cuisine Laly hurle.
_Je viens d’avoir un flash, Christian, je te voyais avec un bébé ! C’était drôle !...
Les rires sont plus forts. Les enfants soupirent de ne rien comprendre, les bols claquent, les yeux pétillent, ce soir c’est Noël.
Et ses miracles.
Il n’aurait jamais imaginé ça. Il y a un an et demi il croyait avoir tout perdu ou presque. La femme qu’il aimait était partie avec son meilleur ennemi, celle qu’il avait cru aimer avec un de ses meilleurs amis. Il avait été exilé de la bande et ne voyait que Christian et José…
Dix huit mois plus tard est le bonheur absolu.
Il s’est mis un peu à l’écart pour pouvoir les observer, tous.
Il sourit.
Il y a José, ses bras autour de Bénédicte qui semblent plus amoureux que jamais. Léa qui les regarde avec tendresse sur les genoux de son père. Jimmy justement assis près de la cheminée, la main de Jeanne dans la sienne, essayant de comprendre l’histoire que lui raconte Olga accompagnée d’Ève.
À ça il rigole, si on lui avait dit que ces deux là réussiraient à s’entendre.
Puis viennent Laly et John, Antoine et Chloé, Christian et Fanny, tous les trois dansant au rythme de la musique mise en fond sonore. Diego un verre de Coca à la main rigole avec Luna et Sébastien à propos d’un film dont il n’a jamais entendu parler.
Et puis elle est là. Ayden dans les bras, Rudy et Johanna à ses côtés essayant de faire sourire le petit garçon qui reste désespérément les sourcils froncés.
Il l’aime.
Les aime.
_Il est jaloux ? Demande une voix derrière lui.
Nicolas ne se retourne pas tout de suite, laisse son regard un moment encore sur sa famille.
_Protecteur… et il a ses moments de tête de mule ! Répond le guitariste en se retournant vers celui qui est devenu un ami. Un très bon ami.
Il repense à Olga et Ève, se dit que à ça aussi il n’y aurait pas cru.
Peter Watson, Nicolas Vernier : ami, pote, courtois l’un envers l’autre.
Non définitivement, il n’y aurait jamais pensé.
Et pourtant maintenant il imagine difficilement la « bande » sans lui.
Il apporte, un équilibre, une action plus réfléchie que celle qu’ils peuvent avoir, lui et ses trois mousquetaires, Christian, José et Jimmy.
Comme John, il apporte une nouvelle dimension à leur tribu.
_Célibataire, ce soir Monsieur Watson ? Il demande finalement.
_Que veux-tu on n’a pas tous la chance de tomber sur la perle rare… Sourit le milliardaire.
_C’est pas faux… Répond Nicolas.
Puis voyant l’enveloppe dans ses mains il demande.
_C’est quoi ça ?
_Un petit truc que Dimitri m’a fait passer…
Il y a un silence, une pause, puis finalement.
_Tu veux dire que c’est… Sa gorge se serre, il ne termine pas sa phrase.
_Y a pas à dire Ayden Girard-Vernier ça sonne bien !
Le photographe pose son verre à la hâte avant d’engouffrer son ennemi d’autrefois dans une étreinte immense et sincère.
_Merci, Peter, merci…
L’homme d’affaire lui rend son étreinte.
_Je n’ai fait que la paperasse, pas grand ch…
_Merci… L’interrompt encore Nicolas, son regard franc et joyeux.
Peter hoche simplement la tête dans un sourire.
_Tiens tu devrais aller lui donner maintenant, Minuit c’est encore trop loin.
Le guitariste approuve, avant de s’en aller vers ceux qu’il aime, et plus encore.
La suite est faite de larmes, de rires surtout, de verres qui trinquent, de souvenirs qu’on partage d’autres qu’on créé. De musique, de chanson, de neige, de dinde un peu cramée et de faux caviar. La suite est dessinée à cents mains, elle résonne de mille rires et se peint sur plusieurs cœurs.
La suite est belle, bruyante, mystérieuse et toujours unie.
FIN.
Merci pour votre soutien, vos commentaires et vos réactions.
Très bonne année 2017 ! Qu’elle vous apporte de la joie, du bonheur de l’aventure et des rires.
Bonne avant dernière lecture !
12.
Elle sait toujours quand il neige. Cette senteur qui vous enveloppe, un peu lourde, un peu fraiche, mais qui peint un sourire sur vos lèvres.
Elle se lève, tire les épais rideaux et admire le jardin blanchi. Dans les escaliers les pas pressés de Diego et Léa, l’informe que eux aussi ont découvert le paysage magique de cette matinée de décembre.
Elle regarde l’homme qui partage sa vie depuis un an (et quelques dizaines de plus), toujours endormi de tout son long, les cheveux ébouriffés, un petit souffle sur les lèvres. Elle sourit encore.
Dans la pièce voisine, une petite voix l’appelle, de ce nom qu’elle adore. « Maman »
_Hey Trésor. Elle dit en s’approchant du lit de son fils.
Il lui sourit quand il la voit et lève déjà les bras vers elle, lui assure qu’il ne se rendormira pas.
_Il a neigé mon cœur…
Elle ne sait pas s’il comprend, mais il rit ça lui suffit.
Elle l’embrasse au creux du cou, lui enfile ses chaussons, passe devant son mari, dépose un baiser sur le sommet de son crâne, avant de filer prendre son petit déjeuner.
Un an et des poussières qu’elle était revenue sur Paris, avec dans ses bagages ce petit être sans lequel elle n’imaginait pas vivre aujourd’hui. Pourtant officiellement il n’était toujours pas son fils. Elle en avait la garde, en était la tutrice légale, Nicolas également mais les papiers d’adoption n’étaient toujours pas en leur possession.
Carole Delpierre, bien que manipulée et manipulatrice avait tout de même soulevé des questions valables auprès de l’administration en charge du dossier d’Ayden et il avait fallu apporter les preuves qu’il grandirait dans un environnement stable, aimant et bienveillant.
Ils avaient cru qu’une fois les visites de contrôles passées, les choses s’accéléraient, ils avaient même retardé leur mariage en espérant pouvoir présenter leur fils avec leurs deux noms accolés au reste du monde, mais l’attente persistait.
Alors ils avaient opté pour une petite cérémonie, entre amis, en attendant de pouvoir fêter le dernier arrivant de la tribu avec tous les honneurs.
Et voilà qu’on était déjà la veille de Noël et dans la maison l’excitation et l’effervescence étaient à leur comble. Il faut dire que pas mal de monde était attendu. La bande à elle seule se composait de douze personnes, à cela se rajouteraient Sébastien et sa fille, Johanna, Eve, John, Fanny, Chloé, Antoine et enfin Rudy. Il n’était pas encore neuf heures du matin que déjà les fourneaux brulaient à feux vifs et que mille senteurs se dégageaient de toutes parts de l’immense bâtisse.
L’odeur boisée de l’immense sapin, celle sucrée du pain d’épice et des clémentines, celle alléchante de la dinde et des pommes de terres et celles indescriptibles qui mélangeaient les saveurs et les savoir-faire de tous. Du Brésil à la Russie, du Paris à Love Island en passant par Stockholm, des saveurs qui voyagent et qui font voyager.
