WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
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WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
WHITE FLAG.
Résumé : En re-re-re-regardant les épisodes des LMysDLA (mais bon toujours en diagonale !) Je suis tombée sur une scène complétement What The F*CK de l’épisode 11x12 « Songes et Mensonges » et cette fic est née dans ma tête. Que se serait-il passé si Hélène avait accompagné Nicolas au commissariat pour parler à Marie après l’histoire de la ceinture de Carine…
Public : PG-13
Catégorie : Amitié /Romance/ Drame/ Suspens.
Avertissement : Je n’ai pas l’habitude d’écrire deux fics à la fois, mais pour le coup cette histoire m’est tombée dessus. Les événements de la saison 11 et 12, notamment la « mort » de Peter sont mélangés à ma sauce pour arranger mon histoire, veuillez m’en excuser…
Disclaimer : Les Personnages sont la propriété de Monsieur JL Azoulay, je ne touche pas d’argent et fais ça pour mon propre plaisir !!!
Bonne lecture à vous en espérant que ça vous plaise.
1.
Il ne sait pas pourquoi il lui a demandé de venir avec lui. La situation est totalement absurde. Et quelque part elle ne l'est pas. Parce qu’avec elle à côté de lui, tout va mieux.
Comme toujours.
Il soupire. Intérieurement.
Se demande pour la millième fois, comment il a pu la laisser s'en aller.
Une fois. Deux fois. Trop de fois.
Comment il a pu avoir peur d'un avenir partagé, quand si souvent désormais il ne voit son futur qu'avec elle.
Peut-être est-ce à cause de l'accident Peter ?
Ou de sa trahison avec Carine.
Mais voilà que son cœur réapprend à battre au rythme de ses sourires, à elle.
Pourtant il aime Marie.
Vraiment.
Il aime sa fougue, sa jeunesse, sa légèreté, sa fierté, son altruisme. Il aime même sa jalousie.
Elle le fait se sentir vivant.
Grand. Fort. Beau. Important.
Lui qui s'est perdu tant de fois depuis le départ de Jeanne.
Depuis la demande en mariage de Peter.
Il aime Marie, mais Hélène c'est autre chose. Un sentiment qui reste intact malgré les années et les blessures. Une sensation de calme, de bien être, d'assurance que finalement tout va bien aller. Qu'importe qu'ils soient amis ou amants, ils seront là, l'un pour l'autre. Toujours.
C'était une promesse silencieuse qu'ils se sont faite il y a des années.
Plus de vingt ans maintenant et elle est toujours là.
Mariée à un autre homme. Un homme disparu. Un homme mort même, si ce n'est aux yeux d'une science futuriste. Un homme qu'elle aime encore, sincèrement, profondément, mais dont l'amour ne l’empêche pas d'être avec lui ici, et maintenant.
Il est sorti du brouhaha de ses pensées par la main chaude de sa meilleure amie.
Oui, voilà c'est qu'elle est sa meilleure amie.
Et tout le reste.
Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Il est là pour reconquérir le cœur de celle qu'il a trahie, encore une, avec l'aide de celle qui croit encore en lui, malgré les années, malgré les trahisons, malgré ses fautes.
Et voilà qu'elle lui sourit. Tendrement.
_Ca va aller. Elle assure.
_Comment tu peux en être si sûre ? Il demande en stoppant la voiture sur une place du parking à moitié vide du commissariat.
Elle rigole un peu, serre sa main.
_Parce que je sais à quel point il est difficile de t'en vouloir et si facile de te pardonner.
Il ne dit rien, coupe le moteur, se retourne vers elle, la regarde vraiment.
Voit les cernes des nuits qu'elle passe sans dormir à penser à Peter perdu quelque part dans le Monde, dans un vain espoir de se réveiller un jour.
Il voit aussi les rides rieuses qui se sont formées au coin de ses yeux, à force de donner des sourires et les étincelles toujours plus brillantes qui résident dans son regard, ce regard dont il est tombé amoureux entre une grenadine et une menthe à l'eau.
Il sourit un peu, puis sérieux lui demande.
_Tu m'as pardonnée, toi ?
A son tour, elle se tourne un peu, le regarde dans les yeux. Prend le temps de choisir ses mots, mais c'est son cœur qui prend les devants.
_Pour quoi ? Demande Hélène.
_Pour tout...
Elle soupire, se demande si c'est ici dans cette voiture, à deux pas de la femme qu'il aime qu'ils vont avoir cette conversation.
Mais finalement la situation leur ressemble, ils ont toujours été incapables de se parler franchement, sauf une fois au pied du mur ou dans des moments de simple candeur.
Comme maintenant.
Elle détache sa ceinture, se passe une main dans les cheveux avant de croiser ses bras contre sa poitrine.
_Pour l'Australie, je t'ai pardonné il y a longtemps... A vrai dire presque à la seconde où tu t'es envolé...
Il soupire de soulagement. Longtemps.
Elle sourit en coin.
_C'est pour ça que j'avais tellement d'espoir en arrivant à Love Island... Malgré cette fille, malgré le... Malgré le bébé, je me disais que peut-être toi aussi, tu...
Elle ne finit pas sa phrase un peu honteuse, il comprend, attrape sa main, la rassure.
_Moi aussi. Il dit simplement. Toujours, seulement il y avait Jeanne...
_Et tu l'aimais...
_Je l'aimais aussi. Il argumente, avant de continuer. Pas comme je t'aimais toi, jamais comme je t'ai aimé toi...
Il hésite puis.
_Jamais comme je t'aime.
Elle sourit. Ce n'est pas la première fois qu'ils se font ce genre de déclarations. Loin de là. Ce sont des adeptes de ce genre de choses.
Des adeptes des « Et si », des « peut-être que », des « si j'avais su. ».
Elle accepte le sentiment, le chéri, le partage, le garde un moment avec elle, avant d'avouer.
_Aujourd'hui je t'ai tout pardonné, mais Jeanne ça a été le plus dur...
Il fronce les sourcils, demande.
_A Love Island ?
Elle secoue la tête.
_Non... Là-bas, c'était différent, c'est moi qui avais loupé ma chance, j'avais trop attendu. Trop espéré... Elle se tait. Laisse le silence se répandre dans l'habitacle de l'Audi et lui comprend.
_A son retour de Suède... Il dit simplement.
Elle sourit seulement, un peu triste.
_Après l'histoire avec Fanny, j'ai cru que... enfin, et puis elle est revenue et c'était comme si rien ne s'était jamais passé entre nous...Comme si tu avais oublié.
Le soupir qu'il délivre est plein de regrets.
De remords aussi.
Il pourrait lui expliquer. Lui dire, que ce n'était pas vraiment Jeanne qui l'avait de nouveau happé mais plutôt l'idée de construire une famille, une stabilité, lui qui voguait de cœurs en cœurs, d’histoires en histoires depuis le jour où il avait quitté l’Australie, son Bush et le sourire de celle qui aujourd’hui est venue lui donner le courage de courir après son amour déçu. Mais il ne dit rien, enfin presque rien, il lui délivre seulement ce mot, qui n’est jamais assez mais qui doit suffire.
_Je te demande pardon…
Elle lui sourit, s’avance un peu, pose sa main contre sa joue mal rasée et murmure.
_Je te l’ai dit, c’est injuste cette facilité que tu as à te faire pardonner.
Il sourit un peu avant d’attraper la main qu’elle essaie de laisser glisser.
_Vraiment Hélène, je suis désolé pour tout…
Elle le laisse serrer sa main, une seconde, une deuxième avant de la reprendre.
Ses yeux le rassurent quand elle avoue.
_Mais tu sais sans toute cette histoire je n’aurais jamais connu mon autre amour, et sans lui je n’aurais ni Gwen, ni Erwan et toi sans l’Australie tu n’aurais jamais eu Nikky…
_Oui, mais j’aurais…
_On ne sait pas, Nicolas. Personne ne peut savoir, alors il faut profiter de ce que la vie nous a donné, le bon et le moins bon.
Elle laisse le silence teinter ses paroles de sagesse, il les comprend, les accepte puis finalement :
_Je suis content que la vie m’ait laissé partager un morceau de la tienne.
Elle rit, la main sur la poignée de la porte Passager.
_Moi aussi…
Elle veut dire autre chose, il le voit, mais elle reste silencieuse avant de finalement sortir de la voiture.
Il la suit un peu mélancolique de leur conversation mais plus léger aussi. Elle lui tend la main il la saisit et tous les deux se dirigent vers le commissariat.
Ils sont dans le couloir presque vide, il est rare de voir des visiteurs ici, il faut être de la maison, connaître quelqu’un ou être suspect.
Pour le coup il a l’impression d’être les trois à la fois.
La main que sa meilleure amie a glisser au creux de son coude, le pousse un peu vers la porte du bureau de la femme qu’il aime.
Il entend sa voix.
Rager. Haïr.
Elle est basse, c’est souvent mauvais signe, il préfère quand elle crie. Il sait quoi faire dans ces moments là. Mais quand elle menace à voix basse, il est un peu perdu, un peu peureux.
Les menaces arrivent à ses oreilles. Il déglutine. Trouve du courage dans le sourire rassurant d’Hélène.
_Mais tu vois même après Peter et Hélène, j’étais vraiment, vraiment loin de m’imaginer que ça m’arriverait…
Dans le couloir Nicolas se tend, sent son amie de toujours faire de même. Il s’excuse dans un regard, elle le rassure dans un autre.
C’est du passé.
Là encore elle a pardonné.
Derrière la porte la voix sifflante de Marie reprend.
_Quel pauvre mec…Pauvre mec…
_Bon, bah calme toi, ça sert à rien de s’énerver… Tente la voix un peu gênée d’Anthony.
Mais la policière continue, sourde aux conseils de son ami.
_Je les aurais tué et le pire c’est que ça me soulagerait, je f’rais BANG et …
À l’extérieur le photographe partage un regard avec la chanteuse. Elle sourit un peu désolée, puis murmure.
_Je suis avec toi, ça va aller.
Il sourit, veut la croire, soupire et l’entraine avec lui dans le bureau.
_Bon Marie je peux te parler ?... Il lance en rentrant, Hélène derrière lui.
Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un coup de feu résonne dans ses oreilles.
Bruyant. Immense. Assourdissant.
Il a vu la main d’Anthony partir, pour faire en sorte que la balle ne le touche pas.
_NON MAIS T’ES DINGUE ! Il crie.
_Pardon, je suis désolée… je suis désolée… j’ai pas… j’ai pas fait exprès… C’est… c’est parti tout seul, je te jure c’est parti tout seul.
Son amant la regarde, partage un soupir de soulagement avec Anthony. Une seconde de silence passe, avant qu’il n’entende la voix d’Hélène derrière lui.
_Nicolas… elle dit seulement, sa voix tremblante, ses yeux floués.
Il se retourne, pour la rassurer, il n’a rien tout va bien, et quand il capte son regard il comprend.
La balle ne l’a pas évitée, elle.
Sa main veut s’accrocher au bras de son premier amour, mais déjà elle part en arrière, son pull blanc s’imprégnant de secondes en secondes de sang. Il la rattrape, l’accompagne par terre, son attention sur elle et seulement sur elle.
Il n’entend pas le cri de Marie, les directives d’Anthony, les pas pressés dans le couloir, les suppliques de son amante.