Dans ses bras le petit garçon s’agace de son immobilité et demande à descendre, elle s’assure que les portes « baby-proof » sont bien en place avant de le libérer de son étreinte et de le laisser gambader à sa guise. Il n’a pas posé un pied parterre que déjà il file vers la cuisine, se dandinant dans son pyjama rouge et vert, couvert de sucres d’orges.
_Garnement en approche ! Elle crie, en direction de la cuisine.
Une seconde, une deuxième puis.
_Bien reçu ! Lui répond Béné en riant. Elle entend le rire d’Ayden, les grimaces d’Olga et décide de succomber à la tentation de fouler la première neige.
Elle enfile à la va-vite des bottes trop grandes qui ne sont pas les siennes, un manteau trop lourd et trop poilu avant d’ouvrir la porte et de se délecter de l’air froid qui lui fouette le visage.
Elle ferme les yeux, inspire longuement puis expire. Profite du calme matinal, de l’absence de circulation et du silence des oiseaux.
Elle n’a pas encore rouvert les yeux qu’une boule de neige s’éclate contre sa gorge.
Elle hurle, tandis que les deux fautifs s’esclaffent.
Elle les regarde, ne dit rien, sourit en se rapprochant.
_Vous avez pris votre petit déjeuner ? Elle leur demande.
Léa et Diego se regardent, se demandant quelle peut être la stratégie de vengeance de la jeune femme.
_Pas encore… Répond Diego, méfiant.
_Mmm… vous préférez attaquer en fourbes ceux qui viennent chercher un peu de paix... Continue la chanteuse, toujours en avançant vers les deux enfants.
Ces derniers reculent doucement.
_Tu connais Laly dans une cuisine Hélène, nous aussi on voulait un peu la paix… Avoue Léa.
_Enfin en attendant que John se décide à arriver… Affirme Diego en partageant un sourire avec sa complice.
Ils reculent encore un peu, se stoppant quand Hélène fait de même.
_Très bien, je vous propose un marché…
_Lequel ?
_Si bataille de boule de neige il doit y avoir dans la journée vous serez obligatoirement dans mon équipe…
_Et qu’est ce qu’on y gagne ? Demande Léa.
_Je m’occupe de Laly pour que vous puissiez prendre un petit déjeuner tranquille.
Les deux amis se regardent, communiquent sans mot, puis dans un même mouvement avance leurs mains vers Hélène.
_Marché conclu ! Ils lancent à l’unisson.
La chanteuse serre leurs mains, un sourire en coin, avance encore un peu vers eux, pose une main sur chacune de leurs épaules et sans force les pousse en arrière.
Les enfants buttent contre la petite haie, juste derrière leurs genoux, basculent en arrière et se retrouvent étaler dans la neige.
_Le dernier arrivé, débarrasse ! Lance Hélène avant de courir de nouveau vers la maison, laissant derrière elle, des enfants vexés mais heureux.
Elle est essoufflée et souriante quand elle arrive dans la cuisine, débarrassée de ses bottes et son manteau.
Laly remue quelque chose dans une immense casserole en râlant après une quelconque épice. Olga la regarde en souriant, Bénédicte prépare le petit déjeuner des enfants emportant bols et céréales vers le salon. Ne voyant pas Ayden, elle se décide à suivre sa meilleure amie dans la pièce voisine.
José est là, versant café et jus d’orange autour de la table, Chloé semble envoyer des textos à ce qu’elle devine être Antoine ou Fanny, Jimmy et Jeanne s’occupe de couper des tartines, pendant que Nicolas, Ayden sur les genoux semble se moquer de Christian.
_Ca va arriver plus vite que tu ne le croies ma poule… Il lance à son l’attention du batteur.
_Tu rigoles, Fanny c’est une gamine encore, elle en voudra pas avant au moins cinq ans. Assure Christian.
Chloé lève la tête de son portable, les regarde en souriant et pianote de nouveau sur son écran tactile.
_Tu sais que c’est un peu bizarre de traiter sa femme de gamine. Intervient José.
_Déjà c’est pas ma femme, pas encore. Et t’as très bien compris ce que je voulais dire José. Elle a des choses à vivre avant de vouloir un moufflet.
_Elle peut-être, mais toi mon pote il serait peut-être temps de t’y mettre tu crois pas ? Poursuit Nicolas.
_Grave, ça serait dommage de pas pouvoir profiter de tes enfants parce que tu vis en maison de retraite… Enchérit José.
_Vous allez le laisser tranquille tous les deux. Dit Bénédicte en posant les derniers bols sur la table.
_Voilà, écoutez la voix de la sagesse, merci Béné. C’est quoi votre problème à vous les gars ? Vous bossez en secret pour Blédina ou quoi ?
Pour seule réponse les deux autres rient, avant de prendre une gorgée de café.
C’est Chloé qui la première, voit Hélène arriver.
_Hey, t’étais où ? Elle demande.
_En train de fouler les premières neiges, mais je me suis faite attaquée par des rebelles cachés… Elle explique en se frottant les mains, tout en avançant vers Nicolas.
_Non, non n’y pense même pas… La prévient le photographe.
_Quoi ? Elle demande innocente, souriant à Ayden.
_Ma’… Lance le petit garçon.
_Oui mon Trésor…
_Je suppose que n’y Léa, ni Diego, n’avaient de gants ? Questionne Jimmy en souriant.
_Pas de gants et en plus j’ai eu ma vengeance ! Assure Hélène.
Béné sourit, puis ouvre la fenêtre.
_On rentre les Yétis, c’est l’heure du petit déj’ !!
Un « on arrive » essoufflé, lui répond avant qu’elle ne referme les carreaux.
_Hélène… Prévient Nicolas.
_Juste une minute… Elle demande.
_Pas question, j’ai déjà le droit aux pieds gelés…
_Ah tu vois que c’est chiant les pieds gelés ! Intervient José en regardant Bénédicte.
_Oui, enfin c’est peut-être pas la peine d’en faire un drame, comme tu sais si bien les faire. Répond sa femme.
_C’est chiant et désagréable !! Enchérit le restaurateur.
_Mais pour nous aussi c’est chiant et désagréable ces petits ronflements que vous laissez échapper ! rigole Jeanne.
_HÉLÈNE ! Hurle Nicolas quand cette dernière réussit finalement à glisser ses mains gelées sous le pull de son époux.
Il se lève en grimaçant, Ayden en bouclier, ce dernier riant à gorge déployée.
_’Core, Ma, ‘core, ‘core …
_Tu vois c’est ton fils qui me demande. Rit la chanteuse.
Nicolas la regarde les yeux plissés, les sourcils haussés. Elle abdique.
_Très bien, je vais me les réchauffer autour de mon bol de café… Elle assure en s’approchant pour lui voler un baiser qu’il lui rend.
_Pas ‘core ? Demande Ayden en regardant ses parents.
Hélène le sort des bras du guitariste avant de le serrer.
_Désolée mon cœur, mais ton père ne veut plus me servir de bouillote !
_Et il a raison ! Lance José.