Il ne voit qu’elle et ses yeux qui se ferment.
_Hélène. Il murmure.
Elle lui sourit doucement, tendrement, puis ferme les yeux.
A suivre.
Dernière édition par Madeleine lover le Mer 29 Mar 2017 - 23:50, édité 1 fois
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Couple préféré : Hélène/ Nicolas
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Date d'inscription : 30/10/2016
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Super début de fiction j'adore. Vivement la suite
July5454- Etudiant en Azoulayrie
-
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Couple préféré : nico et hèlène
Date d'inscription : 01/10/2016
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
J'embarque. Pauvre Hélène qui a reçue la balle
Nia64- Incoll-AB
-
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Age : 39
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Couple préféré : Héléne/Nicolas José/Benedicte JoJo/CriCri Jeanne/Peter Nicky/Léa Cathy/Etienne Christian/Fanny
Loisirs : lecture, animaux, tennis , rugby, forumer, loto
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
bien sûr , j'embarque avec joie et bonheur quand on connait ton talent, il ne peut en être autrement !
quel beau début avec les 2 "meilleurs amis" , confidence, tendresse, excuses, pardons,aveux !
l'horreur à la fin du chapitre avec une balle perdue de Marie, la tuile !!
j'espère que cette balle ne lui sera pas fatale , décidément elle n'a pas de chance notre Hélène!
tu commences fort, c'est juste parfait comme d'hab. et il me tarde de lire la suite !
Merci et bravo !
quel beau début avec les 2 "meilleurs amis" , confidence, tendresse, excuses, pardons,aveux !
l'horreur à la fin du chapitre avec une balle perdue de Marie, la tuile !!
j'espère que cette balle ne lui sera pas fatale , décidément elle n'a pas de chance notre Hélène!
tu commences fort, c'est juste parfait comme d'hab. et il me tarde de lire la suite !
Merci et bravo !
sandrineL- Grand maître AB
-
Nombre de messages : 5845
Localisation : picardie
Date d'inscription : 12/07/2010
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Wouahou ça promet encore une trés belle histoire ! j'adore !!! vivement la
suite maintenant !!
suite maintenant !!
Sylvie- ABdien confirmé
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Nombre de messages : 900
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Couple préféré : hélène et Nico -José et Béné
Loisirs : tv, internet
Date d'inscription : 27/02/2010
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
J'embarque aussi avec plaisir
Je me demandais le rôle qu'Hélène allait jouer dans cette histoire mais je n'avais pas du tout imaginé ça...la pauvre
Je me demandais le rôle qu'Hélène allait jouer dans cette histoire mais je n'avais pas du tout imaginé ça...la pauvre
Kimmy- Pilier du forum
- Nombre de messages : 12826
Age : 43
Couple préféré : Johanna/Cricri, Jojo's, Cathy/Etienne
Loisirs : #ROCHELLE SUPPORT TEAM#
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
J'embarque aussi pour cette nouvelle histtoire. J'aime beaucoup le debut. Pauvre Helene! Mais qu'est-ce qu'elle a fait, Marie?
maria1969- Diplomé ABédien
- Nombre de messages : 389
Date d'inscription : 09/12/2012
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Une suite, l’histoire se déroule comme ça dans ma tête, j’espère que ça vous plaira.
Merci pour vos gentils mots.
Bonne lecture.
Il ne sait pas vraiment comment il est arrivé là. Anthony, il pense.
Oui, voilà il se souvient, c'est Anthony, sa voiture de Police et son gyrophare qui l'ont amené ici si rapidement.
Il tremble. Il n'a pas froid mais il tremble. Il voudrait se prendre le visage dans les mains, seulement elles sont pleines de sang. De son sang à elle.
Il tremble encore.
Et cette vibration incessante qui tambourine dans ses oreilles.
Cette balle perdue.
Il essaye de ne plus regarder ses mains, tombe sur ses chaussures, elles aussi sont pleines de sang. Il soupire. Une larme tombe contre le lino vert de ce couloir d'hôpital. Il attend.
On ne lui a rien dit.
Ils ne veulent pas.
Ne peuvent pas.
Il ne sait pas.
Il attend.
Soudain des pas résonnent, plus forts que le bourdonnement sourd qui hurle contre sa boite crânienne, et ils sont là.
Devant lui.
Tous.
Béné a des larmes sur les joues.
Laly aussi.
Cathy a gardé les siennes aux coins des yeux.
José a le regard noir et les sourcils inquiets.
Christian est déjà à ses côtés. La voix brouillée, les mains tremblantes.
_Des nouvelles ? Il demande.
Nicolas secoue la tête, une autre larme contre le lino vert.
Il ne les regarde pas. Honteux.
Et si...
Et si il y était allé tout seul comme un grand. S’il lui avait demandé de rester dans la voiture.
Si il n'avait pas couché avec cette fille. Si il avait dit non à Jeanne. S'il n'avait jamais quitté l'Australie.
Troisième larme.
La main de Laly vient contre sa joue. Il la regarde, les yeux embués et ils partagent la quatrième larme. Doucement elle le lève, elle a vu ses mains ensanglantées, a partagé un regard avec Cathy et Bénédicte.
_Non... Il dit faiblement quand il comprend qu'elles veulent le faire partir.
_Ils ne vont rien te dire maintenant Nico, et José et Christian restent là... Explique simplement la restauratrice.
Ses meilleurs amis hochent la tête, assurent qu'ils ne bougeront pas.
Le photographe soupire, puis se laisse guider vers les toilettes de l'étage.
Elles le dirigent du côté des femmes. Il s'en fiche ne voit rien, elles l'amènent vers les éviers, font couler une eau tiède et pressante.
Avec douceur Laly guide les mains du guitariste sous le robinet, le rouge devenu marron éclabousse de sa violence la faïence immaculée.
Il arrête de respirer.
Cathy passe une main contre ses omoplates, Béné saisit sa main droite, Laly la gauche, et tendrement elles s'attèlent à faire disparaître une partie du cauchemar dans lequel il a plongé il y a un peu plus d'une heure.
Il se laisse faire, tente de caler ses respirations sur les caresses de Cathy, n'y arrive pas, absorber par le tourbillon rougeâtre qui se disperse doucement, devient rose pâle, avant de disparaître complètement.
Il voudrait que ce soit si simple.
Une égratignure qu'on efface avec un peu d'eau et du mercurochrome.
Mais il a vu.
Il l'a tenu dans ses bras alors qu'elle fermait les yeux, alors que son corps devenait lourd, alors que son cœur s'arrêtait.
Son cœur...
Il arrache ses mains de sous le jet d'eau, se précipite vers un box, se jette contre la cuvette déverse son estomac.
Une fois.
Une autre.
Les filles ne bougent pas tout de suite.
Le laissent extérioriser sa terreur.
C'est seulement quand il a terminé que Laly, le prend dans ses bras.
Longtemps.
Derrière eux Bénédicte a attrapé la main de Cathy, pour se donner du courage, pour se donner de l'espoir.
Elles partagent un soupir, puis la restauratrice se dirige vers le sac qu’elle a abandonné un peu plus tôt à l’entrée, elle le saisit, retourne vers Laly et Nicolas.
Ce dernier se dégage doucement de son amie en reniflant, essaye de lui donner un sourire qui n’est qu’une grimace, elle comprend lui offre un léger sourire.
_Ca va aller… Elle assure.
_C’est ton intuition ou bien tu as eu un flash ? Il demande doucement.
_C’est Hélène… Ça ne peut que aller.
Et il décide de la croire.
Il décide de se laisser aller à l’espoir, d’effacer les images qui restent gravées contre ses pupilles. Des images de sang et de peur.
_Tiens, on t’a pris quelques affaires que t’avais laissé à la maison. Tu devrais te changer. Dit Béné doucement.
_Merci…
Puis sans attendre il se débarrasse de son sweat taché de sang, le jette dans la plus proche poubelle, fait pareil avec son tee-shirt, avant d’enfiler le nouveau et la chemise à carreaux qu’elles lui ont apporté.
_Et Marie ? Demande Cathy quand il a fini de se rhabiller.
Il soupire. Passe une main propre contre son visage.
_Elle est ici aussi. En état de choc…
_Qu’est ce qu’il s’est passé Nico ? Questionne Béné.
Il secoue la tête.
_Pas ici, on va rejoindre les gars, je vous expliquerai à tous.
Elles hochent la tête d’un même mouvement, puis se dirigent vers la porte, en sortant elles croisent une grand-mère.
Un garçon, trois filles, la vieille soupire de jugement, de choc et de mécontentement.
Eux, ça les fait sourire.
Un peu.
Ils retrouvent José et Christian là où ils les avaient laissés.
L’un la tête en arrière contre le mur aussi blanc que le lino est vert et l’autre tapant du pied en cherchant des yeux un médecin, une infirmière ; Une réponse.
Nico pose sa main sur la jambe folle de José, avant de demander.
_Les enfants ?
_Encore au lycée. Audrey et Jimmy vont aller les récupérer, on a encore un peu de temps.
_Chloé ? Il questionne de nouveau, en se tournant vers Christian.
_Elle est en shooting en banlieue, je… je l’appellerai quand on en saura plus.
Le photographe hoche la tête, regarde les filles s’asseoir sur les chaises d’en face, sait qu’il va devoir conter la scène qui le hante.
_C’est Hélène qui m’a dit d’aller lui parler. Qu’elle n’attendait que ça, que je devrais le savoir depuis le temps… J’y croyais moyen, vu le scandale qu’avait fait cette tarée de Carine Bastion, mais bon, elle m’a convaincu.
Ses amis sourient, ne disent rien, écoutent.
_Elle est venue avec moi parce que… je ne sais pas… J’en avais besoin, elle aussi, elle m’a dit qu’elle serait mon allié.
Il rigole.
_Vu notre histoire, c’est un peu étrange de penser qu’elle pourrait être mon allié, mais elle y tenait.
Il s’arrête. Déglutit. Reprend.
_On est dans ce couloir, elle me sourit, elle me dit que tout va bien aller. Du bureau on entend la voix énervée de Marie, mais bon il y a Anthony, et puis c’est une flic, si je lui présente les faits de façons à ce qu’elle comprenne qu’il n’y a aucune preuve, je devrais pouvoir m’en sortir…
Hélène… Hélène a sa main au creux de mon coude, quand on franchit la porte… J’ai même pas vu le flingue, seulement la main d’Anthony qui se jette sur le bras de Marie, et je me suis dis « putain, une chance qu’il est été rapide. » La peur passée, je me dis que c’est bon, maintenant tout va bien aller, une balle comme représailles on peut difficilement faire mieux… ou pire…
Il sourit un peu.
_Et puis y a sa main et sa voix. J’ai jamais entendu sa voix comme ça, alors je me retourne et elle tombe. Sa voix tremble. La main de José se pose sur son épaule.
_Après je sais plus trop, je me souviens seulement du sang… beaucoup de sang…
Il s’arrête, ses potes ne disent rien, digère la scène.
_Si ça se trouve c’est Olga qu’à raison, on est maudit.
_Laly… La prévient Christian.
_Bah quoi, Jeanne qui disparaît, Ingrid, Peter qui se fait congeler, l’histoire de Julien avec ce JM, Béné qui se fait enlever par ce petit braqueur, et maintenant Hélène… ça fait quand même beaucoup…
_Et t’as pas un désenvouteur dans tes contacts, Madame Irma ? Demande José.
Elle lui fait grimace.
_Je dis juste que c’est une possibilité.
Le silence revient, avant que Cathy ne demande.
_Il va lui arriver quoi à Marie maintenant ?
Le photographe hausse les épaules.
_Pour le moment elle est suspendue, après ça dépendra de… de ce qui arrive à Hélène, ou si elle veut porter plainte…
_T’es allée la voir ? Questionne Bénédicte.
Il secoue la tête.
_Non, Anthony est avec elle, Stéphanie aussi, je crois.
_Marie est ici ? Fait Christian.
_Elle était en état de choc. Ils ont été obligés de lui donner un tranquillisant.
_Putain… C’est vraiment la merde. Lance José en se levant.
Nicolas le regarde, puis du coin de l’œil aperçoit une blouse blanche arriver vers eux.
_Monsieur Vernier ? Demande le médecin.
_C’est moi. Dit le photographe, la voix serrée.
_Charles Mendez. Répond l’homme d’une cinquantaine d’années en avançant sa main. On m’a signalé que c’est avec vous que je devais voir nos prochaines actions.
_Vos prochaines actions ?
Le médecin regarde la bande, une question dans le regard.
_Vous pouvez parler devant eux, ils sont de la famille.
_Je vois…
_Est-ce qu’elle va bien ? Il demande anxieux.
_Au vu de la blessure, l’opération s’est bien déroulée, cependant pour le moment Madame Watson se trouve dans le coma.
_Dans le coma ? Pour combien de temps ?
Le praticien soupire.
_Je n’ai pas ce genre de réponse, monsieur Vernier, je suis désolé.
_Quelles genres de réponses vous avez alors ? Lance José un peu énervé.
_Je peux vous dire que ses stats sont remontées et que son taux d’oxygénation qui était critique en arrivant tend désormais vers le stable.
_C’est une bonne nouvelle ? Demande Bénédicte.
Le médecin hoche la tête.
_Si elle continue comme ça, elle pourrait sortir de l’état critique d’ici quarante huit heures.
_Mais elle ne se réveillera pas ? Questionne Nicolas.
_Je vous l’ai dit, je n’ai pas de réponse à cette question.
Le silence ce fait, avant que l’homme en blouse blanche s’approche un peu plus vers Nicolas.
_Sur une note plus joyeuse, nous avons sauvé le bébé.
Tous sursautent.
_Le bébé ? Demande Christian.
_Quel bébé ? Poursuit Nicolas.
_Comment ça un bébé ? Dit Laly en s’approchant du médecin.
Ce dernier est surpris.
_Vous ne saviez pas ? Puis se tournant complétement vers le photographe. Vous n’êtes pas le père ?
_Le père ? Lance de nouveau le musicien, en tentant de comprendre.
_Votre amie était enceinte de huit mois…
_Huit mois ?
C’est la bande qui a parlé d’une même voix
Et le praticien comprend.
_Un déni de grossesse. Il dit. C’est pour ça que vous ne saviez pas, elle ne devait pas le savoir non plus…
Il y a un silence teinté d’incertitudes avant que Mendez ne reprenne.
_Est-ce que vous pourriez être le père de cet enfant ? Il demande de nouveau à Nicolas.
Ce dernier s’assoit tremblant, puis secoue la tête devant les regards plein de question du reste de la tribu.
_Non, non, bien sûr que non… Il se racle la gorge, continue. Son… Son mari a disparu il y a environ six mois…
_Disparu ? Questionne le médecin.
_Une crise cardiaque. Explique José.
_Ça pourrait expliquer le déni… Assure Mendez.
De nouveau un silence s’installe, tremblant, soucieux, rempli d’incompréhensions.
_C’est un petit garçon, et il va très bien. Dit le médecin, en brisant le silence.
_Un garçon…Murmure Nicolas, avant de se relever brusquement et de se planter devant le docteur, mais celui-ci comprend.
_Je ferai en sorte qu’on vous laisse le voir… Il assure.
Et le photographe soupire, un peu soulagé.
_Vous êtes le décisionnaire désigné par Madame Watson concernant sa condition, comme je vous l’ai dit pour le moment on ne peut pas faire grand chose de plus, laisser votre numéro au secrétariat et je ferai en sorte qu’on vous tienne au courant.
Nicolas approuve silencieusement, avant de demander.
_ Et pour le bébé ?
_Nos services vont contacter une assistante sociale, c’est la procédure. Mais si vous n’êtes pas liés, familialement j’entends… je vous conseillerai d’appeler un avocat.
D’un mouvement de tête il salut le groupe avant de se diriger de nouveau vers son service. La voix de Christian l’arrête devant les portes battantes.
_Il existe plusieurs sortes de familles…
Et Mendez de sourire.
_Vous prêchez un convaincu.
Finalement il disparaît derrière les portes blanches et il ne reste qu’eux. Leurs questions, leurs doutes et leur peur.
A suivre
Merci pour vos gentils mots.
Bonne lecture.
2.
Il ne sait pas vraiment comment il est arrivé là. Anthony, il pense.
Oui, voilà il se souvient, c'est Anthony, sa voiture de Police et son gyrophare qui l'ont amené ici si rapidement.
Il tremble. Il n'a pas froid mais il tremble. Il voudrait se prendre le visage dans les mains, seulement elles sont pleines de sang. De son sang à elle.
Il tremble encore.
Et cette vibration incessante qui tambourine dans ses oreilles.
Cette balle perdue.
Il essaye de ne plus regarder ses mains, tombe sur ses chaussures, elles aussi sont pleines de sang. Il soupire. Une larme tombe contre le lino vert de ce couloir d'hôpital. Il attend.
On ne lui a rien dit.
Ils ne veulent pas.
Ne peuvent pas.
Il ne sait pas.
Il attend.
Soudain des pas résonnent, plus forts que le bourdonnement sourd qui hurle contre sa boite crânienne, et ils sont là.
Devant lui.
Tous.
Béné a des larmes sur les joues.
Laly aussi.
Cathy a gardé les siennes aux coins des yeux.
José a le regard noir et les sourcils inquiets.
Christian est déjà à ses côtés. La voix brouillée, les mains tremblantes.
_Des nouvelles ? Il demande.
Nicolas secoue la tête, une autre larme contre le lino vert.
Il ne les regarde pas. Honteux.
Et si...
Et si il y était allé tout seul comme un grand. S’il lui avait demandé de rester dans la voiture.
Si il n'avait pas couché avec cette fille. Si il avait dit non à Jeanne. S'il n'avait jamais quitté l'Australie.
Troisième larme.
La main de Laly vient contre sa joue. Il la regarde, les yeux embués et ils partagent la quatrième larme. Doucement elle le lève, elle a vu ses mains ensanglantées, a partagé un regard avec Cathy et Bénédicte.
_Non... Il dit faiblement quand il comprend qu'elles veulent le faire partir.
_Ils ne vont rien te dire maintenant Nico, et José et Christian restent là... Explique simplement la restauratrice.
Ses meilleurs amis hochent la tête, assurent qu'ils ne bougeront pas.
Le photographe soupire, puis se laisse guider vers les toilettes de l'étage.
Elles le dirigent du côté des femmes. Il s'en fiche ne voit rien, elles l'amènent vers les éviers, font couler une eau tiède et pressante.
Avec douceur Laly guide les mains du guitariste sous le robinet, le rouge devenu marron éclabousse de sa violence la faïence immaculée.
Il arrête de respirer.
Cathy passe une main contre ses omoplates, Béné saisit sa main droite, Laly la gauche, et tendrement elles s'attèlent à faire disparaître une partie du cauchemar dans lequel il a plongé il y a un peu plus d'une heure.
Il se laisse faire, tente de caler ses respirations sur les caresses de Cathy, n'y arrive pas, absorber par le tourbillon rougeâtre qui se disperse doucement, devient rose pâle, avant de disparaître complètement.
Il voudrait que ce soit si simple.
Une égratignure qu'on efface avec un peu d'eau et du mercurochrome.
Mais il a vu.
Il l'a tenu dans ses bras alors qu'elle fermait les yeux, alors que son corps devenait lourd, alors que son cœur s'arrêtait.
Son cœur...
Il arrache ses mains de sous le jet d'eau, se précipite vers un box, se jette contre la cuvette déverse son estomac.
Une fois.
Une autre.
Les filles ne bougent pas tout de suite.
Le laissent extérioriser sa terreur.
C'est seulement quand il a terminé que Laly, le prend dans ses bras.
Longtemps.
Derrière eux Bénédicte a attrapé la main de Cathy, pour se donner du courage, pour se donner de l'espoir.
Elles partagent un soupir, puis la restauratrice se dirige vers le sac qu’elle a abandonné un peu plus tôt à l’entrée, elle le saisit, retourne vers Laly et Nicolas.
Ce dernier se dégage doucement de son amie en reniflant, essaye de lui donner un sourire qui n’est qu’une grimace, elle comprend lui offre un léger sourire.
_Ca va aller… Elle assure.
_C’est ton intuition ou bien tu as eu un flash ? Il demande doucement.
_C’est Hélène… Ça ne peut que aller.
Et il décide de la croire.
Il décide de se laisser aller à l’espoir, d’effacer les images qui restent gravées contre ses pupilles. Des images de sang et de peur.
_Tiens, on t’a pris quelques affaires que t’avais laissé à la maison. Tu devrais te changer. Dit Béné doucement.
_Merci…
Puis sans attendre il se débarrasse de son sweat taché de sang, le jette dans la plus proche poubelle, fait pareil avec son tee-shirt, avant d’enfiler le nouveau et la chemise à carreaux qu’elles lui ont apporté.
_Et Marie ? Demande Cathy quand il a fini de se rhabiller.
Il soupire. Passe une main propre contre son visage.
_Elle est ici aussi. En état de choc…
_Qu’est ce qu’il s’est passé Nico ? Questionne Béné.
Il secoue la tête.
_Pas ici, on va rejoindre les gars, je vous expliquerai à tous.
Elles hochent la tête d’un même mouvement, puis se dirigent vers la porte, en sortant elles croisent une grand-mère.
Un garçon, trois filles, la vieille soupire de jugement, de choc et de mécontentement.
Eux, ça les fait sourire.
Un peu.
Ils retrouvent José et Christian là où ils les avaient laissés.
L’un la tête en arrière contre le mur aussi blanc que le lino est vert et l’autre tapant du pied en cherchant des yeux un médecin, une infirmière ; Une réponse.
Nico pose sa main sur la jambe folle de José, avant de demander.
_Les enfants ?
_Encore au lycée. Audrey et Jimmy vont aller les récupérer, on a encore un peu de temps.
_Chloé ? Il questionne de nouveau, en se tournant vers Christian.
_Elle est en shooting en banlieue, je… je l’appellerai quand on en saura plus.
Le photographe hoche la tête, regarde les filles s’asseoir sur les chaises d’en face, sait qu’il va devoir conter la scène qui le hante.
_C’est Hélène qui m’a dit d’aller lui parler. Qu’elle n’attendait que ça, que je devrais le savoir depuis le temps… J’y croyais moyen, vu le scandale qu’avait fait cette tarée de Carine Bastion, mais bon, elle m’a convaincu.