_Cinq minutes, les garçons, c’est quand même pas… Interrompt Bénédicte.
_SI ! Assure José, en se resservant du café. On est des être fragiles, sensibles.
Les filles rient, Christian secoue la tête.
_En tous cas, utiliser son fils comme bouclier, c’est moche. Dit le batteur en mordant dans sa tartine.
_Tu verras quand t’en aura un… Répond Nico, narquois.
Son pote secoue la tête.
_Je te dis que c’est pas prêt d’arriver !
Et Chloé de rire.
_Bah va falloir que tu te mettes d’accord avec Fanny, parce que elle, ça la dérangerait pas. Dit-elle en montrant la réponse au SMS qu’elle a reçu.
_D’ici la fin de l’année !?! Crie Christian en voyant la réponse. Mais…
Il ne finit pas sa phrase, les autres rient, la porte claque, les enfants entrent et dans la cuisine Laly hurle.
_Je viens d’avoir un flash, Christian, je te voyais avec un bébé ! C’était drôle !...
Les rires sont plus forts. Les enfants soupirent de ne rien comprendre, les bols claquent, les yeux pétillent, ce soir c’est Noël.
Et ses miracles.
Il n’aurait jamais imaginé ça. Il y a un an et demi il croyait avoir tout perdu ou presque. La femme qu’il aimait était partie avec son meilleur ennemi, celle qu’il avait cru aimer avec un de ses meilleurs amis. Il avait été exilé de la bande et ne voyait que Christian et José…
Dix huit mois plus tard est le bonheur absolu.
Il s’est mis un peu à l’écart pour pouvoir les observer, tous.
Il sourit.
Il y a José, ses bras autour de Bénédicte qui semblent plus amoureux que jamais. Léa qui les regarde avec tendresse sur les genoux de son père. Jimmy justement assis près de la cheminée, la main de Jeanne dans la sienne, essayant de comprendre l’histoire que lui raconte Olga accompagnée d’Ève.
À ça il rigole, si on lui avait dit que ces deux là réussiraient à s’entendre.
Puis viennent Laly et John, Antoine et Chloé, Christian et Fanny, tous les trois dansant au rythme de la musique mise en fond sonore. Diego un verre de Coca à la main rigole avec Luna et Sébastien à propos d’un film dont il n’a jamais entendu parler.
Et puis elle est là. Ayden dans les bras, Rudy et Johanna à ses côtés essayant de faire sourire le petit garçon qui reste désespérément les sourcils froncés.
Il l’aime.
Les aime.
_Il est jaloux ? Demande une voix derrière lui.
Nicolas ne se retourne pas tout de suite, laisse son regard un moment encore sur sa famille.
_Protecteur… et il a ses moments de tête de mule ! Répond le guitariste en se retournant vers celui qui est devenu un ami. Un très bon ami.
Il repense à Olga et Ève, se dit que à ça aussi il n’y aurait pas cru.
Peter Watson, Nicolas Vernier : ami, pote, courtois l’un envers l’autre.
Non définitivement, il n’y aurait jamais pensé.
Et pourtant maintenant il imagine difficilement la « bande » sans lui.
Il apporte, un équilibre, une action plus réfléchie que celle qu’ils peuvent avoir, lui et ses trois mousquetaires, Christian, José et Jimmy.
Comme John, il apporte une nouvelle dimension à leur tribu.
_Célibataire, ce soir Monsieur Watson ? Il demande finalement.
_Que veux-tu on n’a pas tous la chance de tomber sur la perle rare… Sourit le milliardaire.
_C’est pas faux… Répond Nicolas.
Puis voyant l’enveloppe dans ses mains il demande.
_C’est quoi ça ?
_Un petit truc que Dimitri m’a fait passer…
Il y a un silence, une pause, puis finalement.
_Tu veux dire que c’est… Sa gorge se serre, il ne termine pas sa phrase.
_Y a pas à dire Ayden Girard-Vernier ça sonne bien !
Le photographe pose son verre à la hâte avant d’engouffrer son ennemi d’autrefois dans une étreinte immense et sincère.
_Merci, Peter, merci…
L’homme d’affaire lui rend son étreinte.
_Je n’ai fait que la paperasse, pas grand ch…
_Merci… L’interrompt encore Nicolas, son regard franc et joyeux.
Peter hoche simplement la tête dans un sourire.
_Tiens tu devrais aller lui donner maintenant, Minuit c’est encore trop loin.
Le guitariste approuve, avant de s’en aller vers ceux qu’il aime, et plus encore.
La suite est faite de larmes, de rires surtout, de verres qui trinquent, de souvenirs qu’on partage d’autres qu’on créé. De musique, de chanson, de neige, de dinde un peu cramée et de faux caviar. La suite est dessinée à cents mains, elle résonne de mille rires et se peint sur plusieurs cœurs.
La suite est belle, bruyante, mystérieuse et toujours unie.
FIN.
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Quelle magnifique fin !!!!!!!! on ne pouvait pas rêver mieux !!!!
mille mercis pour cette première mais si belle fic ! j'espère que ce ne sera pas la dernière ! et que cela motivera tes collègues fictionneuses à nous écrire des suites (par exemple Lea20 sans citer de nom lol)
je te souhaite une bonne et heureuse année 2017 !
hâte de te relire !
Bravo encore pour cette merveille !
mille mercis pour cette première mais si belle fic ! j'espère que ce ne sera pas la dernière ! et que cela motivera tes collègues fictionneuses à nous écrire des suites (par exemple Lea20 sans citer de nom lol)
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hâte de te relire !
Bravo encore pour cette merveille !
sandrineL- Grand maître AB
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Définitivement tu as un talent fou: bravo!
H&N- ABdien confirmé
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
J'adore ce dernier chapitre avec l'adoption du petit qui se concrétise enfin. Un Noël très spécial sans aucun doute pour Ln et Nicolas. Ta fic va me manquer. Encore bravo et merci pour celle-ci.
Nia64- Incoll-AB
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Bravo quelle belle fin !!! mais snif non pas déjà ??? J'ai encore envie d'une suite , c'était si bien !!! Ça va me manquer .... encore bravo pour tes talents d'écriture en tout cas !!
Sylvie- ABdien confirmé
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Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Voilà l’épilogue ! Cette fiction est à présent terminée- terminée !!!
Je suis ravie qu’elle vous ait plus et un simple merci ne semble jamais assez, alors mille MERCIS !
Et bon courage pour cette lecture aux mille prénoms !
A très bientôt.
Madeleine.
ÉPILOGUE.
La même maison. Avec plus de jeux. Avec plus de bruit. Avec plus de monde. Ils seront plus de quarante, aujourd’hui, pour fêter les cinquante-cinq ans de son père. Il sourit toujours enfoui dans la chaleur de son lit. Se retourne, ramène la couverture un peu plus haut sur son visage.
Il est sept heures, peut-être un peu plus, déjà il entend la bande s’activer. Celle des anciens et celle des plus jeunes. Son sourire s’agrandit quand il pense à sa famille, il rit presque en pensant à la dernière fête de l’école de Ethan. La dernière pour lui avant de partir au Collège. Ce n’était pas la première fois qu’ils venaient tous regarder les danses et le spectacle créés par la petite école de Dampierre mais l’effet était le même à chaque fois. Trente personnes, enfants et adultes, de tous âges, de toutes nationalités, de tous caractères et mille regards étonnés.