Ses amis sourient, ne disent rien, écoutent.
_Elle est venue avec moi parce que… je ne sais pas… J’en avais besoin, elle aussi, elle m’a dit qu’elle serait mon allié.
Il rigole.
_Vu notre histoire, c’est un peu étrange de penser qu’elle pourrait être mon allié, mais elle y tenait.
Il s’arrête. Déglutit. Reprend.
_On est dans ce couloir, elle me sourit, elle me dit que tout va bien aller. Du bureau on entend la voix énervée de Marie, mais bon il y a Anthony, et puis c’est une flic, si je lui présente les faits de façons à ce qu’elle comprenne qu’il n’y a aucune preuve, je devrais pouvoir m’en sortir…
Hélène… Hélène a sa main au creux de mon coude, quand on franchit la porte… J’ai même pas vu le flingue, seulement la main d’Anthony qui se jette sur le bras de Marie, et je me suis dis « putain, une chance qu’il est été rapide. » La peur passée, je me dis que c’est bon, maintenant tout va bien aller, une balle comme représailles on peut difficilement faire mieux… ou pire…
Il sourit un peu.
_Et puis y a sa main et sa voix. J’ai jamais entendu sa voix comme ça, alors je me retourne et elle tombe. Sa voix tremble. La main de José se pose sur son épaule.
_Après je sais plus trop, je me souviens seulement du sang… beaucoup de sang…
Il s’arrête, ses potes ne disent rien, digère la scène.
_Si ça se trouve c’est Olga qu’à raison, on est maudit.
_Laly… La prévient Christian.
_Bah quoi, Jeanne qui disparaît, Ingrid, Peter qui se fait congeler, l’histoire de Julien avec ce JM, Béné qui se fait enlever par ce petit braqueur, et maintenant Hélène… ça fait quand même beaucoup…
_Et t’as pas un désenvouteur dans tes contacts, Madame Irma ? Demande José.
Elle lui fait grimace.
_Je dis juste que c’est une possibilité.
Le silence revient, avant que Cathy ne demande.
_Il va lui arriver quoi à Marie maintenant ?
Le photographe hausse les épaules.
_Pour le moment elle est suspendue, après ça dépendra de… de ce qui arrive à Hélène, ou si elle veut porter plainte…
_T’es allée la voir ? Questionne Bénédicte.
Il secoue la tête.
_Non, Anthony est avec elle, Stéphanie aussi, je crois.
_Marie est ici ? Fait Christian.
_Elle était en état de choc. Ils ont été obligés de lui donner un tranquillisant.
_Putain… C’est vraiment la merde. Lance José en se levant.
Nicolas le regarde, puis du coin de l’œil aperçoit une blouse blanche arriver vers eux.
_Monsieur Vernier ? Demande le médecin.
_C’est moi. Dit le photographe, la voix serrée.
_Charles Mendez. Répond l’homme d’une cinquantaine d’années en avançant sa main. On m’a signalé que c’est avec vous que je devais voir nos prochaines actions.
_Vos prochaines actions ?
Le médecin regarde la bande, une question dans le regard.
_Vous pouvez parler devant eux, ils sont de la famille.
_Je vois…
_Est-ce qu’elle va bien ? Il demande anxieux.
_Au vu de la blessure, l’opération s’est bien déroulée, cependant pour le moment Madame Watson se trouve dans le coma.
_Dans le coma ? Pour combien de temps ?
Le praticien soupire.
_Je n’ai pas ce genre de réponse, monsieur Vernier, je suis désolé.
_Quelles genres de réponses vous avez alors ? Lance José un peu énervé.
_Je peux vous dire que ses stats sont remontées et que son taux d’oxygénation qui était critique en arrivant tend désormais vers le stable.
_C’est une bonne nouvelle ? Demande Bénédicte.
Le médecin hoche la tête.
_Si elle continue comme ça, elle pourrait sortir de l’état critique d’ici quarante huit heures.
_Mais elle ne se réveillera pas ? Questionne Nicolas.
_Je vous l’ai dit, je n’ai pas de réponse à cette question.
Le silence ce fait, avant que l’homme en blouse blanche s’approche un peu plus vers Nicolas.
_Sur une note plus joyeuse, nous avons sauvé le bébé.
Tous sursautent.
_Le bébé ? Demande Christian.
_Quel bébé ? Poursuit Nicolas.
_Comment ça un bébé ? Dit Laly en s’approchant du médecin.
Ce dernier est surpris.
_Vous ne saviez pas ? Puis se tournant complétement vers le photographe. Vous n’êtes pas le père ?
_Le père ? Lance de nouveau le musicien, en tentant de comprendre.
_Votre amie était enceinte de huit mois…
_Huit mois ?
C’est la bande qui a parlé d’une même voix
Et le praticien comprend.
_Un déni de grossesse. Il dit. C’est pour ça que vous ne saviez pas, elle ne devait pas le savoir non plus…
Il y a un silence teinté d’incertitudes avant que Mendez ne reprenne.
_Est-ce que vous pourriez être le père de cet enfant ? Il demande de nouveau à Nicolas.
Ce dernier s’assoit tremblant, puis secoue la tête devant les regards plein de question du reste de la tribu.
_Non, non, bien sûr que non… Il se racle la gorge, continue. Son… Son mari a disparu il y a environ six mois…
_Disparu ? Questionne le médecin.
_Une crise cardiaque. Explique José.
_Ça pourrait expliquer le déni… Assure Mendez.
De nouveau un silence s’installe, tremblant, soucieux, rempli d’incompréhensions.
_C’est un petit garçon, et il va très bien. Dit le médecin, en brisant le silence.
_Un garçon…Murmure Nicolas, avant de se relever brusquement et de se planter devant le docteur, mais celui-ci comprend.
_Je ferai en sorte qu’on vous laisse le voir… Il assure.
Et le photographe soupire, un peu soulagé.
_Vous êtes le décisionnaire désigné par Madame Watson concernant sa condition, comme je vous l’ai dit pour le moment on ne peut pas faire grand chose de plus, laisser votre numéro au secrétariat et je ferai en sorte qu’on vous tienne au courant.
Nicolas approuve silencieusement, avant de demander.
_ Et pour le bébé ?
_Nos services vont contacter une assistante sociale, c’est la procédure. Mais si vous n’êtes pas liés, familialement j’entends… je vous conseillerai d’appeler un avocat.
D’un mouvement de tête il salut le groupe avant de se diriger de nouveau vers son service. La voix de Christian l’arrête devant les portes battantes.
_Il existe plusieurs sortes de familles…
Et Mendez de sourire.
_Vous prêchez un convaincu.
Finalement il disparaît derrière les portes blanches et il ne reste qu’eux. Leurs questions, leurs doutes et leur peur.
A suivre
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
que dire ? tu es aussi douée à nous écrire le malheur que le bonheur !
Que c'est triste mais aussi ce que c'est beau ! tout est si bien décrit , j'étais avec eux à chaque instant, c'est fou comme on arrive à visualiser chacune des scènes que tu nous décris !
Pourvu qu'elle s'en sorte, il ne peut en être autrement n'est ce pas ? Notre Hélène est immortelle
Le déni de grossesse , je ne l'avais pas vu venir celui là ! whaou et le bébé est là et bien en vie ! j'imagine le choc pour Hélène quand elle se réveillera (parce qu'elle se réveillera n'est ce pas ?) ce petit bonhomme n'a déjà plus de papa alors il lui faut sa maman ! pour le papa et bien on peut lui en trouver un !
il me tarde de lire la suite , merci et bravo pour ce merveilleux moment rempli de toutes sortes d'émotions !
Que c'est triste mais aussi ce que c'est beau ! tout est si bien décrit , j'étais avec eux à chaque instant, c'est fou comme on arrive à visualiser chacune des scènes que tu nous décris !
Pourvu qu'elle s'en sorte, il ne peut en être autrement n'est ce pas ? Notre Hélène est immortelle
Le déni de grossesse , je ne l'avais pas vu venir celui là ! whaou et le bébé est là et bien en vie ! j'imagine le choc pour Hélène quand elle se réveillera (parce qu'elle se réveillera n'est ce pas ?) ce petit bonhomme n'a déjà plus de papa alors il lui faut sa maman ! pour le papa et bien on peut lui en trouver un !
il me tarde de lire la suite , merci et bravo pour ce merveilleux moment rempli de toutes sortes d'émotions !
sandrineL- Grand maître AB
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Très bon chapitre. Hélène ne s'attendra pas à avoir eu un petit bébé durant son coma.
Nia64- Incoll-AB
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Bravo trés beau chapitre , triste mais trés beau . Vivement la suite
Sylvie- ABdien confirmé
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Une petite suite !!
Merci pour vos doux messages.
En espérant que l’histoire continue de vous plaire.
Très bonne lecture !
3.
Il est tard. Les autres sont rentrés. Lui ne peut pas. Il est resté longtemps à vagabonder à l’étage des soins intensifs mais on ne l’a jamais autorisé à la voir.
Pas même une minute.
Une question de réglementation.
Mais l’errance est permise.
Tout du moins on ne lui a rien dit, on ne le réprimande pas, on le laisse voguer de chaises en chaises, de couloirs en couloirs.
Finalement une main vieillie par le temps, les années et la tendresse se pose sur son épaule. Puis un visage lui sourit. Comme personne ne lui a encore sourit aujourd’hui.
_Vous allez vraiment finir par faire un trou dans notre si beau Lino. Lance l’infirmière.
Lui sourit, penaud, timide presque, il a peur qu’elle lui dise de partir.
_Désolé…
Elle rit un peu.
_Oh ! Ne vous en faites pas pour ça, il en a vu d’autres mais si vous veniez avec moi ? J’ai quelque chose à vous montrer…
Elle le pousse un peu, accroche son bras, lui ne veut pas, il veut rester là, savoir ce qui va se passer. Savoir comme elle va.
_C’est à dire que… je préférerais… enfin…
L’infirmière ne l’écoute pas, persiste.
_Elles sauront où nous trouver, un beau garçon comme vous et une vieille comme moi, ça va faire jaser bien plus que vous le pensez.
Il hésite encore et elle soupire.
_Je vous promet qu’on reviendra vite. Et je vous assure que vous allez aimer l’endroit où je vous amène.
Il soupire vaincu et la suit.
Ils n’ont pas fait trois pas que déjà la soignante se stoppe, se retourne vers le photographe et avance sa main.
_Nadine. Elle dit dans un sourire encore plus grand qu’avant.
_Nicolas. Il répond en saisissant la main forte de sa nouvelle alliée.
_Ravie de faire votre connaissance. Elle ajoute avant de reprendre sa route.
_Normalement je prends toujours l’ascenseur, ça évite à mon genou de souffrir, mais ça nous imposerait de passer devant le bureau de garde, et même si on ne fait rien d’illégal, je préfère qu’on soit discret. Elle dit en poussant la porte d’un escalier de service.
Lui ne dit rien, suit aveuglément cette femme un peu étrange mais en qui, bizarrement, il a confiance.
Ils grimpent un étage, empruntent un couloir complétement vide, grimpent encore et finalement arrivent dans un couloir lumineux et silencieux.
Un couloir aux couleurs vives et aux mille dessins.
Et soudain il comprend ce qu’elle va lui montrer.
Ses mains tremblent, son cœur s’emballe et sur son visage un sourire se peint.
_Vous êtes sure qu’on a le droit ?
Elle pouffe un souffle.
_A deux ans de la retraite, j’ai le droit de tout, surtout de faire plaisir.
Il ne lutte pas.
Trop excité. Trop enthousiaste.
Ils parcourent encore quelques mètres avant que Nadine ne s’arrête devant une baie vitrée immense, large et au travers de laquelle se dessinent les silhouettes d’une demi douzaine de nouveau-nés.
Il est subjugué.
Il a déjà vu des nourrissons, a vu grandir Diego et Léa, mais là devant lui se trouve le fils d’Hélène.
Le fils d’Hélène et Peter.
_On entre ? Demande Nadine dans un sourire timide.
Il ne peut que hocher la tête, la suit impatient.
Sans bruit ils poussent la porte, il prend soin de la refermer doucement, suit sa guide qui semble savoir où elle va, sans inquiétude, sans doute.
Finalement elle s’arrête, il se place à ses côtés, laisse son regard tomber sur la silhouette endormi du petit garçon.
_Il n’a même pas eu besoin de couveuse… Une guerrier ce petit bonhomme… Il lui faudra un prénom fort.
Un prénom.
Il lui faut un prénom.
Mais Peter n’est plus là.
Hélène est…
Il secoue la tête.
Il faudra qu’il demande à Chloé… ou Roger, il doit arriver demain avec Annette, c’est eux qui vont certainement avoir la garde du petit garçon. De Gwen et Erwan aussi.
Il soupire, sa main avance d’elle-même vers le nourrisson, il sourit, la pose sur son ventre.
_Il est magnifique.
L’infirmière sourit, puis se penche vers le garçonnet, le soulève sans le réveiller.
_Enlevez votre Tee-Shirt… Elle dit doucement.
_Pardon ?
_Il n’a eu de contact direct avec personne au vu des circonstances de sa naissance. Il en a besoin, pour le rassurer, pour qu’il sache qu’il y a gens qui sont là pour lui, pour prendre confiance…
_Mais…
_Mais rien du tout, allez, enlevez moi tout ça…
Et il s’exécute, un peu interdit, un peu peureux.
La soignante le fait s’asseoir sur un des fauteuil posé contre le mur de la pièce puis avec tendresse, elle dépose le garçonnet en couche culotte contre son torse.
Dans un reflexe inconscient la main de Nicolas, se pose doucement contre le dos du petit garçon qui soupire de contentement, une de ses mains se perdant contre la poitrine du photographe.
_Parfait… Sourit Nadine.
Nicolas ne dit rien, abasourdi par le tourbillon d’émotions qui se joue dans son cœur et dans sa tête.
_Vous ne bougez pas de là, j’ai une ronde à faire et après je reviens.
Le photographe hoche la tête, les yeux toujours fixés sur le petit garçon.
Bouger ? Plus jamais.
Et il n’entend même pas la porte qui se referme doucement.
C’est des pleurs qui le réveillent trois heures plus tard. Il sursaute, regarde au creux de ses bras, les trouve vides, panique, se lève et tombe sur le rire d’une jeune infirmière.
_Bonjour, la Belle au bois dormant. Elle rit doucement.
Lui se souvient de son torse nu, attrape son tee-shirt, sa chemise, les enfile à la va-vite.
_C’est, heu… c’est, en fait Nadine qui…
La soignante que le badge intitule « Solène », s’approche dans un sourire.
_Elle nous a tout expliqué, ne vous en faites pas…
Lui soupire, puis demande.
_Le petit garçon ?
_Tout juste réveillé… Répond Solène en indiquant le même berceau que la veille.
Nicolas s’approche, tombe sur les yeux bleus du nouveau né, sourit, se baisse, embrasse son front.
_Par contre il va falloir que vous y alliez, l’infirmière chef de jour et beaucoup moins conciliante que Nadine.
Il hoche la tête, regarde une dernière fois le garçonnet, puis sa montre. Cinq heures et demie.
Il sort son portable.
Trois appels manqués. Six SMS.
Il est tant de retourner à la vie réelle.
_Merci. Il sourit en se dirigeant vers la porte de la nurserie.
_Attendez… L’arrête Solène.
Il se retourne, trouve sa main tendue et un papier plié.
_C’est de la part de Nadine, son planning pour la semaine qui vient, au cas où…
Il sourit vraiment.
_Merci beaucoup.
Elle rougit.
Il s’en va.
Deux étages plus bas il retrouve l’agitation morose, se stoppe au bureau des infirmières.
Pas de nouvelles.
Pas de changement.
Il faudra revenir à neuf heures, heure des visites.
Sort de nouveau son téléphone.
Rassure Nicky.
José, Béné, Laly.
Assure à Roger et Annette qu’ils ne dérageront pas à la maison, et répond à Chloé qu’il n’a pas encore vu l’assistante sociale.
Il lit à la va-vite un message d’Anthony qui l’informe que Marie devrait sortir dans l’après-midi. Qu’ils vont avoir besoin de son témoignage. Peut-être de son soutien.
Il soupire.
Essaie de se souvenir que tout ça n’est qu’un terrible accident. La faute à pas de chance et un peu de la sienne.
Ses doigts volent sur le clavier pour répondre un simple « ok », avant qu’il ne range de nouveau son mobile dans la poche de son jean.
Son ventre gargouille. Il a besoin d’un café, de croissants aussi, il en ramènera pour tout le monde.
Il s’assure que l’hôpital a bien son numéro de téléphone, se dirige vers l’ascenseur, la tête et les pensées toujours dirigées vers le petit garçon qui a laissé son empreinte contre son cœur. Il n’entend pas le « Ding » du mécanisme, ne voit pas l’homme qui en sort, mais reconnaît sa voix.
_Nicolas…
Il se retourne, les sourcils froncés, le cœur battant.
_Jean-Paul ?
L’autre tente un sourire, lui montre la pochette qu’il tient entre ses mains et lui lance.
_Il faut qu’on parle.
Le café est trop noir, trop fort. La cafétéria trop silencieuse. Les deux hommes se regardent, se toisent, se jugent un peu.
Pourtant ils se respectent.
Ils ont su enterrer la hache de guerre, pour le bien d’une femme qu’ils aiment tous les deux, à leur façon.
_Les mauvaises nouvelles voyagent vite… Lâche Nicolas, après un trop long silence.
_C’est Hélène, vous ne pensiez quand même pas que malgré la disparition de Peter j’allais arrêter de me préoccuper d’elle ? Répond l’homme d’affaires.
_C’est juste que vous vous êtes fait très discrets ces derniers temps. Six mois c’est long.
Jean-Paul soupire.
_J’avais des choses à régler, j’étais à San Franscisco.
_Rien de grave ?
_Non, tout est arrangé. Alors quand j’ai appris pour Hélène, j’ai fait au plus vite.
Nicolas hoche la tête, puis pose la question qui le hante.
_Vous êtes venu pour son bébé ?
L’autre sourit.
_En quelques sortes. Il répond avant d’attraper la pochette posée sur la table et de l’ouvrir.
_Après que Peter ait eu son accident de voiture, il m’a demandé de faire quelque chose. Avec l’aval d’Hélène bien entendu. Quelque chose qui leur assurait que leurs enfants soient en sécurité.
_Financièrement ? Questionne le photographe.
_Pas seulement. Ils voulaient être certain qu’ils ne soient pas séparés s’il leur arrivait quelque chose.
_Séparés ?
_De la bande, ou de la tribu… Je ne sais pas trop comment vous appelez ça…
_Qu’est-ce que ça à voir avec moi ?
_Tout. Sourit Jean-Paul en tournant plusieurs pages vers le musicien. Car c’est vous qu’ils ont désigné comme gardien légal de leurs enfants. Biologiques ou adoptés, vous en êtes le tuteur légal, avec possibilité d’adoption après une année… Même si j’espère qu’Hélène… enfin…
Il ne termine pas sa phrase, le gobelet de café de Nicolas, tombe par terre, sans bruit.
_Je ne comprends pas… Il dit simplement.
Jean-Paul se lève, sourit, attrape quelques serviettes, nettoie le carnage de caféine, puis s’approche de nouveau du photographe.
_Vous venez d’hériter d’une famille nombreuse… Il sourit. Temporairement, espérons-le. Mais c’est vous qu’ils ont choisi.
Et le cœur de Nicolas explose, de peur, d’excitation, de joie et de surprise.
A suivre.
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Entre lea20 et son super chapitre d'hier et le tien cet après-midi, j'ai eu ma dose d'émotions !!! Que c'est émouvant Nicolas et le bébé pour un moment rien que tous les deux en peau à peau comme un papa et son bb. Merci à cette super infirmiere !!!
J'ai eu peur lorsque jean Paul est arrivé, je pensais qu'il venait lui annoncer que c'est lui le tuteur des enfants !! Quel bonheur de savoir que c'est Nicolas !!!
Quel soulagement !!! En espérant que ce soit provisoire et que la maman se réveille ! 🙁
Merci pour ce merveilleux moment !!! Bravo 🤗
J'ai eu peur lorsque jean Paul est arrivé, je pensais qu'il venait lui annoncer que c'est lui le tuteur des enfants !! Quel bonheur de savoir que c'est Nicolas !!!
Quel soulagement !!! En espérant que ce soit provisoire et que la maman se réveille ! 🙁
Merci pour ce merveilleux moment !!! Bravo 🤗
sandrineL- Grand maître AB
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Trés beau chapitre . Nicolas fait connaissance avec le petit garçon d'Hélène et Peter, aidé par une bienveilante infirmière. L'homme à la surprise de se découvrir gardien des enfants Watson dû à l'incapacité pour les deux parents (heureusement prévoyants) de s'en occuper.
Dernière édition par Nia64 le Mar 14 Fév 2017 - 20:53, édité 2 fois
Nia64- Incoll-AB
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Oh purée mais c'est magnifique j'embarque aussi dans cette fic elle est grandiose !!!!!!!
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Magnifique vraiment, j'ai hâte de lire la suite! En espérant que la maman se réveille, Nico et Hélène qui élèveraient leurs enfants ensemble, le rêve
July5454- Etudiant en Azoulayrie
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Jai lu que le tout début pe linstant mais jaime bcp bravo
Reedite : je viens de.tout lire cest beau bravo
Reedite : je viens de.tout lire cest beau bravo
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
J'ai beaucoup aime la suite. Alors, Nicolas est responsable des enfants au cas ou Helene ne s'en sorte pas. Mais j'espere qu'elle va sortir et qu'ils vont les elever ensemble.
maria1969- Diplomé ABédien
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Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
La suite de cette fiction !
Merci de plus en plus nombreuses à lire et commenter !
Belle lecture
Il a tout fait pour ne pas faire de bruit mais déjà il entend les pas contre le parquet du salon.
Il n’a pas gravi deux marches que José et Laly sont devant lui.
_Des nouvelles ? Ils demandent d’une même voix.
Nicolas voudrait rire.
Trop fatigué, leur offre tout de même un sourire.
_Un café ? Il répond.
Ses deux amis hochent la tête, le guident dans la cuisine, ne remarquent pas la pochette qu’il a dans les mains.