La porte s’ouvre et le voilà justement le petit dernier de sa fratrie, tout juste dix ans, avec eux depuis sept ans. Avant… Avant il n’avait pas eu sa chance, son père et sa mère l’avaient rencontré par hasard de ces hasards qui semblent les suivre quand ils se mêlent d’affaires qui ne sont pas les leurs. Qu’importe, ils l’avaient trouvé, dans un appartement de vacances où ça ne faisait que hurler, et où les assiettes ne se cassaient pas contre les murs mais contre les tempes de ce petit garçon de trois ans. Trois ans d’enfer, quand lui ne se souvenait même pas de son début de vie chaotique. Seuls l’amour et les rires peuplaient ses premiers souvenirs. Rien d’autres.
Ethan approche, les yeux encore un peu lourds de sommeil et déjà Ayden soulève sa couverture pour le laisser entrer dans son cocon.
_Trop de bruit ? Il demande à son petit frère.
Ethan approuve seulement. Avant de refermer les yeux dans un soupir.
Il ne parle pas beaucoup, mais il sourit. Tout le temps. Chaque jour depuis que leurs parents l’ont sorti de son chaos.
Deuxième grincement et voilà Mae. Elle est belle, comme sa mère avec les yeux de son père. D’un bleu profond et aimant.
_Qu’est ce que je risque déjà, si j’assassine Eliott ? Elle demande dans un sourire en s’écroulant sur le pouf vert anis de sa chambre.
_La prison et la tristesse de Wyatt…
_Ah oui, voilà ! Elle rit.
_Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Demande Ayden en rigolant à son tour.
_Il m’a réveillée ! Sous prétextes que c’est à moi de mettre la table, alors que ça fait trois matins d’affiler que je m’y colle !
Son grand frère rigole.
_Vous savez qu’il y a planning affiché dans la cuisine !!
La porte s’ouvre plus grande. Laisse entrer un jeune garçon de quinze ans, les cheveux blonds en bataille, le regard aussi bleu que sa sœur.
_Le jour où Eliott lira ce planning, les prévisions de Laly sur les numéros du Loto seront vraies. Lance Wyatt, en se laissant tomber à côté de Mae sur le Pouf.
_Hey ! Crie la jeune fille.
_Le droit d’ainesse, ma ptite et puis je suis pas gros ça va !
Des pas pressés se font entendre avant qu’une copie conforme de Wyatt, mais les yeux marrons-verts dérape sur le parquet.
_Je le savais !!! Lance Eliott, en regardant toute sa fratrie. Vous complotez contre moi !
Puis se tournant vers son jumeau.
_Même toi, mon propre reflet, mon propre ADN ! Il finit sa phrase en se jetant au sol. Les rires de ses frères et sœurs l’accompagnant dans sa chute.
Il y a une minute de calme avant qu’un oreiller ne vienne s’écraser contre sa silhouette étendue.
Une seconde.
Eliott tourne la tête, cherche une arme, trouve un ours en peluche certainement oublier par Ethan. Il se relève doucement, prend son temps et soudain, c’est un brouhaha de plumes et de coton.
Il n’en faut pas plus au reste de leur bande pour débarquer.
Il y a Théo, meilleur ami d’Eliott et Wyatt, fils de José et Béné, quinze ans aussi et déjà deux traversins sous les bras, derrière lui Johan et Lola Garnier-Watson ont ramené leurs oreillers, tandis que Eloa Roquier seize ans tout juste porte son petit frère de neuf ans, Jack, les bras chargés de peluches et de chaussettes en boule.
Ils ne sont pas au complet, il manque les enfants de Chloé et Antoine, Roméo treize ans et Joséphine huit ans, ceux de Johanna, Alexander et Zoey. Les neuf ans de Jules, le fils de Jimmy et Stéphanie et bien sûr les enfants de Diego, Lily et Jonas.
Leur « petite » bande, faite de fous-rires, d’engueulades, de coups montés, de tendresse, de serments, d’amitié et d’amour.
Ils hurlent de rire et de joie, quand un raclement de gorge, puis deux, puis trois se font entendre depuis l’embrasure de la porte.
Ils sont trois. Les sourcils froncés et un rire coincés dans le coin de leurs sourires.
Les enfants ne bougent plus. Plus un bruit. Puis soudain Ethan sort de sa cachette de couvertures et se dirige vers son père. Les yeux implorant un pardon déjà gagné.
_C’est moi qui voulait. Il dit de sa voix la plus mignonne.
Derrière lui Eloa pousse son petit frère, Jack, vient à la rescousse de copain, suivit par Lola.
Nicolas rit, Peter aussi.
_Alors c’est ça votre méthode, envoyez au front les plus petits ? Demande le milliardaire, dans un sourire.
_Ils se sacrifient pour le plus grand bien ! Lance Eliott avant d’étouffer son éclat de rire devant le regard de son père.
Finalement c’est Ayden qui se lève et s’avance devant les trois hommes, un sourire connaisseur sur les lèvres et une assurance folle héritée de son père.
_On sait que vous faisiez pareil avec les filles quand il y avait une embrouille… Il commence.
_Ça veut dire quoi ? Demande José en croisant les bras.
_Bah, juste que c’est toujours Christian qui allait au front… Termine Ayden.
_Ouais surtout avec Laly ! Intervient Wyatt.
Les trois hommes ne veulent pas rire, ils regardent leur tribu, puis.
_Très bien le clan Vernier, par là ! Lance Nicolas en regardant ses cinq enfants se regrouper, la tête basse mais les yeux pétillants.
_C’est vous de préparation du petit dèj’ et pour tout le week-end !
_Quoi ! Mais demain on est plus de quarante ! Commence Eliott avant que Mae ne mette sa main contre sa bouche et que le reste du Clan lance dans un sourire un peu forcé.
_Oui Papa !
Le guitariste secoue la tête, avant que Peter ne prenne la parole.
_Johan, Eloa pour vous c’est le service de midi !
_Théo tu les aideras ! Ajoute José en souriant.
Les trois concernés approuve silencieusement.
_Quand à vous les loustics. Commence Nicolas en s’adressant aux deux plus jeunes de la bande. Vu l’état de votre chambre, je pense qu’on peut commencer par un bon rangement !
Jack et Lola, sourient en mimant un semblant de garde à vous.
_Bon bah c’est parti les gars ! Et vous me rangez cette piole ! Dit José avant de commencer à quitter la pièce. Il n’a pas fait un pas dehors, bientôt suivi par Nico et Peter, que trois voitures dérapent sur le gravier.
Un coup d’œil à la fenêtre de la part des enfants. Une seconde, une autre.
_Nikky ! Lance Ayden.
Ses frères et sœurs hurlent leur excitation.
_Et y a Diego et Léa avec eux ! Continue Wyatt.
Les trois cinquantenaires partagent un regard, savent déjà qu’ils viennent de perdre la bataille. Il se collent contre le mur, laisse passer la troupe pressée de retrouver leurs ainés, avant de les suivre à une allure plus raisonnable.