Laly met le filtre tandis que José rempli le réservoir d’eau, le café est ajouté puis sous le bruit de la mixture, ils s’assoient, attendent.
Le photographe soupire, s’appuie un plus contre le dossier de sa chaise, encore abasourdi par les nouvelles de la nuit.
_Je l’ai vu. Il dit seulement.
_Hélène ? Questionne José.
_Marie ? Demande Laly.
Cette fois le guitariste rit vraiment. Nerveusement.
_Le fils d’Hélène.
Le silence qui suit est chargé de questions, d’émotions et de stupéfaction.
_Vraiment ? Fait José après le silence.
Nicolas approuve, silencieux et souriant.
_Il est comment ? Interroge la brésilienne.
_Magnifique…
_Et il va bien ?
_Très bien… Il est… parfait.
Les trois amis sourient. Heureux. Un peu.
_Et t’as vu l’assistante sociale ? Questionne son meilleur ami.
Le photographe hoche la tête, laisse échapper un soupire d’inquiétude et d’excitation.
_Tout est réglé…
_Réglé ?
Nicolas ne répond rien, ouvre la pochette, leur tend le papier qu’il n’a pas encore signé, mais qui devrait lui donner la garde des enfants Watson. De tous les enfants Watson.
Laly et José le lisent à quatre yeux avant de regarder, un peu abasourdis, leur ami.
_Wow… Lâche Laly.
_Ouais ça m’a fait quelque chose comme ça aussi. Sourit le photographe.
_Tu veux dire que t’étais pas au courant ? Demande José.
_Est-ce que tu penses vraiment que je vous aurais rien dit si je l’avais su… Surtout avec l’avocat et l’arrivée de Roger et Annette …
_Mais alors comment ?
_Jean-Paul a débarqué à l’hôpital…
_Après six mois de silence radio ? Commente Laly.
Nicolas soupire de nouveau, puis avoue.
_Il était à San Francisco… Avec Johanna.
Quand il lâche le prénom de la jeune femme, ses amis se tendent.
_Pourquoi ? Dit José.
_Pour renflouer la fortune de Peter.
_Tu veux dire qu’il est de nouveau riche ?
_Lui, non, mais ses enfants et Hélène, oui…
De nouveau un silence se fait avant que Laly ne demande.
_Johanna, elle sait pour Hélène ?
Nicolas hoche la tête.
_Elle est à Paris, elle ne sait juste pas si… Si elle peut venir la voir…
José rigole, un peu jaune.
_Est-ce que nous on sait seulement si on veut la voir ?
Les deux autres ne répondent rien, ne savent pas, se demandent ce que serait leur vie si la trahison de Johanna n’avait pas eu lieu.
Est-ce que Peter serait toujours en vie ? Est-ce que Nicolas aurait douté de sa relation avec Marie pour se perdre dans des centaines de « et si » avec Hélène ? Est-ce que le petit garçon abandonné dans une pouponnière, serait aimé par ses deux parents ? Est-ce qu’il y aurait eu moins de drames ? Plus de bonheur ?
Ils n’en savent rien, se stoppent dans leurs digressions quand Béné arrive suivit par Cathy.
_Alors des nouvelles ? Demande la photographe.
_Toujours impossible de voir Hélène. Explique seulement Nicolas. Ils m’ont dit d’appeler aux alentours de neuf heures…
_Et pour Marie ?
_Et pour le bébé ?
Elles ont parlé en même temps, se sourient avant d’attendre les réponses.
_Marie sort cet après-midi, j’ai dit à Anthony que je viendrai certainement… Ils ont besoin de mon témoignage.
Les autres ne disent rien, comprennent le malaise. C’est José qui sauve l’humeur.
_Mais Pépère ici présent, a hérité d’une famille nombreuse… Il dit en souriant.
_Une famille nombreuse ? Questionne Bénédicte.
_Temporairement… Assure le guitariste.
_Hélène et Peter l’ont désigné comme tuteur de leurs enfants au cas où il leur arriverait quelque chose. Explique Laly.
_Prévoyants… Lâche Cathy, en saisissant la feuille de papier posée sur la table.
_Moi aussi je t’ai désigné. Dit soudain Laly.
_Quoi ? Fait Nicolas.
_Bah oui, Hélène et toi, si jamais il m’arrivait quelque chose, pour Diego, c’était vous que j’avais choisis…
_Tu rigoles ?
_Mais non ! Bon maintenant il est avec son père, mais en revenant de Love Island… Je m’étais dit qu’avec vous deux… Il aurait toujours la bande, vous réussiriez toujours à vous retrouver, à nous retrouver…
Le photographe reste un peu abasourdi avant de se tourner vers Bénédicte.
_Me dit pas que pour Léa ?...
La restauratrice rit doucement.
_Non, non… bah déjà y a Jimmy et après José…
_Quoi ? Lance le sud américain. Non, mais va falloir qu’on fasse une réunion d’urgence, pour savoir qui est responsable de qui en cas de drames… C’est un coup à faire une crise cardiaque ces histoires.
Les autres rient un peu, avant que Cathy ne vienne déposer un baiser sur la joue mal rasée de son amant, reposant la feuille au milieu de la table.
_Pas besoin de réunion. Tu l’as la réponse. S’il arrive quelque chose à l’un d’entre nous… On sera tous là.
Et les regards qu’ils partagent, scellent une promesse qu’ils se sont fait il y a vingt ans.
Sept heures. Ils sont réveillés. Il le sait. Ils doivent être au lycée dans moins d’une heure. Il soupire, calme ses mains moites contre le denim de son jean. Vérifie une énième fois qu’il a bien le papier plié dans sa poche.
Il ne signera rien sans leur approbation.
Sans être certain que c’est ce qu’ils veulent.
Tous les trois.
Il entend leurs voix. A tous les quatre.
Inquiètent et pleines de doutes.
Il frappe.
Attend une réponse. Elle ne vient pas. Quelques secondes de silence passent, avant que la porte ne s’ouvre. Derrière il y a son fils, les sourcils froncés, le regard apeuré.
_Tu viens nous dire qu’ils vont partir ? Il demande.
_Non, le contraire en fait…
Nicky lève les sourcils, jette un coup d’œil dans son dos, attend l’aval des trois autres avant d’ouvrir la porte complétement et de laisser entrer son père.
Ce dernier regarde la chambre, voit la valise sortie, le jeu de clef de l’appartement d’Audrey, un vieux portable démonté, le site de bus dont l’onglet est encore ouvert sur l’ordinateur portable d’Erwan et intérieurement il sourit.
Pas de doute se sont bien leurs enfants.
_Vous prépariez une évasion ? Il demande.
_Bien sûr que non ! Répondent Erwan et Nicky.
Léa ne dit rien, et Gwen avoue.
_On sait comment ça se passe dans ces cas là, pas besoin de nous sortir de fausses promesses.
Le photographe lève les bras, comme en reddition d’une guerre qui n’a pas lieu d’être.
_Pas de fausses promesses. Il assure.
Les quatre ados le regardent toujours un peu méfiants.
_Il va falloir que je fasse juré-craché ? Parce que ça n’a jamais été ma méthode de promesse préférée…
Il gagne quelques sourires, Gwen s’assoit sur son lit, fait signe à son frère de faire de même, Léa pousse Nicky contre son lit, d’un regard lui dit que tout va bien aller. Des quatre, c’est elle qui connait le photographe depuis le plus longtemps.
Les promesses il sait les tenir.
_Comment va Hélène ? Demande Erwan.
_Mieux que quand elle est arrivée à l’hôpital… Commence Nicolas. Mais, elle est dans le coma…
_Ca veut dire qu’elle ne va pas se réveiller ? Questionne encore l’adolescent.
_Ils ne savent pas… Je dois retourner à l’hôpital toute à l’heure, j’en saurai peut-être plus ce soir…
Un silence s’installe avant que Gwen ne demande.
_Si Hélène ne se réveille pas et comme Peter est… comme il n’est plus là, comment on peut être sûr qu’on va pouvoir rester là ?
_Et bien il y a Chloé et Christian et puis Roger et Annette, arrivent aujourd’hui.
_Chloé a presque notre âge et j’ai aucune envie de partir en Australie… Répond la jeune fille.
_C’est ça ta solution ? Interroge Nicky un peu énervé.
Son père ne lui répond pas, regarde Erwan et Gwen, cherche son courage avant de sortir la feuille de la poche arrière de son jean.
Ses yeux se posent sur Nicky quand il explique.
_En fait Hélène et Peter ont tout fait pour que vous puissiez rester ici. Seulement il va falloir que vous soyez d’accord… Tous les trois…
_Tous les trois ? S’exclame Erwan et Gwen.
_Pourquoi tous les trois ? Demande Nicky.
_Parce que c’est à moi que vos parents vous ont confié…
_C’est toi qui as notre garde ? Vraiment ? Questionne Gwen, un peu peureuse de mal comprendre.
_Si vous êtes d’accord ?
_Mais pour toujours ? Cette fois c’est Erwan qui pose la question.
_Jusqu’à ce qu’Hélène aille mieux… Assure Nicolas.
De nouveau le silence prend place. Les adolescents se regardent, se parlent en silence, avant que Léa lâche dans un sourire.
_C’est trop cool, les gars vous allez devenir de vrais frères et sœurs.
Les autres rient, gardent des sourires en coins quand ils murmurent.
_Ouais plutôt cool…
Et le premier nœud dans l’estomac du photographe se libère doucement.
Il se râcle la gorge avant de dire.
_Il y a quelque chose d’autre que vous devez savoir, avant qu’on finalise tout ça…
_On va pas devoir aller vivre chez Marie ? Lance Erwan. Parce que je sais que tout ça c’est un accident mais…
_Non, non… Assure Nicolas. On ne bouge pas d’ici, personne ne bouge d’ici…
Gwen et Erwan soupirent de soulagement et le guitariste poursuit.
_C’est par rapport à Hélène… Il commence. Hier… Quand… Quand ils l’ont prise en charge à l’hôpital ils se sont aperçus qu’elle était enceinte…
_De Peter ? Demande Gwen.
_Pas de toi ? Dit Nicky au même instant.
Nicolas secoue la tête, sourit un peu.
_Pourquoi tout le monde soupçonne que cet enfant pourrait être de moi ?...
Les regards entendus des quatre ados, le font grimacer avant qu’il ne continue.
_Elle était enceinte de Peter…
_Et elle a perdu le bébé ? Dit Léa.
_Non, elle ne l’a pas perdu… Elle était enceinte de huit mois. Elle a fait ce qu’on appelle un déni de grossesse… le bébé va bien, c’est un petit garçon…
_Un garçon… Fait Erwan, un peu ébahi.
_Et de lui aussi, tu as la garde ? Demande sa sœur.
Le photographe hoche la tête dans un sourire.
_Du coup, si tout le monde est d’accord et que je signe en bas de cette page, vous héritez tous les trois de nouveaux frères et sœurs…
Les trois amis partagent un regard, hochent doucement la tête avant que Nicky ne dise.
_On va enfin l’avoir notre carte famille nombreuse au ciné…
Il au delà de l’angoisse il y a les rires et le dernier nœud se délie dans l’estomac de Nicolas.