Quand ils arrivent sur le palier, elles les attendent. Les regards connaisseurs, les sourires désolés.
_C’était bien tenté… Dit Béné en déposant un baiser contre la joue de José.
_Mais faut croire que Nikky à un timing aussi pourri que celui de son père ! Rigole Hélène
_Hey ! Se défend doucement Nicolas, en la prenant dans ses bras.
_Enfin, vous vous débrouillez comme vous voulez, mais vous nous les ramenez, pas question que ça soit encore à nous d’installer le p’tit déj’ ! Termine Jeanne, volant un baiser sur les lèvres de Peter avant de se diriger vers les nouveaux arrivants, suivi par Hélène et Béné.
Les trois compères se regardent, sourient, avancent leurs mains au milieu de leur cercle.
_En deux manches gagnantes. Annonce José.
_Et sans puits ! Balance Nicolas.
Un instant de silence, puis c’est Peter qui lance l’ultimatum.
_Chi-Fou-Mi !
Et dehors, les rires, la vie, les cris et plus encore…
La nuit est presque là et la joie ne s’est pas éteinte. Parfois il se demande si c’est pareil partout. Si dans d’autres familles aussi, les peurs, les malheurs, les crises, les drames, sont toujours happés par le bonheur, par l’optimisme.
Il sourit, se demande pourquoi il veut savoir comment ça se passe ailleurs, quand il est si bien ici.
_Tu ne devrais pas réviser ton bac ? Demande une voix derrière lui.
Il se retourne voit son frère ainé arriver vers lui.
_Tu ne devrais pas surveiller Léa et Diego ? Répond Ayden, en acceptant la bière que lui tend Nikky.
_Tu ne vas jamais me lâcher avec cette histoire ? Demande le plus grand des deux.
_Tu rigoles ? Chouette première impression que de tabasser son meilleur ami, quand on vient de débarquer dans sa nouvelle famille.
_C’était y a longtemps et c’était même pas encore mon meilleur ami…
Son petit frère ne répond pas, rigole juste, alors Nikky poursuit.
_Et tu veux connaître un secret ?
_Ca dépend, je dois le garder longtemps ? Demande Ayden.
_Pas trop…
_Okay…
_Ca te dirait d’être Parrain ?
Il y a un silence, et soudain.
_Tu rigoles ?! Léa et toi ? Vous allez… Il ne finit pas sa phrase, se lève avant de prendre son frère dans ses bras.
_Félicitations !... Il dit quand ils se détachent, l’un de l’autre.
_Merci. Répond Nikky les joues un peu rougies. On va le dire à Papa et Hélène à la fin du week-end. À Béné et Jimmy aussi.
_Putain, ils vont devenir grands-parents ! Rigole Ayden.
Derrière eux, Léa arrive en souriant.
_Alors, il a accepté ? Elle demande.
_ Bien sûr que j’ai accepté ! Félicitations ma belle. Répond le jeune homme avant de prendre sa belle sœur dans les bras.
_Merci…
_Audrey est au courant ? Demande Ayden.
_Pas encore, elle est en Suisse, je lui dirai à son retour.
Son frère approuve, toujours un immense sourire sur les lèvres. Il veut dire autre chose, mais voilà qu’Ethan s’écrase contre les jambes de Nikky. Ce dernier le prend dans ses bras, mais c’est à son cadet que s’adresse le benjamin de la fratrie.
_Papa te cherche, il dit simplement. Maman aussi.
Une inquiétude passe dans le regard d’Ayden. Nikky la voit et sourit.
_Je t’avais dit que t’aurais dû aller réviser ton bac !
_Et louper José et Chris chanter « Emmenez-moi » avec trois grammes d’alcool ! Jamais ! Répond son frère avant d’aller à la rencontre de ses parents.
Ils sont seuls, près de la verrière qui est devenu un repère de luxe pour les enfants de la bande. Ce soir elle est illuminée de guirlandes et de bougies, et eux s’embrassent en dansant sur une musique qu’il n’entend pas.
_Vous aviez vraiment besoin d’un public ? Il demande un sourire en coin.
Ses parents le regardent, rieurs eux aussi, ils ne s’arrêtent pas tout de suite. Partagent un dernier regard, un dernier baiser, avant de se diriger vers leurs fils ainé. À eux.
_On a un cadeau pour toi, mais vu ton attitude on risque de changer d’avis. Commence Nicolas.
Ayden rit, fort, sincère.
_ Ça marche plus sur moi, Pa’, je les connais tes combines…
Hélène rit, tend la main, attend que son mari y glisse le billet de cinq euros.
_Sérieusement ? Encore à parier sur vos enfants ?!
Nicolas s’avance vers lui, pose une main sur son épaule et lui dit à l’oreille.
_Le pire c’est qu’elle savait que t’allais dire ça… au mot près…
Ayden regarde sa mère, elle lui offre un sourire tendre, un sourire qu’il pense connaître depuis toujours. Depuis ce jour en Afrique du Sud quand elle s’est arrêtée devant son lit, qu’elle l’a pris dans ses bras et qu’elle lui a sourit dans une promesse. Il y a presque dix huit ans de ça.
_Alors ce cadeau ? Il demande finalement.
Son père regarde sa mère, elle hoche la tête le regard certain.
Nicolas sort un trousseau de clef de sa poche avant de le tendre à son fils.
_On s’est dit que pour la fac t’aimerait peut-être pouvoir bénéficier de la péniche…
_Vraiment ! S’exclame Ayden.
_Vraiment… Sourit Hélène.
_On a testé les cités universitaires, et on s’est dit que tu préférais certainement avoir ton chez-toi… Poursuit Nicolas.
Ayden ne dit rien pendant une minute avant de passer ses bras autour de ses parents.
_Merci…
Puis encore.
_Pour tout…
Ses parents comprennent, le serre un peu plus fort.
Quand il termine leur étreinte, Nicolas sourit.
_La deuxième clef, c’est un cadeau de ton Parrain…
_Peter ? Demande son fils, en faisant tourner la clef dans ses mains pour y découvrir le logo de Renault.
_Franchement pour un milliardaire, il s’est pas foulé ! Rit doucement Nicolas taquin.
_Tu vas arrêter oui, c’est très bien pour une première voiture… Répond Hélène en lui donnant un coup dans l’épaule.
Ayden ne les écoute plus, cherche du regard celui qui lui a permis à sa façon de trouver cette famille. Il le trouve un peu plus loin, riant avec son fils, Jeanne dans les bras. Leurs regards se croisent, ils se sourient sincères et aimants. Peter lui offre un clin d’œil avant de retourner son attention sur Johan.
Lui se retourne, retrouve ses parents, de nouveau enlacés. Les embrasse rapidement, avant de partir à la recherche de sa tribu à lui.
Il y a des histoires qui se terminent en ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. La leur n’est pas terminée, mais si on devait y graver une épitaphe elle dirait quelque chose comme, ici une famille a rit, a gueulé, a crié, a aimé follement, a grandi, a vécu heureuse et avec beaucoup, beaucoup d’enfants.
FIN DES FINS.
Je suis ravie qu’elle vous ait plus et un simple merci ne semble jamais assez, alors mille MERCIS !
Et bon courage pour cette lecture aux mille prénoms !
A très bientôt.
Madeleine.
ÉPILOGUE.
La même maison. Avec plus de jeux. Avec plus de bruit. Avec plus de monde. Ils seront plus de quarante, aujourd’hui, pour fêter les cinquante-cinq ans de son père. Il sourit toujours enfoui dans la chaleur de son lit. Se retourne, ramène la couverture un peu plus haut sur son visage.
Il est sept heures, peut-être un peu plus, déjà il entend la bande s’activer. Celle des anciens et celle des plus jeunes. Son sourire s’agrandit quand il pense à sa famille, il rit presque en pensant à la dernière fête de l’école de Ethan. La dernière pour lui avant de partir au Collège. Ce n’était pas la première fois qu’ils venaient tous regarder les danses et le spectacle créés par la petite école de Dampierre mais l’effet était le même à chaque fois. Trente personnes, enfants et adultes, de tous âges, de toutes nationalités, de tous caractères et mille regards étonnés.
La porte s’ouvre et le voilà justement le petit dernier de sa fratrie, tout juste dix ans, avec eux depuis sept ans. Avant… Avant il n’avait pas eu sa chance, son père et sa mère l’avaient rencontré par hasard de ces hasards qui semblent les suivre quand ils se mêlent d’affaires qui ne sont pas les leurs. Qu’importe, ils l’avaient trouvé, dans un appartement de vacances où ça ne faisait que hurler, et où les assiettes ne se cassaient pas contre les murs mais contre les tempes de ce petit garçon de trois ans. Trois ans d’enfer, quand lui ne se souvenait même pas de son début de vie chaotique. Seuls l’amour et les rires peuplaient ses premiers souvenirs. Rien d’autres.
Ethan approche, les yeux encore un peu lourds de sommeil et déjà Ayden soulève sa couverture pour le laisser entrer dans son cocon.
_Trop de bruit ? Il demande à son petit frère.
Ethan approuve seulement. Avant de refermer les yeux dans un soupir.
Il ne parle pas beaucoup, mais il sourit. Tout le temps. Chaque jour depuis que leurs parents l’ont sorti de son chaos.
Deuxième grincement et voilà Mae. Elle est belle, comme sa mère avec les yeux de son père. D’un bleu profond et aimant.
_Qu’est ce que je risque déjà, si j’assassine Eliott ? Elle demande dans un sourire en s’écroulant sur le pouf vert anis de sa chambre.
_La prison et la tristesse de Wyatt…
_Ah oui, voilà ! Elle rit.
_Qu’est-ce qu’il t’a fait ? Demande Ayden en rigolant à son tour.
_Il m’a réveillée ! Sous prétextes que c’est à moi de mettre la table, alors que ça fait trois matins d’affiler que je m’y colle !
Son grand frère rigole.
_Vous savez qu’il y a planning affiché dans la cuisine !!
La porte s’ouvre plus grande. Laisse entrer un jeune garçon de quinze ans, les cheveux blonds en bataille, le regard aussi bleu que sa sœur.
_Le jour où Eliott lira ce planning, les prévisions de Laly sur les numéros du Loto seront vraies. Lance Wyatt, en se laissant tomber à côté de Mae sur le Pouf.
_Hey ! Crie la jeune fille.
_Le droit d’ainesse, ma ptite et puis je suis pas gros ça va !
Des pas pressés se font entendre avant qu’une copie conforme de Wyatt, mais les yeux marrons-verts dérape sur le parquet.
_Je le savais !!! Lance Eliott, en regardant toute sa fratrie. Vous complotez contre moi !
Puis se tournant vers son jumeau.
_Même toi, mon propre reflet, mon propre ADN ! Il finit sa phrase en se jetant au sol. Les rires de ses frères et sœurs l’accompagnant dans sa chute.
Il y a une minute de calme avant qu’un oreiller ne vienne s’écraser contre sa silhouette étendue.
Une seconde.
Eliott tourne la tête, cherche une arme, trouve un ours en peluche certainement oublier par Ethan. Il se relève doucement, prend son temps et soudain, c’est un brouhaha de plumes et de coton.
Il n’en faut pas plus au reste de leur bande pour débarquer.
Il y a Théo, meilleur ami d’Eliott et Wyatt, fils de José et Béné, quinze ans aussi et déjà deux traversins sous les bras, derrière lui Johan et Lola Garnier-Watson ont ramené leurs oreillers, tandis que Eloa Roquier seize ans tout juste porte son petit frère de neuf ans, Jack, les bras chargés de peluches et de chaussettes en boule.
Ils ne sont pas au complet, il manque les enfants de Chloé et Antoine, Roméo treize ans et Joséphine huit ans, ceux de Johanna, Alexander et Zoey. Les neuf ans de Jules, le fils de Jimmy et Stéphanie et bien sûr les enfants de Diego, Lily et Jonas.
Leur « petite » bande, faite de fous-rires, d’engueulades, de coups montés, de tendresse, de serments, d’amitié et d’amour.
Ils hurlent de rire et de joie, quand un raclement de gorge, puis deux, puis trois se font entendre depuis l’embrasure de la porte.
Ils sont trois. Les sourcils froncés et un rire coincés dans le coin de leurs sourires.
Les enfants ne bougent plus. Plus un bruit. Puis soudain Ethan sort de sa cachette de couvertures et se dirige vers son père. Les yeux implorant un pardon déjà gagné.
_C’est moi qui voulait. Il dit de sa voix la plus mignonne.
Derrière lui Eloa pousse son petit frère, Jack, vient à la rescousse de copain, suivit par Lola.
Nicolas rit, Peter aussi.
_Alors c’est ça votre méthode, envoyez au front les plus petits ? Demande le milliardaire, dans un sourire.
_Ils se sacrifient pour le plus grand bien ! Lance Eliott avant d’étouffer son éclat de rire devant le regard de son père.
Finalement c’est Ayden qui se lève et s’avance devant les trois hommes, un sourire connaisseur sur les lèvres et une assurance folle héritée de son père.
_On sait que vous faisiez pareil avec les filles quand il y avait une embrouille… Il commence.
_Ça veut dire quoi ? Demande José en croisant les bras.
_Bah, juste que c’est toujours Christian qui allait au front… Termine Ayden.
_Ouais surtout avec Laly ! Intervient Wyatt.
Les trois hommes ne veulent pas rire, ils regardent leur tribu, puis.
_Très bien le clan Vernier, par là ! Lance Nicolas en regardant ses cinq enfants se regrouper, la tête basse mais les yeux pétillants.
_C’est vous de préparation du petit dèj’ et pour tout le week-end !
_Quoi ! Mais demain on est plus de quarante ! Commence Eliott avant que Mae ne mette sa main contre sa bouche et que le reste du Clan lance dans un sourire un peu forcé.
_Oui Papa !
Le guitariste secoue la tête, avant que Peter ne prenne la parole.
_Johan, Eloa pour vous c’est le service de midi !
_Théo tu les aideras ! Ajoute José en souriant.
Les trois concernés approuve silencieusement.