Ils l’ont laissé la voir, encore une fois il pense que c’est grâce au Docteur Mendez, il s’en fiche un peu, il peut la voir.
Les autres aussi, après lui.
Il essaie de faire abstractions des tuyaux, des machines et des « bips » répétitifs. Il veut la voir Elle, et seulement Elle.
Quand il est à ses côtés, il lui prend la main, y laisse un baiser.
_Je suis désolé, Hélène. Tellement, tellement désolé. Si… si je ne t’avais pas demandé de venir… Si…
Il s’arrête, l’entend dans sa tête lui dire que ça ne sert à rien. Que ce qui est fait est fait.
Il sourit.
Replace une mèche de cheveux blonds tombés contre ses paupières immobiles.
_Les enfants ont accepté. Gwen, Erwan et Nicky… Du coup j’ai la garde des grands… Et… et tu as eu un magnifique bébé… Il est beau et fort… Et il te ressemble, même si il a les yeux des Watson…
Il rit un peu.
_De lui aussi je vais prendre soin, je te le promets.
Il laisse le silence s’entrecouper de « bips » avant de continuer.
_Il lui faut un prénom, un prénom fort et qui te ressemble… Je crois que j’ai trouvé… Ca m’est revenu ce matin après avoir déposé les enfants au lycée. Je me suis souvenu…
Il s’arrête se perd de nouveau dans son souvenir.
Ils sont sur la Peniche. Ils viennent de déposer Tim à l’aéroport et Hélène ne veut pas rentrer à la maison tout de suite.
Lui a compris, l’a amenée ici, au milieu de leurs souvenirs et de l’odeur du café.
Ils regardent des vieilles photos, des photos heureuses, de la fac, de Compiègne, de Love Island, elle sourit à chaque morceau de mémoire.
Puis soudain s’arrête, le regarde lui, droit dans les yeux et avoue.
_Sasha…
_Quoi ? Il demande, ne comprenant pas.
_J’aurais aimé l’appeler Sasha… Elle dit seulement.
Et il comprend. Demande.
_Pour l’Australie ou pour …
_Qu’importe. Elle l’interrompt. Ca veut dire « guerrier », c’est l’équivalent soviétique d’Alexandre…
Il ne répond rien l’écoute, saisit sa main.
_Et puis ça marche pour une fille et pour un garçon… Sasha… C’est beau non ?
_Très beau…
Et elle lui avait souri. Un sourire de paix avec leur passé.
Ce sourire qu’elle ne peut pas lui donner aujourd’hui.
_Alors voilà, ça sera Sasha… Et puis… Si tu n’aimes pas, tu n’auras qu’à te réveiller pour m’engueuler. Il sourit, s’attend presque à voir ses yeux s’ouvrir. N’a pas cette chance.
_Je vais bien m’en occuper, c’est une promesse. Tous les trois, je… je vais faire en sorte qu’ils soient meilleurs que moi… qu’ils sachent aimer vraiment…
Il s’arrête, la regarde encore un moment, puis finalement se lève.
_Je dois y aller. Des courses à faire pour le petit guerrier et puis j’ai promis que j’irai voir Marie… Il dit avant de se baisser et d’embrasser son front.
_Et y a les autres font la queue. Il rit.
Un dernier baiser sur la joue, un « je t’aime » murmuré, et finalement il quitte la chambre.
Troque sa place avec José et Cathy, avant de se diriger vers l’étage qu’il a quitté il y a un peu plus de quatre heures.
Il a des présentations à faire.
Sasha face au reste du Monde…
A suivre
Merci de plus en plus nombreuses à lire et commenter !
Belle lecture
4.
Il a tout fait pour ne pas faire de bruit mais déjà il entend les pas contre le parquet du salon.
Il n’a pas gravi deux marches que José et Laly sont devant lui.
_Des nouvelles ? Ils demandent d’une même voix.
Nicolas voudrait rire.
Trop fatigué, leur offre tout de même un sourire.
_Un café ? Il répond.
Ses deux amis hochent la tête, le guident dans la cuisine, ne remarquent pas la pochette qu’il a dans les mains.
Laly met le filtre tandis que José rempli le réservoir d’eau, le café est ajouté puis sous le bruit de la mixture, ils s’assoient, attendent.
Le photographe soupire, s’appuie un plus contre le dossier de sa chaise, encore abasourdi par les nouvelles de la nuit.
_Je l’ai vu. Il dit seulement.
_Hélène ? Questionne José.
_Marie ? Demande Laly.
Cette fois le guitariste rit vraiment. Nerveusement.
_Le fils d’Hélène.
Le silence qui suit est chargé de questions, d’émotions et de stupéfaction.
_Vraiment ? Fait José après le silence.
Nicolas approuve, silencieux et souriant.
_Il est comment ? Interroge la brésilienne.
_Magnifique…
_Et il va bien ?
_Très bien… Il est… parfait.
Les trois amis sourient. Heureux. Un peu.
_Et t’as vu l’assistante sociale ? Questionne son meilleur ami.
Le photographe hoche la tête, laisse échapper un soupire d’inquiétude et d’excitation.
_Tout est réglé…
_Réglé ?
Nicolas ne répond rien, ouvre la pochette, leur tend le papier qu’il n’a pas encore signé, mais qui devrait lui donner la garde des enfants Watson. De tous les enfants Watson.
Laly et José le lisent à quatre yeux avant de regarder, un peu abasourdis, leur ami.
_Wow… Lâche Laly.
_Ouais ça m’a fait quelque chose comme ça aussi. Sourit le photographe.
_Tu veux dire que t’étais pas au courant ? Demande José.
_Est-ce que tu penses vraiment que je vous aurais rien dit si je l’avais su… Surtout avec l’avocat et l’arrivée de Roger et Annette …
_Mais alors comment ?
_Jean-Paul a débarqué à l’hôpital…
_Après six mois de silence radio ? Commente Laly.
Nicolas soupire de nouveau, puis avoue.
_Il était à San Francisco… Avec Johanna.
Quand il lâche le prénom de la jeune femme, ses amis se tendent.
_Pourquoi ? Dit José.
_Pour renflouer la fortune de Peter.
_Tu veux dire qu’il est de nouveau riche ?
_Lui, non, mais ses enfants et Hélène, oui…
De nouveau un silence se fait avant que Laly ne demande.
_Johanna, elle sait pour Hélène ?
Nicolas hoche la tête.
_Elle est à Paris, elle ne sait juste pas si… Si elle peut venir la voir…
José rigole, un peu jaune.
_Est-ce que nous on sait seulement si on veut la voir ?
Les deux autres ne répondent rien, ne savent pas, se demandent ce que serait leur vie si la trahison de Johanna n’avait pas eu lieu.
Est-ce que Peter serait toujours en vie ? Est-ce que Nicolas aurait douté de sa relation avec Marie pour se perdre dans des centaines de « et si » avec Hélène ? Est-ce que le petit garçon abandonné dans une pouponnière, serait aimé par ses deux parents ? Est-ce qu’il y aurait eu moins de drames ? Plus de bonheur ?
Ils n’en savent rien, se stoppent dans leurs digressions quand Béné arrive suivit par Cathy.
_Alors des nouvelles ? Demande la photographe.
_Toujours impossible de voir Hélène. Explique seulement Nicolas. Ils m’ont dit d’appeler aux alentours de neuf heures…
_Et pour Marie ?
_Et pour le bébé ?
Elles ont parlé en même temps, se sourient avant d’attendre les réponses.
_Marie sort cet après-midi, j’ai dit à Anthony que je viendrai certainement… Ils ont besoin de mon témoignage.
Les autres ne disent rien, comprennent le malaise. C’est José qui sauve l’humeur.
_Mais Pépère ici présent, a hérité d’une famille nombreuse… Il dit en souriant.
_Une famille nombreuse ? Questionne Bénédicte.
_Temporairement… Assure le guitariste.
_Hélène et Peter l’ont désigné comme tuteur de leurs enfants au cas où il leur arriverait quelque chose. Explique Laly.
_Prévoyants… Lâche Cathy, en saisissant la feuille de papier posée sur la table.
_Moi aussi je t’ai désigné. Dit soudain Laly.
_Quoi ? Fait Nicolas.
_Bah oui, Hélène et toi, si jamais il m’arrivait quelque chose, pour Diego, c’était vous que j’avais choisis…
_Tu rigoles ?
_Mais non ! Bon maintenant il est avec son père, mais en revenant de Love Island… Je m’étais dit qu’avec vous deux… Il aurait toujours la bande, vous réussiriez toujours à vous retrouver, à nous retrouver…
Le photographe reste un peu abasourdi avant de se tourner vers Bénédicte.
_Me dit pas que pour Léa ?...
La restauratrice rit doucement.
_Non, non… bah déjà y a Jimmy et après José…
_Quoi ? Lance le sud américain. Non, mais va falloir qu’on fasse une réunion d’urgence, pour savoir qui est responsable de qui en cas de drames… C’est un coup à faire une crise cardiaque ces histoires.
Les autres rient un peu, avant que Cathy ne vienne déposer un baiser sur la joue mal rasée de son amant, reposant la feuille au milieu de la table.
_Pas besoin de réunion. Tu l’as la réponse. S’il arrive quelque chose à l’un d’entre nous… On sera tous là.
Et les regards qu’ils partagent, scellent une promesse qu’ils se sont fait il y a vingt ans.
Sept heures. Ils sont réveillés. Il le sait. Ils doivent être au lycée dans moins d’une heure. Il soupire, calme ses mains moites contre le denim de son jean. Vérifie une énième fois qu’il a bien le papier plié dans sa poche.
Il ne signera rien sans leur approbation.
Sans être certain que c’est ce qu’ils veulent.
Tous les trois.
Il entend leurs voix. A tous les quatre.
Inquiètent et pleines de doutes.
Il frappe.
Attend une réponse. Elle ne vient pas. Quelques secondes de silence passent, avant que la porte ne s’ouvre. Derrière il y a son fils, les sourcils froncés, le regard apeuré.
_Tu viens nous dire qu’ils vont partir ? Il demande.
_Non, le contraire en fait…
Nicky lève les sourcils, jette un coup d’œil dans son dos, attend l’aval des trois autres avant d’ouvrir la porte complétement et de laisser entrer son père.
Ce dernier regarde la chambre, voit la valise sortie, le jeu de clef de l’appartement d’Audrey, un vieux portable démonté, le site de bus dont l’onglet est encore ouvert sur l’ordinateur portable d’Erwan et intérieurement il sourit.
Pas de doute se sont bien leurs enfants.
_Vous prépariez une évasion ? Il demande.
_Bien sûr que non ! Répondent Erwan et Nicky.
Léa ne dit rien, et Gwen avoue.
_On sait comment ça se passe dans ces cas là, pas besoin de nous sortir de fausses promesses.
Le photographe lève les bras, comme en reddition d’une guerre qui n’a pas lieu d’être.
_Pas de fausses promesses. Il assure.
Les quatre ados le regardent toujours un peu méfiants.
_Il va falloir que je fasse juré-craché ? Parce que ça n’a jamais été ma méthode de promesse préférée…
Il gagne quelques sourires, Gwen s’assoit sur son lit, fait signe à son frère de faire de même, Léa pousse Nicky contre son lit, d’un regard lui dit que tout va bien aller. Des quatre, c’est elle qui connait le photographe depuis le plus longtemps.
Les promesses il sait les tenir.
_Comment va Hélène ? Demande Erwan.
_Mieux que quand elle est arrivée à l’hôpital… Commence Nicolas. Mais, elle est dans le coma…
_Ca veut dire qu’elle ne va pas se réveiller ? Questionne encore l’adolescent.
_Ils ne savent pas… Je dois retourner à l’hôpital toute à l’heure, j’en saurai peut-être plus ce soir…
Un silence s’installe avant que Gwen ne demande.
_Si Hélène ne se réveille pas et comme Peter est… comme il n’est plus là, comment on peut être sûr qu’on va pouvoir rester là ?
_Et bien il y a Chloé et Christian et puis Roger et Annette, arrivent aujourd’hui.
_Chloé a presque notre âge et j’ai aucune envie de partir en Australie… Répond la jeune fille.
_C’est ça ta solution ? Interroge Nicky un peu énervé.
Son père ne lui répond pas, regarde Erwan et Gwen, cherche son courage avant de sortir la feuille de la poche arrière de son jean.
Ses yeux se posent sur Nicky quand il explique.
_En fait Hélène et Peter ont tout fait pour que vous puissiez rester ici. Seulement il va falloir que vous soyez d’accord… Tous les trois…
_Tous les trois ? S’exclame Erwan et Gwen.
_Pourquoi tous les trois ? Demande Nicky.
_Parce que c’est à moi que vos parents vous ont confié…
_C’est toi qui as notre garde ? Vraiment ? Questionne Gwen, un peu peureuse de mal comprendre.
_Si vous êtes d’accord ?
_Mais pour toujours ? Cette fois c’est Erwan qui pose la question.
_Jusqu’à ce qu’Hélène aille mieux… Assure Nicolas.
De nouveau le silence prend place. Les adolescents se regardent, se parlent en silence, avant que Léa lâche dans un sourire.
_C’est trop cool, les gars vous allez devenir de vrais frères et sœurs.
Les autres rient, gardent des sourires en coins quand ils murmurent.
_Ouais plutôt cool…
Et le premier nœud dans l’estomac du photographe se libère doucement.
Il se râcle la gorge avant de dire.
_Il y a quelque chose d’autre que vous devez savoir, avant qu’on finalise tout ça…
_On va pas devoir aller vivre chez Marie ? Lance Erwan. Parce que je sais que tout ça c’est un accident mais…
_Non, non… Assure Nicolas. On ne bouge pas d’ici, personne ne bouge d’ici…
Gwen et Erwan soupirent de soulagement et le guitariste poursuit.
_C’est par rapport à Hélène… Il commence. Hier… Quand… Quand ils l’ont prise en charge à l’hôpital ils se sont aperçus qu’elle était enceinte…
_De Peter ? Demande Gwen.
_Pas de toi ? Dit Nicky au même instant.
Nicolas secoue la tête, sourit un peu.
_Pourquoi tout le monde soupçonne que cet enfant pourrait être de moi ?...
Les regards entendus des quatre ados, le font grimacer avant qu’il ne continue.
_Elle était enceinte de Peter…
_Et elle a perdu le bébé ? Dit Léa.
_Non, elle ne l’a pas perdu… Elle était enceinte de huit mois. Elle a fait ce qu’on appelle un déni de grossesse… le bébé va bien, c’est un petit garçon…
_Un garçon… Fait Erwan, un peu ébahi.
_Et de lui aussi, tu as la garde ? Demande sa sœur.
Le photographe hoche la tête dans un sourire.
_Du coup, si tout le monde est d’accord et que je signe en bas de cette page, vous héritez tous les trois de nouveaux frères et sœurs…
Les trois amis partagent un regard, hochent doucement la tête avant que Nicky ne dise.
_On va enfin l’avoir notre carte famille nombreuse au ciné…
Il au delà de l’angoisse il y a les rires et le dernier nœud se délie dans l’estomac de Nicolas.
Ils l’ont laissé la voir, encore une fois il pense que c’est grâce au Docteur Mendez, il s’en fiche un peu, il peut la voir.
Les autres aussi, après lui.
Il essaie de faire abstractions des tuyaux, des machines et des « bips » répétitifs. Il veut la voir Elle, et seulement Elle.
Quand il est à ses côtés, il lui prend la main, y laisse un baiser.
_Je suis désolé, Hélène. Tellement, tellement désolé. Si… si je ne t’avais pas demandé de venir… Si…
Il s’arrête, l’entend dans sa tête lui dire que ça ne sert à rien. Que ce qui est fait est fait.
Il sourit.
Replace une mèche de cheveux blonds tombés contre ses paupières immobiles.
_Les enfants ont accepté. Gwen, Erwan et Nicky… Du coup j’ai la garde des grands… Et… et tu as eu un magnifique bébé… Il est beau et fort… Et il te ressemble, même si il a les yeux des Watson…
Il rit un peu.
_De lui aussi je vais prendre soin, je te le promets.
Il laisse le silence s’entrecouper de « bips » avant de continuer.
_Il lui faut un prénom, un prénom fort et qui te ressemble… Je crois que j’ai trouvé… Ca m’est revenu ce matin après avoir déposé les enfants au lycée. Je me suis souvenu…
Il s’arrête se perd de nouveau dans son souvenir.
Ils sont sur la Peniche. Ils viennent de déposer Tim à l’aéroport et Hélène ne veut pas rentrer à la maison tout de suite.
Lui a compris, l’a amenée ici, au milieu de leurs souvenirs et de l’odeur du café.
Ils regardent des vieilles photos, des photos heureuses, de la fac, de Compiègne, de Love Island, elle sourit à chaque morceau de mémoire.
Puis soudain s’arrête, le regarde lui, droit dans les yeux et avoue.
_Sasha…
_Quoi ? Il demande, ne comprenant pas.
_J’aurais aimé l’appeler Sasha… Elle dit seulement.
Et il comprend. Demande.
_Pour l’Australie ou pour …
_Qu’importe. Elle l’interrompt. Ca veut dire « guerrier », c’est l’équivalent soviétique d’Alexandre…
Il ne répond rien l’écoute, saisit sa main.
_Et puis ça marche pour une fille et pour un garçon… Sasha… C’est beau non ?
_Très beau…
Et elle lui avait souri. Un sourire de paix avec leur passé.
Ce sourire qu’elle ne peut pas lui donner aujourd’hui.
_Alors voilà, ça sera Sasha… Et puis… Si tu n’aimes pas, tu n’auras qu’à te réveiller pour m’engueuler. Il sourit, s’attend presque à voir ses yeux s’ouvrir. N’a pas cette chance.
_Je vais bien m’en occuper, c’est une promesse. Tous les trois, je… je vais faire en sorte qu’ils soient meilleurs que moi… qu’ils sachent aimer vraiment…
Il s’arrête, la regarde encore un moment, puis finalement se lève.
_Je dois y aller. Des courses à faire pour le petit guerrier et puis j’ai promis que j’irai voir Marie… Il dit avant de se baisser et d’embrasser son front.
_Et y a les autres font la queue. Il rit.
Un dernier baiser sur la joue, un « je t’aime » murmuré, et finalement il quitte la chambre.
Troque sa place avec José et Cathy, avant de se diriger vers l’étage qu’il a quitté il y a un peu plus de quatre heures.
Il a des présentations à faire.
Sasha face au reste du Monde…
A suivre
Madeleine lover- Diplomé ABédien
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Couple préféré : Hélène/ Nicolas
Loisirs : Guitare, Dessin, BD, Ecriture
Date d'inscription : 30/10/2016
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Lire une suite de Madeleine à 6h du mat. faut être maso ou accro ! un peu des deux je pense.
ce chapitre est encore une merveille, tout en douceur, en émotion.
entre la discussion des adultes et celle des enfants avec Nico, on en prend plein la tête.
Enfin il a pu voir Hélène, j'aime comment il explique la situation à Hélène. j'espère qu'elle va se réveiller pour voir comment Nico assure ! Sasha le petit guerrier j'adore ! (j'aurai appris que Alexandre veut dire guerrier, prénom de mon fils, la honte je ne savais pas )
Bon et bien je vais aller sécher mes larmes et boire mon café pour me remettre ! lol
mille mercis, cette fic est aussi un chef d'oeuvre ! tu es vraiment douée, n'en doute surtout pas ! parole d'une fic-addict lol !!!!
ce chapitre est encore une merveille, tout en douceur, en émotion.
entre la discussion des adultes et celle des enfants avec Nico, on en prend plein la tête.
Enfin il a pu voir Hélène, j'aime comment il explique la situation à Hélène. j'espère qu'elle va se réveiller pour voir comment Nico assure ! Sasha le petit guerrier j'adore ! (j'aurai appris que Alexandre veut dire guerrier, prénom de mon fils, la honte je ne savais pas )
Bon et bien je vais aller sécher mes larmes et boire mon café pour me remettre ! lol
mille mercis, cette fic est aussi un chef d'oeuvre ! tu es vraiment douée, n'en doute surtout pas ! parole d'une fic-addict lol !!!!
sandrineL- Grand maître AB
-
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Localisation : picardie
Date d'inscription : 12/07/2010
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Trés beau chapitre encore une fois. le petit garçon a enfin un prénom. Nicolas va présenter Sasha à tout le monde.
Nia64- Incoll-AB
-
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Age : 39
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Couple préféré : Héléne/Nicolas José/Benedicte JoJo/CriCri Jeanne/Peter Nicky/Léa Cathy/Etienne Christian/Fanny
Loisirs : lecture, animaux, tennis , rugby, forumer, loto
Date d'inscription : 01/09/2014
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Je viens de lire trois chapitres d'un coup et je me suis régalée
Comme d'habitude, tu arrives magnifiquement bien à faire ressortir les émotions : le désespoir et la tristesse de Nicolas et des autres, l'intensité de la rencontre entre Nicolas et le petit Sacha, le soulagement des ados quand ils comprennent qu'ils ne vont pas être séparés et la tendresse de Nicolas à l'égard d'Hélène quand il lui promet de bien s'occuper des enfants.
Bravo et vivement la suite
Comme d'habitude, tu arrives magnifiquement bien à faire ressortir les émotions : le désespoir et la tristesse de Nicolas et des autres, l'intensité de la rencontre entre Nicolas et le petit Sacha, le soulagement des ados quand ils comprennent qu'ils ne vont pas être séparés et la tendresse de Nicolas à l'égard d'Hélène quand il lui promet de bien s'occuper des enfants.
Bravo et vivement la suite
Kimmy- Pilier du forum
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Couple préféré : Johanna/Cricri, Jojo's, Cathy/Etienne
Loisirs : #ROCHELLE SUPPORT TEAM#
Date d'inscription : 18/04/2007
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
J'ai beaucoup aime la conversation entre Nicolas et les enfants. Maintenant Nicolas va etre responsable pour eux, ce qui est le mieux.
maria1969- Diplomé ABédien
- Nombre de messages : 389
Date d'inscription : 09/12/2012
Re: WHITE FLAG [TERMINÉE-PG-13]
Bravo j'adore toujours autant !!!!
Sylvie- ABdien confirmé
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Couple préféré : hélène et Nico -José et Béné
Loisirs : tv, internet
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