_Quand à vous les loustics. Commence Nicolas en s’adressant aux deux plus jeunes de la bande. Vu l’état de votre chambre, je pense qu’on peut commencer par un bon rangement !
Jack et Lola, sourient en mimant un semblant de garde à vous.
_Bon bah c’est parti les gars ! Et vous me rangez cette piole ! Dit José avant de commencer à quitter la pièce. Il n’a pas fait un pas dehors, bientôt suivi par Nico et Peter, que trois voitures dérapent sur le gravier.
Un coup d’œil à la fenêtre de la part des enfants. Une seconde, une autre.
_Nikky ! Lance Ayden.
Ses frères et sœurs hurlent leur excitation.
_Et y a Diego et Léa avec eux ! Continue Wyatt.
Les trois cinquantenaires partagent un regard, savent déjà qu’ils viennent de perdre la bataille. Il se collent contre le mur, laisse passer la troupe pressée de retrouver leurs ainés, avant de les suivre à une allure plus raisonnable.
Quand ils arrivent sur le palier, elles les attendent. Les regards connaisseurs, les sourires désolés.
_C’était bien tenté… Dit Béné en déposant un baiser contre la joue de José.
_Mais faut croire que Nikky à un timing aussi pourri que celui de son père ! Rigole Hélène
_Hey ! Se défend doucement Nicolas, en la prenant dans ses bras.
_Enfin, vous vous débrouillez comme vous voulez, mais vous nous les ramenez, pas question que ça soit encore à nous d’installer le p’tit déj’ ! Termine Jeanne, volant un baiser sur les lèvres de Peter avant de se diriger vers les nouveaux arrivants, suivi par Hélène et Béné.
Les trois compères se regardent, sourient, avancent leurs mains au milieu de leur cercle.
_En deux manches gagnantes. Annonce José.
_Et sans puits ! Balance Nicolas.
Un instant de silence, puis c’est Peter qui lance l’ultimatum.
_Chi-Fou-Mi !
Et dehors, les rires, la vie, les cris et plus encore…
La nuit est presque là et la joie ne s’est pas éteinte. Parfois il se demande si c’est pareil partout. Si dans d’autres familles aussi, les peurs, les malheurs, les crises, les drames, sont toujours happés par le bonheur, par l’optimisme.
Il sourit, se demande pourquoi il veut savoir comment ça se passe ailleurs, quand il est si bien ici.
_Tu ne devrais pas réviser ton bac ? Demande une voix derrière lui.
Il se retourne voit son frère ainé arriver vers lui.
_Tu ne devrais pas surveiller Léa et Diego ? Répond Ayden, en acceptant la bière que lui tend Nikky.
_Tu ne vas jamais me lâcher avec cette histoire ? Demande le plus grand des deux.
_Tu rigoles ? Chouette première impression que de tabasser son meilleur ami, quand on vient de débarquer dans sa nouvelle famille.
_C’était y a longtemps et c’était même pas encore mon meilleur ami…
Son petit frère ne répond pas, rigole juste, alors Nikky poursuit.
_Et tu veux connaître un secret ?
_Ca dépend, je dois le garder longtemps ? Demande Ayden.
_Pas trop…
_Okay…
_Ca te dirait d’être Parrain ?
Il y a un silence, et soudain.
_Tu rigoles ?! Léa et toi ? Vous allez… Il ne finit pas sa phrase, se lève avant de prendre son frère dans ses bras.
_Félicitations !... Il dit quand ils se détachent, l’un de l’autre.
_Merci. Répond Nikky les joues un peu rougies. On va le dire à Papa et Hélène à la fin du week-end. À Béné et Jimmy aussi.
_Putain, ils vont devenir grands-parents ! Rigole Ayden.
Derrière eux, Léa arrive en souriant.
_Alors, il a accepté ? Elle demande.
_ Bien sûr que j’ai accepté ! Félicitations ma belle. Répond le jeune homme avant de prendre sa belle sœur dans les bras.
_Merci…
_Audrey est au courant ? Demande Ayden.
_Pas encore, elle est en Suisse, je lui dirai à son retour.
Son frère approuve, toujours un immense sourire sur les lèvres. Il veut dire autre chose, mais voilà qu’Ethan s’écrase contre les jambes de Nikky. Ce dernier le prend dans ses bras, mais c’est à son cadet que s’adresse le benjamin de la fratrie.
_Papa te cherche, il dit simplement. Maman aussi.
Une inquiétude passe dans le regard d’Ayden. Nikky la voit et sourit.
_Je t’avais dit que t’aurais dû aller réviser ton bac !
_Et louper José et Chris chanter « Emmenez-moi » avec trois grammes d’alcool ! Jamais ! Répond son frère avant d’aller à la rencontre de ses parents.
Ils sont seuls, près de la verrière qui est devenu un repère de luxe pour les enfants de la bande. Ce soir elle est illuminée de guirlandes et de bougies, et eux s’embrassent en dansant sur une musique qu’il n’entend pas.
_Vous aviez vraiment besoin d’un public ? Il demande un sourire en coin.
Ses parents le regardent, rieurs eux aussi, ils ne s’arrêtent pas tout de suite. Partagent un dernier regard, un dernier baiser, avant de se diriger vers leurs fils ainé. À eux.
_On a un cadeau pour toi, mais vu ton attitude on risque de changer d’avis. Commence Nicolas.
Ayden rit, fort, sincère.
_ Ça marche plus sur moi, Pa’, je les connais tes combines…
Hélène rit, tend la main, attend que son mari y glisse le billet de cinq euros.
_Sérieusement ? Encore à parier sur vos enfants ?!
Nicolas s’avance vers lui, pose une main sur son épaule et lui dit à l’oreille.
_Le pire c’est qu’elle savait que t’allais dire ça… au mot près…
Ayden regarde sa mère, elle lui offre un sourire tendre, un sourire qu’il pense connaître depuis toujours. Depuis ce jour en Afrique du Sud quand elle s’est arrêtée devant son lit, qu’elle l’a pris dans ses bras et qu’elle lui a sourit dans une promesse. Il y a presque dix huit ans de ça.
_Alors ce cadeau ? Il demande finalement.
Son père regarde sa mère, elle hoche la tête le regard certain.
Nicolas sort un trousseau de clef de sa poche avant de le tendre à son fils.
_On s’est dit que pour la fac t’aimerait peut-être pouvoir bénéficier de la péniche…
_Vraiment ! S’exclame Ayden.
_Vraiment… Sourit Hélène.
_On a testé les cités universitaires, et on s’est dit que tu préférais certainement avoir ton chez-toi… Poursuit Nicolas.
Ayden ne dit rien pendant une minute avant de passer ses bras autour de ses parents.
_Merci…
Puis encore.
_Pour tout…
Ses parents comprennent, le serre un peu plus fort.
Quand il termine leur étreinte, Nicolas sourit.
_La deuxième clef, c’est un cadeau de ton Parrain…
_Peter ? Demande son fils, en faisant tourner la clef dans ses mains pour y découvrir le logo de Renault.
_Franchement pour un milliardaire, il s’est pas foulé ! Rit doucement Nicolas taquin.
_Tu vas arrêter oui, c’est très bien pour une première voiture… Répond Hélène en lui donnant un coup dans l’épaule.
Ayden ne les écoute plus, cherche du regard celui qui lui a permis à sa façon de trouver cette famille. Il le trouve un peu plus loin, riant avec son fils, Jeanne dans les bras. Leurs regards se croisent, ils se sourient sincères et aimants. Peter lui offre un clin d’œil avant de retourner son attention sur Johan.
Lui se retourne, retrouve ses parents, de nouveau enlacés. Les embrasse rapidement, avant de partir à la recherche de sa tribu à lui.
Il y a des histoires qui se terminent en ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. La leur n’est pas terminée, mais si on devait y graver une épitaphe elle dirait quelque chose comme, ici une famille a rit, a gueulé, a crié, a aimé follement, a grandi, a vécu heureuse et avec beaucoup, beaucoup d’enfants.
FIN DES FINS.
Madeleine lover- Diplomé ABédien
- Nombre de messages : 241
Couple préféré : Hélène/ Nicolas
Loisirs : Guitare, Dessin, BD, Ecriture
Date d'inscription : 30/10/2016
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Oh cet fin j'adore, j'aime
mille merci à toi de nous offrir cette petite histoire tellement bien écrite bravo à toi encore une fois
J'espère pouvoir te relire bientôt
mille merci à toi de nous offrir cette petite histoire tellement bien écrite bravo à toi encore une fois
J'espère pouvoir te relire bientôt
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Très joli épilogue . Bravo à toi.
Nia64- Incoll-AB
-
Nombre de messages : 3025
Age : 39
Localisation : Pays Basque Saint Etienne de Baïgorry/Saint Jean Pied de Port
Couple préféré : Héléne/Nicolas José/Benedicte JoJo/CriCri Jeanne/Peter Nicky/Léa Cathy/Etienne Christian/Fanny
Loisirs : lecture, animaux, tennis , rugby, forumer, loto
Date d'inscription : 01/09/2014
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Je n'ai pas de mots pour te dire à quel point ta fic m'a touchée , émue , et cela depuis le début , mais pour cet épilogue tu as tout déchirée !!!!
Bravo , mille bravos à toi !! Tu as bcp de talents et j'éspère que tu vas bientôt nous en écrire une autre car c'est ainsi que j'aimerai que la série se finisse !!!
Encore Bravo et à trés vite j'éspère !!
Bravo , mille bravos à toi !! Tu as bcp de talents et j'éspère que tu vas bientôt nous en écrire une autre car c'est ainsi que j'aimerai que la série se finisse !!!
Encore Bravo et à trés vite j'éspère !!
Sylvie- ABdien confirmé
-
Nombre de messages : 900
Age : 42
Couple préféré : hélène et Nico -José et Béné
Loisirs : tv, internet
Date d'inscription : 27/02/2010
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
je viens de lire l'épilogue de cette magnifique fic à 4 yeux et ce ne fut pas facile tant ma voisine de canapé m'a gêné !
je pense que je vais le relire au calme afin de bien comprendre car entre ma collègue lectrice hyper chiante (Léa20) et tous ces prénoms je ne suis pas sûre d'avoir tout compris !
je te remercie pour ces beaux moments de lecture et j'espère que tu ne t'arrêteras pas là et que tu nous offriras d'autres fic et surtout que tes collègues vont être à nouveau motivées, n'est ce pas Léa20 !!!!!!!!!!!!!!!
Bravo et à très vite j'espère !!!!!!!!!!!
je pense que je vais le relire au calme afin de bien comprendre car entre ma collègue lectrice hyper chiante (Léa20) et tous ces prénoms je ne suis pas sûre d'avoir tout compris !
je te remercie pour ces beaux moments de lecture et j'espère que tu ne t'arrêteras pas là et que tu nous offriras d'autres fic et surtout que tes collègues vont être à nouveau motivées, n'est ce pas Léa20 !!!!!!!!!!!!!!!
Bravo et à très vite j'espère !!!!!!!!!!!
sandrineL- Grand maître AB
-
Nombre de messages : 5845
Localisation : picardie
Date d'inscription : 12/07/2010
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
J'étais un peu en retard dans ma lecture donc je viens d'enchaîner, pour mon plus grand bonheur, quelques chapitres d'affilé
Nicolas a vraiment fait une gaffe en se confiant à Ingrid. Pour le coup, il a été très naïf de croire qu'elle pouvait avoir changé!
Heureusement, la bande a beaucoup de ressources et le petit Ayden est vite retourné auprès de ses parents.
Que dire d'Hélène et Nicolas? C'est juste un plaisir de lire de si jolies scènes entre eux
L'épilogue nous apprend que l'amitié et l'amour ont résisté au temps et que la tribu s'est bien agrandie Ca va, je crois que je ne me suis pas trop perdue dans les prénoms des juniors
Bravo et merci pour cette jolie fiction
Nicolas a vraiment fait une gaffe en se confiant à Ingrid. Pour le coup, il a été très naïf de croire qu'elle pouvait avoir changé!
Heureusement, la bande a beaucoup de ressources et le petit Ayden est vite retourné auprès de ses parents.
Que dire d'Hélène et Nicolas? C'est juste un plaisir de lire de si jolies scènes entre eux
L'épilogue nous apprend que l'amitié et l'amour ont résisté au temps et que la tribu s'est bien agrandie Ca va, je crois que je ne me suis pas trop perdue dans les prénoms des juniors
Bravo et merci pour cette jolie fiction
Kimmy- Pilier du forum
- Nombre de messages : 12826
Age : 43
Couple préféré : Johanna/Cricri, Jojo's, Cathy/Etienne
Loisirs : #ROCHELLE SUPPORT TEAM#
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: Come And Get Your Love [TERMINÉE -PG13]
Merci encore à toutes.
Ca me donne vraiment envie d'écrire et d'écrire, sur cette série et cette bande qui malgré leurs (très nombreux) travers, me laisse toujours un sourire sur les lèvres quand je regarde leurs histoires
Vous êtes adorables et j'espère aussi revoir de magnifiques auteurs revenir et écrire de nouveau.
H&N, NicoHel, Kimmy, Léa20, sachez que si je n'ai pas encore pris le temps de commenter tous vos écrits je suis fan de vos histoires!!!
Et j'aimerai encore pouvoir me perdre dans vos mondes!!
Ca me donne vraiment envie d'écrire et d'écrire, sur cette série et cette bande qui malgré leurs (très nombreux) travers, me laisse toujours un sourire sur les lèvres quand je regarde leurs histoires
Vous êtes adorables et j'espère aussi revoir de magnifiques auteurs revenir et écrire de nouveau.
H&N, NicoHel, Kimmy, Léa20, sachez que si je n'ai pas encore pris le temps de commenter tous vos écrits je suis fan de vos histoires!!!
Et j'aimerai encore pouvoir me perdre dans vos mondes!!
Madeleine lover- Diplomé ABédien
- Nombre de messages : 241
Couple préféré : Hélène/ Nicolas
Loisirs : Guitare, Dessin, BD, Ecriture
Date d'inscription : 30/10/2016
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